Les commentaires sur le remaniement ministériel opéré ce week-end par le tandem Diomaye/Sonko vont bon train. Thierno Alassane Sall y décèle des problèmes beaucoup plus complexes que ce que nos dirigeants laissent paraître. Ce dernier analyse les changements au niveau de la justice et de l’intérieur comme une capitulation du Président Faye face aux pressions du Premier ministre et ses militants. Pour lui, c’est un aveu de faiblesse qui finira par «casser le pays».
Dans le premier remaniement ministériel du régime Diomaye, deux faits demeurent les plus marquants : le départ de Ousmane Diagne de la tête du ministère de la Justice mais aussi celui du général Jean Baptiste Tine ancien ministre de l’Intérieur. Le leader de la République des valeurs (Rv), parle de prolongement de la guerre froide entre le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Analysant la composition du nouveau gouvernement, le député dit tirer quelques enseignements de la «formation laborieuse de ce gouvernement annoncé depuis le 28 juillet, censé mettre en œuvre le plan de redressement économique».
Premièrement, Thierno Alassane Sall note : «le Président Faye a finalement cédé aux dernières pressions des Pastefiens sur la Justice et l’Intérieur, livrant à son contempteur de Premier ministre deux ministères de souveraineté». Le député prévient alors sur la progression de la répression. «On peut donc s’attendre à une accentuation de la répression et de la vengeance politiques», dit-il.
La deuxième remarque, c’est que les réformes économiques tant chantées vont attendre. «Des ministres notoirement incompétents ont été maintenus, faute d’accord entre le Président et son Premier ministre», déclare Thierno Alassane Sall.
Pour le leader de Rv, à travers la composition de ce nouveau gouvernement, on note que le différend entre le Président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko perdure toujours. «La guerre froide au sein du régime va perdurer et se propager insidieusement dans la haute administration et les institutions de la République», fait-il noter.
Le dernier enseignement tiré par Thierno Alassane Sall, c’est que la «stratégie du pourrissement, choisie par le ‘’président légal’’ face à Iznogoud, le ‘’président légitime’’, est un aveu de faiblesse qui finira par casser le pays».
Nd. Kh. D. F.












