Jamais depuis les heures sombres de la censure sous les régimes autoritaires, la classe politique sénégalaise n’avait parlé d’une seule voix. Du Parti socialiste à l’Apr, du Pds à Réew Mi, de la République des Valeurs à Taxawu et Agir, tous appellent à la libération immédiate de Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall, et à la restauration de la liberté de la presse comme fondement intangible de la démocratie.
Dans une unanimité rare, ces partis avertissent, si les journalistes sont muselés aujourd’hui, c’est la société tout entière qui sera bâillonnée demain.
Le Sénégal, berceau d’une démocratie citée en exemple en Afrique, est sommé de choisir entre deux voies : celle du dialogue, du pluralisme et de la raison ou celle, funeste, de la peur et de la répression.
Le mot de la fin : un appel à la vigilance citoyenne
Au-delà des slogans et des positions partisanes, une même conviction traverse tous les communiqués, la liberté d’expression n’est pas un privilège, mais un droit sacré. « Le Sénégal mérite mieux que la politique de la peur », résume le Parti socialiste.
Les partis politiques, en chœur, appellent les citoyens à rester debout, vigilants, et à défendre ces libertés chèrement conquises.
Car, comme le rappelle Thierno Bocoum.
« Aucune démocratie ne s’accommode d’un pouvoir qui redoute la lumière. »
Baye Modou SARR












