À Catane, en Italie, un restaurant africain servait bien plus que des plats épicés. Son gérant sénégalais de 38 ans a été arrêté après la découverte d’un véritable laboratoire clandestin dans l’entrepôt de son établissement. Drogue modifiée, produits chimiques suspects et plus de 116 millions de francs Cfa en liquide : récit d’une affaire qui secoue la diaspora.
Une simple patrouille qui vire au coup de filet
La police italienne a lancé une opération de contrôle dans le quartier populaire de San Berillo Vecchio. Deux étrangers au comportement suspect sont arrêtés avec quelques grammes de marijuana. Cette petite prise conduit rapidement à une enquête plus profonde autour d’un restaurant africain voisin.
Cannabis dissimulé et substances chimiques
La fouille des lieux, appuyée par une brigade cynophile, révèle un kilo de marijuana caché dans le coffre d’un volet roulant de l’entrepôt. Les policiers tombent aussi sur un seau rempli de produits chimiques douteux, soupçonnés d’être utilisés pour altérer la drogue.
À la maison : un stock massif et des millions en espèces
La perquisition du domicile du suspect lève le voile sur l’ampleur du trafic : 7,7 kilos de marijuana rangés dans 11 sacs, ainsi qu’une somme impressionnante de 161.000 euros, soit environ 105,6 millions F Cfa. Dans son restaurant, 17.000 euros supplémentaires, soit environ 11,1 millions F Cfa, étaient soigneusement dissimulés dans des appareils électroménagers. Total saisi : plus de 116,7 millions F Cfa en argent liquide.
Un cannabis chimiquement modifié, dangereux pour la santé
Les analyses ont révélé la présence d’un cannabinoïde synthétique très nocif, fabriqué à partir des produits chimiques retrouvés sur place. Cette substance amplifie les effets de la marijuana, la rendant bien plus dangereuse pour les consommateurs.
L’homme a été arrêté pour possession de drogue en vue de la vente. L’enquête se poursuit afin de vérifier l’existence d’un éventuel réseau.
Ce scandale soulève des interrogations au sein de la communauté sénégalaise d’Italie. Bien que les faits restent isolés, ils alimentent les clichés dont sont souvent victimes les migrants africains.
Samba THIAM












