Le quartier Sam-Sam 3 de Diamaguène Sicap Mbao a été mis sous coupe réglée par deux redoutables gangs de malfaiteurs déguisés en Kankourang. En l’espace de deux nuits consécutives, les gangsters ont mis sens dessus dessous la localité.
Ce fut le sauve-qui-peut au quartier Sam-Sam 3 de la banlieue dakaroise lorsque des gangsters, sous le couvert de Kankourang, ont fait irruption durant deux nuits consécutives dans la localité. Même si les gangs ont été finalement démantelés.
Ils pourchassent, terrorisent, blessent et détroussent
Déguisés en Kankourang, les malfaiteurs investissent le patelin et sillonnent les rues à la recherche de proies à déplumer. Accompagnés de groupes d’individus malintentionnés, ils exhibent des machettes, apeurent les passants et poussent des cris stridents. Ils pourchassent aussi des habitants et les tabassent avec le plat de leurs armes blanches. Ils interceptent d’autres et les contraignent à se plier à leur volonté. Autrement, ils usent de la manière forte contre les récalcitrants.
Ils escaladent les murs des maisons, font irruption dans les salons
Terrifiés, des habitants prennent la fuite en criant au secours et se terrent dans des maisons voisines. Des accompagnants des prétendus Kankourang profitent de la mêlée, se fondent dans la marée humaine et commettent des actes d’agressions suivies de vols. Quant aux «Kankourang», ils font irruption dans certaines concessions en escaladant le mur de clôture, et s’acharnent avec violence sur les occupants. Ils pourchassent les gens jusque dans leurs salons et les bastonnent. Ils saisissent l’occasion et font main basse sur des objets de valeur dans les maisons.
Une fille s’évanouit à la vue des Kankourang, la police locale alertée
A la vue des «Kankourang» dans leur domicile, une fille prend peur, hurle à se rompre les cordes vocales, puis tombe dans les vapes. Les intrus paniquent grave, font le mur à nouveau et disparaissent dans la nature. Une attitude qui indigne le papa de la demoiselle. Ce dernier file droit au poste de police de Sicap Mbao et alerte le chef de service, Amadou Abdoul Kamara. L’officier de police judiciaire (Opj) instruit l’affaire et dépêche séance tenante ses éléments de la brigade de recherches.
Quatre membres interpellés, les accoutrements et les machettes saisis
En mission commando, les agents de terrain fouillent le quartier et localisent les gangsters à leur quartier général (Qg). Ils débarquent aussitôt sur les lieux et surprennent le gang de quatre malfaiteurs en train de se dévêtir de ses accoutrements de Kankourang. Ils les interpellent et les maîtrisent avec des paires de menottes. Ils saisissent également l’arsenal de la bande composé de machettes, de gourdins et d’autres types d’armes blanches et d’objets contondants.
Un autre gang de «Kankourang» opère, une bataille rangée éclate avec les jeunes
Le lendemain, vers les coups de 22h, un autre gang plus redoutable se signale dans un autre endroit du quartier et utilise le même procédé dans le but de dépouiller les habitants et les passants de leurs biens. A force d’opérer dans la rue, ils tombent sur des jeunes assis devant leur maison et les somment de libérer illico-presto le passage pour leurs prétendus Kankourang. Qui s’amènent avec le reste de la bande.
Un jeune dépouillé de son ordinateur portable, quatre autres malfaiteurs cueillis
Outrés, les habitants opposent une farouche résistance. Une violente bataille rangée éclate. Des accompagnants des «Kankourang» agressent à tout va, ensanglantent et commettent des vols. Un des jeunes du quartier a été dépouillé de son ordinateur portable alors qu’il était assis dans un coin de la rue et utilisait l’appareil informatique. Alertés, des agents de terrain du poste de police débarquent à nouveau dans le quartier et procèdent à l’interpellation des malfaiteurs, dont les organisateurs de la séance de Kankourang.
Au terme de la garde à vue, les mis en cause (huit individus) ont été déférés devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vols en réunion avec violences commis la nuit, détention illégale d’armes blanches et participation à une manifestation non autorisée.
Vieux Père NDIAYE












