Le voile s’est levé sur les instigateurs et meneurs du coup d’Etat au Mali. Les hommes forts du «Comité national pour le salut du peuple» sont quatre brillants colonels et un général. Ils se connaissent tous très bien, les trois ayant ciré les bancs ensemble au Prytanée militaire de Kati, où habite d’ailleurs le 4ème colonel, revenu de Russie, tout comme le colonel Diaw, il y a 15 jours, pour des congés d’un mois. Leurs qualité d’officiers supérieurs et leurs positions et personnalités dans leurs corps respectifs ont été de grands atouts dans la réussite de leur entreprise, qui a vu l’adhésion de l’essentiel de l’armée et des forces de sécurité.
Enfin, des identités claires sur les responsables du coup d’Etat qui a eu raison du régime de Ibrahima Boubacar Keïta. Hier, à la télévision nationale malienne, cinq membres de la junte baptisée «Comité national pour le salut du peuple», se sont révélés au pays et au monde entier. Ce sont tous des officiers et des bérets bleu (armée de l’air), vert (infanterie) et marron (garde nationale).
Des officiers des corps d’élite de l’armée malienne au cœur du coup d’Etat
Contrairement aux putschistes de 2012 qui pour l’essentiel étaient des sous-officiers, cette fois, ce sont des officiers qui sont à la manœuvre. Et en plus d’être des officiers et donc bons stratèges et planificateurs, leur appartenance à l’armée de l’air, à l’infanterie et à la garde nationale (gendarmerie), des corps clefs de l’armée et des forces de sécurité, expliquent davantage la facilité avec laquelle ils ont réalisé leur coup, sans effusion de sang et en toute sérénité. Il s’y ajoute que trois d’entre eux sont de la même promotion. Les deux autres, un formateur et ancien patron de l’Académie militaire de Koulikoro, natif de Kati et un général Saint-Cyrien, ont eu à un moment ou à un autre à côtoyer les autres membres de la junte. C’est dire que c’est un groupe homogène, des officiers qui s’entendent bien, qui ont contraint le président Keïta à quitter le pouvoir.
4 colonels dont 3 promotionnaires du prytanée militaire de Kati et un général au cœur de la junte
Les meneurs du coup d’Etat au Mali avaient toutes les chances de réussir leur coup, vu la complicité entre eux. Ce sont tous des hommes qui se sont fréquentés un moment ou un autre pendant leurs carrières.
Le colonel Assimi Gota, le chef de la junte
Il s’agit du colonel Assimi Gota, le chef de la junte. Il fait partie de la crème de l’armée malienne. La preuve, il est le chef des forces spéciales maliennes, basées au centre du Mali et qui luttent contre les terroristes. Ancien du prytanée militaire de Kati, il est passé par plusieurs écoles militaires à l’étranger. A ses côtés, il y avait le colonel-major Ismaël Wagué, chef d'état-major adjoint de l'Armée de l'air et le colonel Malick Diaw, un fantassin, commandant adjoint du camp militaire Soundiata Keïta de Kati. C’est lui qui a dirigé sur place les opérations de prise de la forteresse militaire et la descente des blindés sur Bamako. Tous les trois sont des promotionnaires au prytanée militaire de Kati.
Colonel Sadio Camara : Un formateur rigoureux et très apprécié
Avec eux, il y a aussi le colonel Sadio Camara, un haut gradé de la garde nationale (gendarmerie). D’ailleurs, beaucoup le prenaient au début comme le chef de la junte. Major de sa promotion à l’Ecole militaire inter armes de Koulikoro (Emia), il est natif de Kati d’où est partie la mutinerie, et où il était depuis deux semaines seulement, pour des congés, en provenance de Russie où il suit une formation depuis janvier dernier. Ancien patron de l’Académie militaire de Koulikoro, encadreur talentueux et rigoureux, le «béret marron» est très apprécié au sein de l’armée et particulièrement de la garde nationale. Ce qui a sans doute facilité l’adhésion de ce corps d’élite, qui a en charge la sécurité du chef de l’Etat et des hautes autorités, au renversement d’Ibrahima Boubacar Keïta.
Le général Dembélé : Un militaire bardé de diplômes et spécialiste de la planification et de la stratégie
Enfin, il y a le général Cheikh Fanta Mady Dembélé. Plus gradé du groupe, ce diplômé de Saint-Cyr, maîtrisard en génie civil, diplômé de l'université de l'armée fédérale allemande à Munich, licencié en histoire à l’université Paris I panthéon Sorbonne, est passé auparavant par l’école d’Etat major de Koulikoro. Jusqu’au putsch, il était le Directeur général de l'institution de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. Auparavant, il était chargé de la gestion des conflits et de la planification stratégique à la Commission de paix et de sécurité de l'Union africaine, basée à Addis-Abeba. Grand intellectuel et brillant officier supérieur, il a été sans doute un des «penseurs» du putsch.
Mbaye THIANDOUM
Enfin, des identités claires sur les responsables du coup d’Etat qui a eu raison du régime de Ibrahima Boubacar Keïta. Hier, à la télévision nationale malienne, cinq membres de la junte baptisée «Comité national pour le salut du peuple», se sont révélés au pays et au monde entier. Ce sont tous des officiers et des bérets bleu (armée de l’air), vert (infanterie) et marron (garde nationale).
Des officiers des corps d’élite de l’armée malienne au cœur du coup d’Etat
Contrairement aux putschistes de 2012 qui pour l’essentiel étaient des sous-officiers, cette fois, ce sont des officiers qui sont à la manœuvre. Et en plus d’être des officiers et donc bons stratèges et planificateurs, leur appartenance à l’armée de l’air, à l’infanterie et à la garde nationale (gendarmerie), des corps clefs de l’armée et des forces de sécurité, expliquent davantage la facilité avec laquelle ils ont réalisé leur coup, sans effusion de sang et en toute sérénité. Il s’y ajoute que trois d’entre eux sont de la même promotion. Les deux autres, un formateur et ancien patron de l’Académie militaire de Koulikoro, natif de Kati et un général Saint-Cyrien, ont eu à un moment ou à un autre à côtoyer les autres membres de la junte. C’est dire que c’est un groupe homogène, des officiers qui s’entendent bien, qui ont contraint le président Keïta à quitter le pouvoir.
4 colonels dont 3 promotionnaires du prytanée militaire de Kati et un général au cœur de la junte
Les meneurs du coup d’Etat au Mali avaient toutes les chances de réussir leur coup, vu la complicité entre eux. Ce sont tous des hommes qui se sont fréquentés un moment ou un autre pendant leurs carrières.
Le colonel Assimi Gota, le chef de la junte
Il s’agit du colonel Assimi Gota, le chef de la junte. Il fait partie de la crème de l’armée malienne. La preuve, il est le chef des forces spéciales maliennes, basées au centre du Mali et qui luttent contre les terroristes. Ancien du prytanée militaire de Kati, il est passé par plusieurs écoles militaires à l’étranger. A ses côtés, il y avait le colonel-major Ismaël Wagué, chef d'état-major adjoint de l'Armée de l'air et le colonel Malick Diaw, un fantassin, commandant adjoint du camp militaire Soundiata Keïta de Kati. C’est lui qui a dirigé sur place les opérations de prise de la forteresse militaire et la descente des blindés sur Bamako. Tous les trois sont des promotionnaires au prytanée militaire de Kati.
Colonel Sadio Camara : Un formateur rigoureux et très apprécié
Avec eux, il y a aussi le colonel Sadio Camara, un haut gradé de la garde nationale (gendarmerie). D’ailleurs, beaucoup le prenaient au début comme le chef de la junte. Major de sa promotion à l’Ecole militaire inter armes de Koulikoro (Emia), il est natif de Kati d’où est partie la mutinerie, et où il était depuis deux semaines seulement, pour des congés, en provenance de Russie où il suit une formation depuis janvier dernier. Ancien patron de l’Académie militaire de Koulikoro, encadreur talentueux et rigoureux, le «béret marron» est très apprécié au sein de l’armée et particulièrement de la garde nationale. Ce qui a sans doute facilité l’adhésion de ce corps d’élite, qui a en charge la sécurité du chef de l’Etat et des hautes autorités, au renversement d’Ibrahima Boubacar Keïta.
Le général Dembélé : Un militaire bardé de diplômes et spécialiste de la planification et de la stratégie
Enfin, il y a le général Cheikh Fanta Mady Dembélé. Plus gradé du groupe, ce diplômé de Saint-Cyr, maîtrisard en génie civil, diplômé de l'université de l'armée fédérale allemande à Munich, licencié en histoire à l’université Paris I panthéon Sorbonne, est passé auparavant par l’école d’Etat major de Koulikoro. Jusqu’au putsch, il était le Directeur général de l'institution de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. Auparavant, il était chargé de la gestion des conflits et de la planification stratégique à la Commission de paix et de sécurité de l'Union africaine, basée à Addis-Abeba. Grand intellectuel et brillant officier supérieur, il a été sans doute un des «penseurs» du putsch.
Mbaye THIANDOUM












