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DELOCALISATION DU MATCH SENEGAL-MADAGASCAR A THIES : Tabliers, restaurateurs, vendeurs à la sauvette, conducteurs de motos Jakarta, de taxi et hôteliers se sont frotté les mains



Après Kaolack en 1976 et Ziguinchor, en 1995, la ville de Thiès a accueilli, pour la première fois, l’équipe nationale de football qui a affronté au stade Lat Dior les Barea (les Zébus) de Madagascar, pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations «Égypte 2019», samedi dernier. Une rencontre qui a fait le bonheur de certains commerçants, mais aussi le malheur des conducteurs de moto Jakarta des alentours du stade Lat Dior.

Délocaliser une rencontre internationale comme celle qui a opposé samedi le Sénégal et Madagascar, dans une ville comme Thiès, a forcément des répercussions sur l’économie de cette localité. Que ce soit le vendeur à la sauvette, les conducteurs de motos Jakarta, de taxi et les hôtels, tous se sont frotté les mains, même si certains n’ont pas eu la même chance.

Les vendeurs à la sauvette applaudissement des deux mains

12h30m, Baye Fall, un vendeur de petit-déjeuner, se dit satisfait de la tenue du match à Thiès. «Je travaille aux abords du stade Lat Dior depuis un certain temps. Moi je ne regarde pas les matchs de football, mais cette rencontre nous a beaucoup apporté économiquement», confie le jeune homme, vêtu de tenue traditionnelle, sous sa tente. Il reconnaît une amélioration de ses ventes depuis la réfection du stade et la sortie de l’autoroute à péage dans son quartier. «On prie pour que ce soit comme ça tous les jours. Je ne compte pas les bénéfices, mais je sais que ma bourse a augmenté depuis que les gens ont commencé à venir au stade. Je vends du café, des omelettes pour le petit-déjeuner et le diner, mais je peux vous dire que les améliorations apportées dans le coin par le stade et la sortie de l’autoroute à péage nous ont bien fait avancer», raconte-t-il. A quelques mètres de lui, Maty Guèye, une dame, la quarantaine, teint clair, explique comment elle s’est retrouvée, de son garage à la devanture du stade Lat Dior, pour vendre ses sandwichs qui marchent fort, surtout avec la tenue de cette rencontre. «J’habite dans le quartier Sud Stade. Je suis venue pour la première fois vendre des sandwichs aux abords du stade. Avant, je le faisais chez moi, mais il n’y avait pas trop d’affluence, comme aujourd’hui. Peu à peu, on vend. Je suis ici depuis hier, mais le jour du match est meilleur», explique-t-elle. Aux abords du stade, plusieurs personnes s’adonnaient à la vente des drapeaux, drapelets et autres accessoires de supporters. Venu de Dakar exprès, un homme, la quarantaine, qui a préféré garder l’anonymat, se frotte les mains. «Je dis Alhamdoulilah, parce que ma marchandise se vend bien et tout sera écoulé avant la fin du match», souligne-t-il, tout en précisant que les prix de ses articles varient entre 2000 et 2500 francs Cfa.

Les conducteurs de moto Jakarta partagés, indexent les chauffeurs de taxi

Le bonheur des uns fait le malheur des autres, les conducteurs de moto Jakarta n’ont pas eu la même chance que les vendeurs de repas ou de drapeaux. Modou Fall, un jeune conducteur, souligne que la balance n’a pas penché de leur côté. «En général, on finit nos services à 22h, sinon les policiers vont nous faire payer 6000 francs Cfa. Mais, avec le match, on a les mêmes clients, mais on n’a pas trop senti le changement, à part l’engouement. Les prix n’ont pas changé. Par exemple, pour aller au quartier Hersant, les gens paient toujours 500 F, le tarif normal. Le match ne nous a pas beaucoup apporté», lance-t-il avec un visage fermé. Même son de cloche chez son voisin, Ibrahima Diakhaté, qui affirme que ce sont plutôt les chauffeurs de taxi qui s’en sortent bien. «Tous les chauffeurs de taxi rallient le coin, pensant que les choses marchent ici. Ce qui fait que le trafic est saturé. Ce qui peut faire notre affaire, c’est qu’après le match, nous pouvons avoir des clients qui rentrent dans les quartiers éloignés du stade, sinon, c’est difficile pour nous», a fait savoir Diakhaté. Un avis que ne partage pas Souleymane Guèye, lui aussi conducteur de moro Jakarta. «Je ne me plains pas. Même si cela ne marche pas comme on le voudrait, on a senti que la ville bouge aujourd’hui. Ce soir, par rapport au match, cela a fait notre affaire. Moi, je gagne bien ma vie, surtout avec cette rencontre», dit-il. Il est conforté dans sa thèse par Adama Fall, qui prie pour que toutes les rencontres de la sélection nationale soient désormais délocalisées à Thiès. «Ce soir (samedi), on a presque doublé nos recettes habituelles», explique-t-il. Chez les gérants d’hôtellerie comme la Résidence Lat Dior, où l’affluence avait augmenté, les quelques personnes que nous avons accrochées et qui n’ont pas voulu parler à visage découvert ont assuré avoir augmenté leurs recettes avec ce match.
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