
Dans un contexte de tensions persistantes autour du statut des médecins en spécialisation, le Collectif des médecins en spécialisation (Comes) a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève à partir du lundi 7 juillet 2025, tout en maintenant une vigilance de tous les instants. Un sursis accordé aux autorités, mais conditionné à des avancées concrètes sous trois mois.
Après de multiples rencontres avec les autorités, le Collectif des médecins en spécialisation (Comes) affirme avoir déposé «un projet de statut à l’Assemblée nationale que le président a pris l’engagement de diligenter». Le collectif indique également avoir sollicité une audience auprès du président de la République, laquelle serait en cours de facilitation par le conseiller en santé de la présidence.
En attendant l’adoption formelle d’un statut, une mesure transitoire a été arrêtée avec le Haut Conseil du dialogue social (Hcds). Celle-ci prévoit «l’établissement d’un contrat de stage pour les docteurs en spécialisation», en attendant mieux. De son côté, la Commission santé de l’Assemblée nationale s’est engagée à user de tous les moyens légaux pour améliorer les conditions de formation et restaurer la dignité des médecins en spécialisation.
Le ministère de la Santé n’est pas en reste. Un groupe de travail a été mis en place pour réfléchir sur le statut des cadres de santé en spécialisation. Malgré ces signaux encourageants, le Comes garde la mémoire des promesses non tenues. «Le bureau exécutif du Comes est conscient que des promesses similaires ont été faites dans le passé par les autorités, malheureusement, elles n'ont pas été suivies d'actes concrets. Cette fois-ci, nous insistons sur l'importance de respecter les engagements pris dans un délai de 03 mois», lit-on dans leur communiqué.
Dans un esprit d’apaisement, le collectif annonce une suspension de la grève dès lundi, mais décrète 48 heures d’alerte non renouvelables à compter de ce samedi 5 juillet, pour marquer sa détermination. Le Comes mettra en place un mécanisme rigoureux de suivi des engagements et promet de tenir régulièrement informés ses membres. En cas d’inaction, «nous nous réservons le droit de recourir à tous les moyens de lutte pour combattre cette injustice qui n'a que trop duré», avertissent-ils.
Ainsi, le Comes appelle ses partisans à l’unité et à la vigilance. «Nous avons toujours été unis dans cette lutte, et c'est ensemble que nous obtiendrons des résultats durables», conclut le communiqué.
BMS