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SITUATION ÉCONOMIQUE ALARMANTE AU SÉNÉGAL : Les cadres du Pds interpellent l’État et exigent des actes forts




 
 
 
Réunie en assemblée générale le 30 août dernier, la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) est sortie de son silence pour livrer une analyse critique et sans détour de la situation du pays. De la gestion des inondations à l’état des libertés publiques, en passant par les réformes législatives et la conjoncture économique, les cadres du Parti démocratique Sénégalais (Pds) appellent le gouvernement à sortir du discours et à poser des actes concrets au service des populations.
 
Face aux multiples urgences nationales, la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) hausse le ton. Lors de sa dernière assemblée générale, la structure de réflexion et d’action du Pds a pris position sur les grands dossiers de l’heure. Le mot d’ordre est clair, le temps des promesses est révolu, celui de l’action efficace et juste doit commencer.
 
 
 
Inondations, la critique d’une politique à courte vue
 
Première urgence pointée, les inondations qui affectent chaque année des zones névralgiques du pays. Touba, Dakar, Thiès, et la vallée du fleuve Sénégal en paient encore le prix. La Fncl y voit l’échec d’une gouvernance réactive, incapable de planifier face à un phénomène pourtant prévisible.
Les cadres libéraux dénoncent le manque d’anticipation, rappelant «les propos désinvoltes» tenus l’année précédente par les autorités : «cet hivernage n’est pas le nôtre». Une phrase qui, aujourd’hui, sonne comme un aveu d’irresponsabilité, selon la Fncl. Les cadres libéraux demandent le déclenchement immédiat du plan Orsec et une prise en charge rapide des sinistrés. Mais surtout, ils plaident pour une transformation structurelle, «création d’une Agence nationale de résilience climatique urbaine ; intégration du risque hydrologique dans les plans d’urbanisme ; développement d’infrastructures adaptées comme des bassins, de couloirs d’évacuation, de drainage intelligent ; coopération renforcée avec les collectivités et les experts locaux». Pour eux en effet, les inondations ne sont pas des fatalités, mais le symptôme d’un déficit de gouvernance et d’anticipation.
 
 
 
Libertés publiques, un recul démocratique dénoncé
 
Deuxième front ouvert par la Fncl, la situation des libertés individuelles et politiques, qu’elle juge alarmante. «Garde à vue prolongée, mandats de dépôt quasi systématiques, judiciarisation de la parole publique. Autant de signes d’une dérive autoritaire dénoncée avec vigueur».
Le Pds, rappelle la Fncl, s’est toujours positionné comme un défenseur des droits fondamentaux. C’est pourquoi il réclame : «l’instauration de juges des libertés, pour éviter les détentions arbitraires ; une réforme des délits d’opinion, en faveur de sanctions non privatives de liberté ; et surtout, la libération des détenus incarcérés pour leurs opinions». «Entre deux élections, c’est la qualité des libertés garanties qui mesure la vitalité démocratique», martèlent les cadres libéraux, appelant à des manifestations populaires pour exiger le respect de ces droits.
 
 
 
Économie, inquiétudes sur les risques d’austérité
 
Sur le plan économique, la Fncl alerte sur les conséquences à court terme de la situation budgétaire du pays, mise à nu par une récente mission du Fmi. Le risque d’une dégradation de la note souveraine, combinée à la suppression possible de subventions, inquiète les cadres libéraux. Ils redoutent «une hausse généralisée du coût de la vie, un ralentissement des projets d’infrastructure et une austérité sociale rampante, qui frapperait d’abord les plus vulnérables». La Fncl invite le gouvernement à faire preuve de rigueur et de transparence, pour éviter que les réformes en cours ne se traduisent par un fardeau insupportable pour les familles sénégalaises.
 
 
 
Réformes législatives, des avancées... et des limites
 
Tout de même, la Fncl salue certaines réformes adoptées à l’Assemblée nationale, notamment «la loi sur les lanceurs d’alerte et celle sur l’accès à l’information publique. Elle reconnaît que ces textes peuvent constituer des avancées vers une gouvernance plus ouverte et participative». Mais elle reste vigilante : «la définition du lanceur d’alerte reste floue. Les canaux de signalement sont imprécis et les incitations financières posent des questions éthiques majeures». S’agissant de la déclaration de patrimoine, la Fncl regrette l’exemption du président de la République en fin de mandat, «ce qui affaiblit, selon elle, la symbolique même de la transparence. Elle appelle à l’universalité de l’exigence éthique, sans exception».
Enfin, la Fncl recentre le débat sur «les préoccupations concrètes des Sénégalais. Vie chère, prix des denrées, coût de l’électricité et de l’eau : autant de défis que les discours gouvernementaux peinent à résoudre. Les réformes ne valent que par leur impact réel sur les vies», affirme-t-elle. Sans effet sur le panier de la ménagère, la gouvernance perd son sens.
 
 
Baye Modou SARR
 
 
 
 
 
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