Il a mis sa casquette de president du parti Pastef les patriotes pour commenter la décision du Conseil constitutionnel. Ousmane Sonko demande aux «résidus d’opposition sénégalaise» qui jubilent de ne pas se précipiter, parce que cette décision du Conseil constitutionnel entre dans la même ligne que la démarche adoptée par la majorité parlementaire.
Le Premier ministre, qui a enfilé ses habits de chef de parti, a lui aussi commenté la décision du Conseil constitutionnel. «Je me serai bien gardé de me prononcer sur la décision rendue par le Conseil constitutionnel sur la Loi dite ‘’interprétative’’, si les résidus d’opposition sénégalaise ne s’étaient précipités, dans une tentative désespérée de récupération politicienne, de conclure à un revers juridique du groupe parlementaire Pastef-les patriotes», a-t-il écrit hier sur sa page Facebook.
Pour lui, il en est tout autrement, «car cette décision conforte la démarche et les objectifs poursuivis par la proposition de loi interprétative, à savoir : exclure du champ de la loi initiale les faits qualifiables d’actes d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, les actes de barbarie, les traitements inhumains, cruels ou dégradants ; mais aussi y maintenir les autres motifs de poursuites de faits se rapportant à des manifestations politiques», clarifie-t-il.
«Cette décision constitue un véritable revers contre une certaine opposition, haineuse (…)»
A en croire Sonko, «le Conseil constitutionnel a simplement considéré que le postulat qui fonde la démarche du groupe parlementaire Pastef, selon lequel l’article premier de la loi initiale incluait les faits qualifiables d’actes d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, les actes de barbarie, les traitements inhumains, cruels ou dégradants, était superflu, car, dans sa version originale, la loi excluait déjà d’office cette catégorie d’infractions, conformément aux engagements internationaux à valeur constitutionnelle de notre pays (considérant 31)», souligne-t-il.
Le Conseil constitutionnel estime par ailleurs, d’après le Premier ministre, dans son considérant 32, n’avoir relevé aucun autre motif d’inconstitutionnalité de la loi attaquée, fermant ainsi définitivement toute possibilité de recours contre l’amnistie de tous autres faits se rapportant à des manifestations politiques. «Ainsi, le Conseil a fait une interprétation au-delà de ce qui était recherché par le groupe parlementaire Pastef Les Patriotes». Mieux encore, dit-il, cette position du Conseil est complétée par l’ordonnance de non-lieu, rendue par le Doyen des juges d’instruction le 27 janvier 2025, qu’il concluait ainsi :‘’par ces motifs vu les articles 169, 6 et 171 du code de procédure pénale, la loi 2024-09 du 13 mars 2024; Constatons l'extinction de l'action publique pour cause d'amnistie, disons n'y avoir lieu à suivre davantage contre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye des chefs d'inculpation susvisés».
«Qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter une opposition si indigente ?»
Le Premier ministre estime que cette décision du Conseil constitutionnel «constitue un véritable revers contre une certaine opposition, haineuse au point de vouloir assimiler l’exercice d’une liberté politique et civique de manifester à des crimes de sang et de torture. Tout ça, pour assouvir le dessein cynique de vouloir renvoyer des milliers de patriotes dans des geôles où ils ont tant souffert déjà »,fulmine-t-il avant de railler : «qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter une opposition si indigente ? Demain au réveil, au lieu de voir la lune que je leur montre, ils vont disserter sur mon doigt qui le leur désigne».
Nd. Kh. D. FAL












