Une scène surréaliste s'est produite, avant-hier, dans les locaux du commissariat d'arrondissement de Pikine. Un caporal-chef de l'armée, qui s'est opposé à l’arrestation d'un trafiquant de drogue, a été conduit manu militari au poste par les agents de terrain. Son unité a débarqué au commissariat pour tenter de le libérer de force.
On a frôlé le pire à la police de Pikine, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, au cours d'une folle tentative de libération d'un caporal-chef de l'armée par ses frères d'unité.
Cette nuit-là, des éléments de la brigade de recherches du commissariat effectuent une patrouille de sécurisation dans leur secteur de compétence. Soudain, les agents de terrain tombent sur un présumé trafiquant de drogue et lui mettent le grappin dessus. Ils interpellent celui-ci et tentent de l'embarquer à bord du fourgon de police.
Le militaire tente de faire libérer le trafiquant
Un individu identifié plus tard comme un caporal-chef de l'armée intervient et vole au secours du suspect. Il manœuvre et tente de faire libérer le quidam. Sans succès. Il s'emporte, hurle de rage et se dresse en bouclier.
Les policiers embarquent de force le soldat
Outrés, les patrouilleurs resserrent l'étau et engagent une épreuve de force avec le soldat. Ils profitent de leur supériorité numérique et maîtrisent le militaire. Ils l'embarquent ensuite de force avec le présumé dealer dans le fourgon et les conduisent au poste du commissariat d'arrondissement.
Un capitaine débarque à bord d'un pickup avec des éléments à la police
Le soldat en tenue civile téléphone à son commandant d'unité, qui active un de ses lieutenants. Ce dernier débarque avec des éléments à bord d'un pickup au commissariat et tente de libérer le caporal-chef de l'armée. En vain. Une vive dispute éclate entre les deux corps.
Des policiers appelés en renfort pour parer au plus pressé
D'autres policiers viennent en renfort de leurs collègues de Pikine et s'interposent avec détermination contre la libération du militaire. Ils se mettent sur la défensive et guettent la moindre tentative des soldats.
La brigade prévôtale arrive à la police et cueille le caporal-chef
Alerté, le commandant d'unité du soldat écroué se rend toutes affaires cessantes au commissariat de police, s'imprègne des circonstances de l'affaire et manœuvre aussi. Une équipe de la brigade prévôtale débarque, à son tour, cueille le militaire et le conduit.
Vieux Père NDIAYE













