Suite à la grève de la faim entamée hier par l’Amicale des travailleurs de l’électricité, le Directeur général de la Senelec est monté au créneau pour écarter toute «relation juridique ou organique» entre la Senelec et l’amicale. En d’autres termes, les grévistes ne sont pas des employés de la Senelec. Droit dans ses bottes, Pape Demba Bitèye estime que c’est du dilatoire et ne compte pas céder au chantage.
La grève de la faim entamée depuis hier sous l’autopont Saint-Lazare par l’Amicale des travailleurs de l’électricité (Ate) pour réclamer leur régularisation au sein de la Société nationale d’électricité, n’ébranle guère la Direction générale de la Senelec. En effet, Pape Demba Bitèye ne compte pas céder devant ce qu’il considère comme un «chantage» des travailleurs de l’électricité. «Tout en se désolant de leur recours à la grève de la faim, la Senelec réaffirme sa ferme détermination à ne céder à un quelconque chantage et se réserve le droit de préserver son image par tous les moyens de droit, au besoin», a d’emblée indiqué le Directeur général de la Senelec qui n’a pas manqué de revenir sur les agissements de l’Amicale des travailleurs de l’électricité. «Dans le souci de lever tout amalgame, la Senelec a déjà précisé antérieurement dans un communiqué qu’il n’existait aucune relation juridique ou organique entre elle et ladite amicale. Ses membres ne font pas partie de son personnel et donc ne sont pas ses employés. Évoquer un pseudo refus de Senelec de les recruter comme motif de leur grève de la faim traduit une volonté manifeste de cette amicale de justement s’engager dans du dilatoire et d’entretenir la confusion auprès de l’opinion publique», a d’emblée précisé le Directeur de la Senelec qui fait remarquer que cette «action vise ni plus ni moins à mettre la pression sur Senelec pour la contraindre à procéder à des recrutements injustifiés». Poursuivant, la Direction de la Senelec de rappeler que, dans le cadre de ses activités planifiées, elle est régulièrement appelée à faire recours à des entreprises ou Gie sur la base de contrats de prestations de services. Ainsi, il revient à ces structures, de l’avis de la Direction de la Senelec, de mobiliser des ressources humaines (souvent des prestataires) pour honorer la prestation attendue. Pour autant, dans sa politique de recrutement, et selon ses besoins, la Senelec peut accorder la priorité à la candidature des travailleurs des sous-traitants sans que ce soit un droit consacré. «C’est dans cet esprit que pour l’année 2021 sur les 92 personnes retenues à l’issue des concours de recrutement, 64 proviennent des prestataires des structures de ces sous-traitants», révèle le communiqué de la Senelec.
M. CISS