Oumar Cissé, maire de Rufisque et son directeur des services techniques, Lamine Niass, seront jugés le 12 novembre 2025, date de renvoi de leur dossier par le tribunal correctionnel. Ces prévenus dont le dossier a été évoqué hier, jeudi, devant la même juridiction, sont traînés en justice par les héritiers Bichara qui leur reprochent des faits de vol, dégradation de biens appartenant à autrui, dommage à la propriété d'autrui et complicité.
Le maire de Rufisque, Oumar Cissé et le directeur des Services techniques de la mairie, Lamine Niass, sont traînés en justice par les héritiers de Silmane Louis Bichara. Cette procédure qui les oppose à cette famille a été évoquée hier, jeudi 23 octobre 2025, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Mais, l'affaire a été renvoyée pour jugement au 12 novembre prochain. En effet, cette famille représentée par le nommé Ousmane Diop a servi à ces prévenus une citation directe dans laquelle elle les accuse des faits de vol, dégradation de biens appartenant à autrui, dommage à la propriété d'autrui et complicité. Faits pour lesquels ces héritiers leur réclament solidairement la somme de 20 millions de F Cfa de dommages et intérêts. Il faut aussi préciser que dans leur citation, les requérants ont visé Lamine Niass comme étant complice puisque, selon eux, s'il n'est pas le conducteur du tracteur qui a procédé à la destruction de leurs biens, il est l'ordonnateur.
Dans cette histoire, il est ressorti de la procédure que les héritiers Bichara sont propriétaires de la parcelle objet du titre foncier numéro 571/R d'une superficie de 5433 mètres carrés, sis à Rufisque. Ce titre de propriété, selon eux, résultant d'une succession a été régulièrement muté à leur profit, conformément aux règles et procédures en vigueur. Puisque ce terrain faisait l'objet d'occupation anarchique, les autorités locales ont dû être sollicitées pour le déguerpissement de ses occupants sans droit ni titre. Mais, le terrain, une fois libéré, a suscité quelque intérêt pour ces derniers.
Pour protéger leur bien, les héritiers Bichara ont immobilisé du matériel conséquent en vue d'ériger un mur de clôture. C'est ainsi que deux chargements de grain de riz et du matériel ont été entreposés sur le terrain nu.
Malheureusement, à leur grande surprise, la veille du commencement des travaux, les parties civiles ont constaté avec amertume que les matériaux et le matériel ont été en partie dissipés par les éléments de la mairie, et une autre partie dispersée et inutilisable. Ce qui fait dire à ces héritiers que ces agissements relèvent sans nul doute du vol, mais aussi d'une dégradation et des dommages à la propriété d'autrui. Ainsi, ils demandent au tribunal de condamner le maire et son directeur des services techniques à leur payer solidairement ledit montant à titre de préjudice. Également, les héritiers Bichara ont demandé au juge d'ordonner l'exécution provisoire du jugement á intervenir et la contrainte par corps.
Fatou D. DIONE













