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PAPE DEMBA SY, PRESIDENT DU COMITE D'INITIATIVE DES ASSISES DE LA GAUCHE : «Nous voulons une organisation forte qui peut prendre le pouvoir»



PAPE DEMBA SY, PRESIDENT DU COMITE D'INITIATIVE DES ASSISES DE LA GAUCHE : «Nous voulons une organisation forte qui peut prendre le pouvoir»

 
 
 
 
En perspective de la tenue des Assises de la gauche plurielle demain et après-demain (les 5 et 6 août), le président du comité d’initiative présidé par Pape Demba Sy dessine les contours de ces journées, dont l’objectif est de créer une organisation forte de la gauche qui peut prendre le pouvoir. «Ce que nous voulons, c'est prendre le pouvoir et 2024 est une étape. Si on y arrive, c’est bien ; si on n’y arrive pas, tant pis», dit-il.   
 
 
 
Les Echos : Vous êtes à la tête du comité d’initiative des Assises de la gauche plurielle qui se tiendront les 5 et 6 août, qu’est-ce qui justifie la tenue de ces assises et pourquoi la gauche plurielle ?
 
 
 
Pape Demba Sy : La gauche au Sénégal est une gauche dispersée. Nous avions décidé en 2015 de créer la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) composée de partis qui étaient membres de Benno Siggil Sénégal. La Cds a décidé, après une réunion, d’élargir le cadre et de rencontrer certains partis de gauche, notamment Yoonu Askan Wi qui avait quitté le cadre juste après le référendum de 2016 pour fusionner avec le Pastef, etc. De septembre 2022 à février 2023, on a rencontré toutes les organisations les plus significatives de la gauche, en vue de mettre en place une gauche plurielle, étant donné que la situation du monde a changé, la situation du Sénégal a changé et les partis de gauche ont également changé. Nous ne sommes plus dans des situations d’opposition radicale, il faut aller vers ce qui est essentiel pour le pays. Le pays aussi est dans une situation très compliquée. Il y a une insécurité grandissante. Il y a aussi une nouvelle situation avec l’apparition de forces qui ont de nouvelles manières de lutter qui peut avoir des incidences sur la stabilité du pays. Par conséquent, il fallait que nous nous retrouvions pour essayer de jouer un rôle important à ce niveau, pour sauver le Sénégal des menaces extérieures et la situation interne qui peut s’aggraver du jour au lendemain. Il fallait d’abord réaliser l’unification de la gauche, c’est ce qui justifie la tenue de ces assises. De 14 partis lors de la réunion du 4 février 2023, nous sommes aujourd’hui à 36 organisations qui sont parties prenantes de cette initiative. Nous avons aussi élaboré les termes de référence avec des documents qui seront au menu des discussions lors de ces assises. Nous discuterons de programmes qui s’adossent sur les conclusions des Assises nationales, nous avons aussi un document d’orientation qui rappelle qui nous sommes, ce que nous voulons, avec qui nous voulons aller, un autre document qui dégage des pistes pour la forme d’organisation à retenir et les règles de fonctionnement. Enfin, un document très politique sur la situation nationale et l’élection de 2024 où on évoque les différentes possibilités.
 
 
 
Avec cette configuration de la gauche composée de partis du pouvoir et de l’opposition parfois radicale, est-ce que cette approche peut favoriser une entente ?
 
 
 
La gauche comprend toutes les obédiences : les communistes, les sociaux-démocrates, les écologistes, les panafricanistes, les nationalistes, etc. Mais, nous n’avons pas la prétention de réunir toute la gauche. Nous réunissons ceux qui sont d’accord avec nous pour le moment et c’est une étape simplement. Ceux qui sont dans l’opposition radicale, certains ont fusionné avec Pastef. Mais, ce sont des personnes que nous connaissons. Certains sont des amis, c’est pourquoi nous avons une attitude de ne pas les attaquer frontalement. Toutes les grandes formations de Bby sont avec nous : le Ps, l’Afp, Aj, entre autres. Ce qui fait que cette gauche plurielle est devenue une force dans ce pays. Ce que nous envisageons, c’est d’aller aux assises les 5 et 6 et de sortir au moins avec une organisation de la gauche. On trouvera la forme de la coalition, mais il faudra sortir avec une organisation de la gauche.
 
 
 
Une organisation, pourquoi pas un candidat ?
 
 
 
Cela veut dire qu’on n’organise pas ces assises pour sortir un candidat. Mais, on discutera de la question. Ce qui sortira de la discussion pourra nous permettre de savoir où nous allons. Ce que nous voulons faire, inclus 2024, parce que nous voulons une organisation à moyen, long terme forte, qui peut prendre le pouvoir. Ce que nous voulons, c’est prendre le pouvoir et 2024 est une étape. Si on y arrive, c’est bien ; si on n’y arrive pas, tant pis. Nous continuerons parce que le plus important, c’est de conquérir le pouvoir avec une organisation forte. Si on reste avec nos petites organisations qui sont émiettées, qui ont des difficultés internes, la gauche n’ira pas très loin. Or, il y a un besoin de gauche dans ce pays et nous qui avons cette expérience, pouvons mettre les choses sur les rails.
 
 
 
Est-ce que la gauche va survivre à ces assises parce que certains voudront soutenir le candidat du Président Macky Sall tandis que d’autres voudront peut-être avoir leur candidat ?
 
 
 
 
 
C’est l’intelligence qui va jouer à ce niveau. Si nous voulons que la gauche survive, il faut que les uns et les autres aient des positions intelligentes. L’intelligence, c’est de se dire que nous avons des objectifs stratégiques. Il ne faut pas que des contraintes tactiques, notamment les élections à venir, empêchent de réaliser l’objectif stratégique. Si tout le monde est d’accord, il n’y a pas de problème. Si les positions sont différentes, les gens s’entendent sur un code de conduite : ne pas s’attaquer mutuellement les uns les autres, et se retrouver après l’élection présidentielle parce qu’il y a les élections législatives en vue. Mais dans tous les cas, la gauche ne sera pas spectatrice, qu’elle soit unie ou pas. Le fait de ne pas avoir la même position pour les élections ne devrait pas conduire à l’implosion de la gauche plurielle. Il y a plusieurs formules pour ces élections. Certains sont dans Bby, mais est-ce qu’ils vont accepter ce que le président va proposer ? D’autres pensent à une candidature de la gauche, il faut en discuter.
 
Le comité a-t-il enregistré des déclarations de candidature ?
 
 
 
Pas dans la gauche plurielle, en tout cas. Mais, il y a eu des déclarations de candidature ailleurs.
 
 
 
Pourquoi la gauche tient toujours aux conclusions des Assises nationales ?
 
 
 
Ce sont les conclusions des Assises nationales qui peuvent changer le pays. Au plan institutionnel d’abord, il y a beaucoup de choses à revoir et on y reviendra lors des assises : le type de régime que nous voulons, etc. Au plan social, culturel, économique où le patriotisme économique a été développé, etc. C’est pourquoi, quelle que soit la pertinence du Pse, ce n’est pas un plan qui a été discuté de façon consensuelle par une grande partie de la population. Notre référence de base, ce sont les Assises nationales.
 
Propos recueillis par M. CISS
 
 
 
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