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LOI DE FINANCES 2026 : Le Ps dénonce un «choc fiscal» et démonte le mythe de la «dette cachée»



LOI DE FINANCES 2026 : Le Ps dénonce un «choc fiscal» et démonte le mythe de la «dette cachée»

 
Pour Abdoulaye Wilane, porte-parole du Ps, le budget 2026 traduit une rigueur sans souffle et une communication gouvernementale qui fragilise la confiance. Le Parti socialiste (Ps) sort du silence et tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué au ton ferme, son porte-parole Abdoulaye Wilane a livré une lecture critique du projet de Loi de Finances Initiale (LFI) 2026, qualifié de « choc fiscal aux effets incertains ».
 
Entre hausse spectaculaire de la pression fiscale et confusion entretenue autour de la prétendue «dette cachée», le Ps met en garde contre un risque d’essoufflement économique et d’érosion de la confiance.
Une loi de finances sous tension, une épreuve fiscale pour les Sénégalais. «Ce budget s’annonce comme une véritable épreuve fiscale pour les Sénégalais », avertit d’emblée Abdoulaye Wilane. Selon le Ps, la pression fiscale bondirait de 19,3% à 23,2% du Pib en une seule année, soit quatre points d’augmentation, du jamais vu dans l’histoire récente du pays. Derrière les mots d’ordre officiels de « redressement» et d’«assainissement», le parti de Senghor voit plutôt « une hausse généralisée des taxes qui pèsera surtout sur les ménages et les entreprises».
Dans le détail, le texte prévoit 300 milliards de francs Cfa sur les jeux et paris en ligne, 76 milliards sur les transferts d’argent mobile, ainsi que de nouvelles hausses sur les services bancaires. Pour le Ps, cette cure de rigueur mal calibrée pourrait provoquer l’effet inverse de celui recherché. « Sans mesures d’accompagnement, ce durcissement fiscal risque de ralentir la consommation, d’étouffer les Pme et de décourager l’investissement », souligne le communiqué.
Le parti craint aussi une délocalisation progressive des activités vers d’autres pays africains « plus accueillants et fiscalement plus justes ».
La rigueur budgétaire, rappelle Wilane, «ne doit pas se transformer en choc social. L’économie sénégalaise a besoin de souffle, pas d’essoufflement.»
 
« Rétablir la vérité, sans passion ni amalgame sur la dette cachée »
 
Depuis plusieurs semaines, la communication gouvernementale s’est enflammée autour d’une prétendue « dette cachée » laissée par l’ancien régime. Une terminologie que le Ps juge à la fois « imprécise et dangereuse. Il n’y a pas eu dissimulation, mais un changement de périmètre et de méthode comptable », rectifie Abdoulaye Wilane.
Selon lui, l’envolée du ratio d’endettement passé de 73% à environ 130% du Pib s’explique principalement par deux facteurs techniques. « L’intégration des dettes contingentes des entreprises publiques comme Senelec, Petrosen ou La Poste, jusque-là suivies en dehors du budget général ; La comptabilisation d’arriérés et de dettes non budgétisées, c’est-à-dire des engagements existants mais enregistrés partiellement ou de façon différée », précise la voix du parti de Senghor. Ces ajustements, insiste le Ps, « ne traduisent pas une volonté de dissimulation, mais un effort de sincérité budgétaire destiné à présenter une image plus complète et plus fidèle des finances publiques. Les arriérés n’ont pas été cachés, mais reprogrammés selon les disponibilités de trésorerie et les priorités budgétaires, dans le respect des règles de l’Uemoa », précise Wilane.
Pour le Ps, la vérité est simple, « Il n’y a pas de trésor caché de dettes, mais un travail de clarification comptable qui, s’il est bien mené, permettra de repartir sur des bases saines ».
 
“ La rhétorique de la dette cachée sape la confiance »
 
Le Parti socialiste s’inquiète aussi des effets pervers d’une communication « trop alarmiste » sur la dette. En présentant le Sénégal comme un pays « au bord de la faillite, certains responsables ont involontairement sapé la confiance des partenaires techniques et financiers », estime le communiqué.
Cette rhétorique a eu, selon Wilane, des conséquences mesurables. « Un durcissement des négociations avec le Fonds monétaire international (Fmi) ; Une hausse des taux d’intérêt sur les obligations sénégalaises émises sur le marché régional de l’Uemoa ; Et un affaiblissement de la réputation du Sénégal, jusque-là considéré comme un modèle de stabilité et de fiabilité en Afrique de l’Ouest. Les mots ont un poids économique », avertit le porte-parole socialiste.
A l’en croire, « en brandissant à la légère l’expression de dette cachée, on a créé un doute là où il fallait restaurer la confiance. Or la confiance se perd vite, et se reconquiert lentement. »
Pour le Ps, cette approche communicationnelle brouille le message du gouvernement et risque d’alimenter la défiance des investisseurs, à un moment où l’économie a besoin d’oxygène et de visibilité.
 
 
 
 
 
 
 
 
Baye Modou SARR
 
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