Ceux qui, à l’Onu, ruent dans les brancards, après la nomination de Fatoumata Ndiaye au poste de Secrétaire général adjoint de l’Onu, en charge des services de contrôle interne, n’ont fait que révéler leur volonté de s’opposer au nouveau leadership que des Africains, notamment des femmes, sont en train d’incarner au sein de l’organisation. Selon nos sources bien au fait de ce qui se passe dans les couloirs de l’Onu, la promotion de Fatoumata Ndiaye, précédée par celles de la Nigérienne Amina Mohamed, dérange.
Après la publication de la lettre d’une partie du personnel de l’Onu contre la nomination de notre compatriote Fatoumata Ndiaye, des voix n’ont pas manqué de condamner cette démarche, qualifiant les détracteurs de la Sénégalaise de groupe qui veut pérenniser un système qui laisse peu de place de responsabilité à l’Afrique au sein des Nations-Unies. «La lettre contre Fatoumata Ndiaye nommée au poste prestigieux de secrétaire général adjoint de l’Onu, en charge des services de contrôle internes révèle un agenda de personnes, dans les couloirs de l’Onu, qui souffrent du nouveau leadership de l’Afrique incarné par des femmes de la trempe de la Sénégalaise», note une source au sein de l’organisation mondiale. Poursuivant, elle affirme : «ces personnes reprochent à Fatoumata Ndiaye d’assumer une position qui jure d’avec la discrimination dont les cadres africains semblent être victimes dans le système des Nations-Unies». En effet, souligne notre interlocuteur, l’Afrique est sous-représentée dans les positions de haut niveau au sein de l’Onu.
«certaines personnes voient d’un mauvais œil la promotion de femmes noires et africaines à des postes de haut niveau»
Et c’est pourquoi, depuis quelques années, le secrétaire général, avec l’accord de l’Assemblée générale, s’efforce d’augmenter le nombre de cadres venant des pays africains et autres régions du monde jusqu’ici sous-représentées. Mais, affirme-t-il, «cette politique n’est apparemment pas du goût de certaines personnes qui voient d’un mauvais œil la promotion notamment de femmes noires et africaines à des postes de haut niveau». A en croire notre source, «le leadership incarné par la Nigériane Amina Mohamed, la Guyanaise Catherine Pollard et la Sénégalaise Fatoumata Ndiaye qui vient de rejoindre, dérange».
«Comment peut-on la blâmer de se battre pour la promotion de cadres africains souvent marginalisés ?»
Et c’est en réalité, dit-elle, la raison de la lettre contre notre compatriote. Pour notre interlocuteur, celle-ci n’a rien fait d’autre que de respecter les instructions de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Et il se demande : «comment peut-on la blâmer de se battre pour la promotion de cadres africains souvent marginalisés ?». En définitive, notre source soutient que l’Afrique devrait se réjouir d’avoir des cadres au plus haut niveau du système des Nations-Unies et devrait les soutenir dans l’accomplissement de leur mission, surtout dans leur légitime effort pour établir une égalité géographique au sein de la plus prestigieuse institution au monde.
Mbaye THIANDOUM













