Dans une déclaration politique rendue publique ce samedi 2 novembre, l’Alliance pour la République (Apr) a salué la «grande marche du 31 octobre» organisée à Dakar par le Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr). L’Apr s’érige en fer de lance d’une opposition «unie et combative» face à un pouvoir qu’elle juge «fébrile, populiste et régressif». Un ton offensif qui marque le retour assumé du parti de l’ancien président dans l’arène politique.
L’Alliance pour la République (Apr) n’a pas mâché ses mots. Dans une longue déclaration politique signée par son Secrétariat exécutif national (Sen) a salué la mobilisation populaire du 31 octobre 2025, à Dakar, organisée par le Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr). Selon le texte, cette marche constitue une «séquence majeure dans la lutte du grand peuple sénégalais contre l’incurie des autorités au pouvoir» et une «prise de conscience citoyenne pour la sauvegarde de la République».
L’Apr se félicite d’une «marée humaine» dans les rues de la capitale, qu’elle interprète comme un signal fort adressé au régime de Bassirou Diomaye Faye, accusé de «populisme», de «recul démocratique» et de «panne économique et sociale». «Dakar a vibré, Dakar a grondé», clame le communiqué, soulignant que « rarement ces dernières années, le Sénégal n’a connu pareil soulèvement citoyen, pacifique, démocratique et de masse».
Une opposition «en marche» et un pouvoir «en déclin»
L’opposition, selon le parti de Macky Sall, «est en passe de réussir son unité et sa fusion avec les populations», tandis que le pouvoir en place subirait un «affaiblissement continu», miné par «une mortelle crise interne». «L’éclatant succès du 31 octobre 2025 est un pas supplémentaire dans notre marche collective vers la victoire du peuple sénégalais, avide de changement », poursuit le texte. L’Apr y voit la démonstration de la vitalité de son propre appareil militant, «massivement et en première ligne du combat pour la défense de la République et de la démocratie».
Un front de résistance contre le régime de Pastef
Le texte adopte un ton de plus en plus combatif à mesure qu’il avance. L’Apr décrit le régime actuel comme «sectaire et fébrile», accusé de « piétiner les libertés démocratiques » et de « mettre en péril les acquis républicains ». Pour y faire face, le parti appelle les « forces vives de la nation», en particulier les jeunes, à «refuser la fatalité» et à «défendre la République sans concession et la démocratie jusqu’au bout».
L’objectif est clairement affiché : «vaincre ce régime aux prochaines échéances électorales est une nécessité historique», lit-on dans la conclusion du texte.
Un discours de légitimité démocratique
Derrière le ton offensif, la déclaration se veut aussi un plaidoyer pour le retour aux principes républicains et à la stabilité institutionnelle. L’Apr se présente comme un gardien de l’ordre démocratique, soucieux de préserver «la diversité, la coexistence religieuse et la stabilité politique» du Sénégal. «Le Sénégal doit rester une démocratie modèle, un État de droit respecté à travers le monde et un État protecteur, sans discrimination, des droits de tous ses citoyens », conclut le document.
Sidy Djimby NDAO












