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SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA CEDEAO SUR LE NIGER A ABUJA : La colère de Macky Sall contre Faure Gnassingbé et l’impossible intervention militaire, alors que le front Cedeao-UE-USA se disloque



SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA CEDEAO SUR LE NIGER A ABUJA : La colère de Macky Sall contre Faure Gnassingbé et l’impossible intervention militaire, alors que le front Cedeao-UE-USA se disloque

 
 
 
 
Plus de deux semaines après la prise de pouvoir par des militaires putschistes au Niger, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a ordonné jeudi soir le déploiement d'une "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel. Pourtant, le scénario de la restauration du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, condition sine qua non posée aux putschistes par la Cedeao et ses partenaires occidentaux, ne fait désormais plus consensus. Selon les informations de ‘’Les Echos’’, obtenues d’un diplomate nigérian, cet état de fait résulte de divisions ayant émergé ces derniers jours entre les pays ouest-africains, Washington et les pays de l’Union Européenne. Aussi, dit-on, la discrète médiation initiée par le Président togolais Faure Gnassingbé est très critiquée par ses pairs. Le président de la République, Macky Sall, s'est lui agacé de ne pas avoir été préalablement consulté par Faure Gnassingbé. De son côté, le président du Cap-Vert José Maria Neves a affirmé que son pays est opposé à une intervention militaire de l'organisation au Niger.
 
 
 
Réunis en plénière de la session extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement à Abuja, au Nigeria, le 10 août 2023, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) joue sa crédibilité et sa capacité d'action dans la crise nigérienne. Les chefs d'État ouest-africains sont censés trancher entre les "scénarios d'intervention militaire" et de "restauration" du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Des plans élaborés par leurs Chefs d'état-major des armées, qui se sont réunis du 2 au 4 aout à Abuja. Mais si le projet est bien avancé sur le papier, avec des contributions financières et de troupes promises par au moins cinq pays de la Cedeao, il devrait néanmoins achopper sur des tensions et divisions internes.
Cependant, selon notre source, on s’éloigne de plus en plus d’un retour de l'ordre constitutionnel. En coulisses, dit-on, un groupe de pays doutent désormais tant du projet de force régionale que du scénario d'un rétablissement au pouvoir de Mohamed Bazoum, pris en otage par les putschistes depuis le 26 juillet. « Au regard de la manière dont les choses évoluent, les futures tractations de la Cedeao avec la junte devraient surtout porter sur le cas du Président Mohamed Bazoum. », a fait savoir notre source.
Autre chose qui a fortement impacté la ligne commune voulue par la Cedeao, la discrète médiation togolaise. En effet, alors que l’organisation sous-régionale travaillait sur une intervention militaire, plusieurs pays de la Cedeao se sont montrés contrariés au vu « de la tentative de médiation orchestrée par le président togolais Faure Gnassingbé ». Le chef de l’État du Togo s'est rendu dans la plus grande discrétion à Niamey dans la soirée du 8 aout. Il aurait été reçu au niveau du pavillon présidentiel de l’aéroport de Niamey qui avait été soigneusement gardé à l’abri des regards indiscrets. Selon les informations de Africa Intelligence, Faure Gnassingbé a été accueilli par deux caciques du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) : le numéro deux, le général Salifou Modi, qui joue le rôle d'interface avec les capitales de la région depuis le début du putsch, et le colonel Ibro Amadou Bacharou, longtemps adjoint du général Tchiani dont il est un fidèle au sein de la garde présidentielle.
Les deux hommes ont été rejoints par Abdourahamane Tchiani, qui s'est entretenu un peu moins d'une heure avec le Président togolais, avant que ce dernier ne regagne Lomé. Les conditions de séquestration de Mohamed Bazoum et une éventuelle libération ont été au cœur des échanges. En amont, une série de rencontres s'était déjà tenue entre des émissaires togolais et la junte nigérienne, notamment au Burkina Faso. Des va-et-vient qui ont suscité une certaine gêne à Abuja, ou le chef de L’État nigérian et président de la Cedeao, Bola Ahmed Tinubu, a été informé de l’initiative togolaise par son directeur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Ahmed Rufai Abubakar. De son côté, le Président sénégalais, Macky Sall, s'est agacé de ne pas avoir été préalablement consulté par Faure Gnassingbé.
L’autre élément est venu complexifier l’équation de l'organisation régionale, au-delà des divisions internes à la Cedeao, c’est le refus formulé par Washington de soutenir logistiquement et financièrement une éventuelle intervention. Un message transmis ces derniers jours par les services du Président Joe Biden à Paris et à plusieurs capitales ouest-africaines, l’administration américaine se montre particulièrement perplexe quant à la possibilité de voir le Président Bazoum restauré dans ses fonctions au vu des dynamiques en cours à Niamey.
Cette nouvelle donne est perceptible dans le glissement rhétorique progressif opéré par le Département d'État américain. Le communiqué du 5 aout, qui évoquait, dans la continuité des précédents, un "appel pour un rétablissement immédiat du gouvernement démocratiquement élu du Niger”, a laissé place à de nouveaux éléments de langage. Ils ont été mis en pratique dans une adresse du 8 aout, dans laquelle Washington insiste sur les "efforts continus pour trouver une solution pacifique à la crise constitutionnelle en cours’’, soulignant que “les Etats-Unis réitèrent leur appel à la libération immédiate” de Bazoum. Ce dernier avait pourtant particulièrement misé sur son partenaire américain. Dans une tribune publiée le 3 aout dans le Washington Post, le Président nigérien avait appelé les Etats-Unis à l’aider à "restaurer l’ordre constitutionnel”.
Avec son épouse, son fils et un garde du corps, il reste détenu dans sa résidence, où les éléments de la garde présidentielle du général Tchiani ont, cette semaine, déployé des mitrailleuses lourdes devant l’entrée cadenassée, percé le bitume et disposé des mines. Mohamed Bazoum avait exprimé ces derniers jours 4 ses proches son vif espoir de voir son allié américain agir et, dans un premier temps, négocier la libération de son fils, Salem. Il a échangé à plusieurs reprises par téléphone avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, ainsi qu’avec son émissaire, Victoria Nuland, dépêchée à Niamey le 7 aout, mais qu'il n'a pas pu rencontrer. Dans la soirée, la sous- secrétaire État par intérim a cependant longuement échangé avec lui.
La tentative de médiation menée par la diplomate américaine s'est néanmoins soldée par un échec : 4 Niamey, la numéro deux du Département d'État n'a pas réussi à se faire recevoir par le général Abdourahamane Tchiani ni par le général Salifou Modi. Elle s'est en revanche entretenue avec un visage de la nouvelle junte particulièrement familier des officiers américains : le général Moussa Salaou Barmou.
En tout état de cause, un nouveau conseil de défense spécialement consacré au Niger devrait être convoqué dans la foulée du sommet de la Cedeao. Il pourrait acter un retrait des militaires français, alors que la junte a dénoncé quatre accords de coopération de défense avec Paris. Parmi eux figurent notamment deux textes relatifs au statut des forces françaises au Niger, qui pourrait alimenter le débat juridique sur la présence des soldats français au-delà du 5 septembre. Selon les estimations à l’étude au ministère des Armées, le retrait nécessiterait au minimum trois mois. Un scénario qui, s'il n'est pas encore arrêté, suscite d'ores et déjà des réserves au niveau du haut commandement militaire français, qui tente de maintenir des canaux de discussions et de coopération avec des généraux du Cnsp.
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
LES ECHOS


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