A la suite de sa garde-à-vue qui lui a été notifiée mardi dernier par les éléments de la division cybercriminalité, Outhmane Diagne a été déféré hier devant le procureur. Au sortir de son face-à-face avec le maître des poursuites, l’activiste est rentré chez lui. Mais, il n’est pas tiré d’affaire puisqu’il devra comparaître devant le juge correctionnel, par voie de citation du parquet. Le procureur le poursuit pour diffusion de fausses nouvelles.
Dans une procédure ordinaire de diffamation, la justice est habituée à recevoir une citation directe où l’une des parties poursuit l’autre en saisissant directement le juge correctionnel. Mais, dans l’affaire Outhmane Diagne, c’est Mamadou Lamine Massaly qui a saisi le procureur pour des «propos diffamatoires» de la part de l’activiste à son endroit. Interpellé mardi dernier, le coordonnateur de la page Facebook «Mafia Kacc Kacc» a été vite placé en garde-à-vue. Hier, l’activiste a été présenté au procureur. Au sortir de sa rencontre avec le maître des poursuites, ce dernier l’a laissé rentrer chez lui librement. Toutefois, il n’est pas pour autant tiré d’affaire. Car le procureur ne l’a pas lâché ; une citation directe lui sera envoyée via le parquet et il comparaîtra devant le juge correctionnel.
En fait, ce n’est pas seulement les propos par rapport à Massaly qui lui ont valu ces ennuis judiciaires. En effet, dans les poursuites, le parquet a visé le délit de diffusion de fausses nouvelles. Une infraction qui oblige la poursuite de l’action pénale. C’est dire que même si Mamadou Lamine Massaly avait retiré sa plainte, comme l’avaient laissé croire les rumeurs, cela n’allait avoir aucune incidence sur les poursuites du procureur. Semble-t-il, le parquet estime qu’en tenant ces propos, Outhmane Diagne a véhiculé de fausses nouvelles tendant à troubler l’ordre public où les institutions, puisqu’un des ministres de la République est cité. L’activiste, intervenant par rapport au revirement de Fatoumata Ndiaye «Fouta Tampi», a soutenu que c’est Massaly qui a facilité la rencontre entre «ndawsi Tampi et Abdoulaye Diallo coco au ministère» et que la dernière rencontre remonterait au lundi 20 septembre à 18 heures. Cette convocation éventuelle par citation directe sonne, en tout cas, comme une épée de Damoclès suspendue sur sa tête puisqu’aucune date ne lui a été fixée.
Alassane DRAME
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