En effet, si la candidature de Macky Sall est adoubée depuis belle lurette par la coalition au pouvoir de Benno Bokk Yakaar, ce qui lui donne une bonne longueur d’avance sur ses potentiels adversaires, rien n’est encore précis dans le camp d’en face, quant aux formules qui seront adoptées. Du côté du Parti démocratique sénégalais (Pds), son candidat déclaré depuis très longtemps, Karim Wade en l’occurrence, est encore en exil au Qatar, même si son retour est toujours agité comme imminent. Lui-même, dernièrement, s’est rappelé au souvenir de ses concitoyens, pour dire qu’il rentrera bientôt. D’ici à l’élection présidentielle de 2019, il aura le temps de faire ses valises. En tout cas, dans son camp, les libéraux ne veulent pas entendre parler de plan B et n’envisagent pas un autre candidat. Même si le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Me Madické Niang, se positionne comme une alternative, celle-ci ne coule pas de source, aux yeux de certains caciques du Pds, qui ne l’accepteront que du bout de lèvres comme un candidat potentiel.
Faut-il enterrer Khalifa Sall vivant
Mais, aujourd’hui, c’est à Mankoo Taxawu Senegaal que le débat est le plus prégnant. Cela, du fait que le leader naturel de cette coalition, le député-maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall qui en était la tête de liste aux dernières législatives, est dans les liens de la détention, avec un procès engagé pour détournement de deniers publics et dont l’issue est des plus aléatoires. Aussi, lors de l’audience du 3 janvier dernier, la déclaration de Bamba Fall, proche de Khalifa Sall et maire de la Médina, attestant que le président de Rewmi, Idrissa Seck, est désormais le chef de la coalition et qu’ils se mettaient derrière lui, n’a pas été du goût de tout le monde. Particulièrement du côté du Grand Parti, où le président Malick Gakou ne cache pas ses ambitions présidentielles, surtout que les cadres de son parti ont réuni aux ¾ la caution à verser pour leur candidat. Des tiraillements se font donc jour au sein de Mankoo Taxawu Senegaal, à propos de la candidature à la candidature. Ce, alors que Khalifa Sall n’est pas encore condamné et déchu de ses droits. D’aucuns ont dit que Bamba Fall est allé trop vite en besogne et n’avait pas à affirmer cette allégeance à Idrissa Seck, mais il est aussi reconnu que dans cette coalition, le président du Conseil départemental de Thiès est le plus outillé pour s’affirmer comme le leader devant croiser le fer demain avec Macky Sall.
Mutualiser les forces au mieux
En tout cas, l’opposition devrait s’entourer de prudence et agir avec tact avant de s’engager dans la désignation de candidats pour la présidentielle de 2019. Et si le principe d’avoir plusieurs candidats ne fait pas l’objet de mésentente, c’est au sein des coalitions et autres cadres déjà en place qu’il faudra s’entendre sur le nombre de candidats à promouvoir. Mais, comme c’est le candidat le mieux placé de l’opposition qui ira au deuxième tour, le cas échéant, il y a bien sûr intérêt à mutualiser les forces au mieux pour maximaliser les chances. Ainsi, au sein d’une coalition comme Mankoo, l’intérêt ne serait pas d’avoir plusieurs candidatures et le débat déjà en cours devrait vite être ramené à une concertation froide entre leaders pour des choix opportuns et payants.
Mansour Kane
Faut-il enterrer Khalifa Sall vivant
Mais, aujourd’hui, c’est à Mankoo Taxawu Senegaal que le débat est le plus prégnant. Cela, du fait que le leader naturel de cette coalition, le député-maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall qui en était la tête de liste aux dernières législatives, est dans les liens de la détention, avec un procès engagé pour détournement de deniers publics et dont l’issue est des plus aléatoires. Aussi, lors de l’audience du 3 janvier dernier, la déclaration de Bamba Fall, proche de Khalifa Sall et maire de la Médina, attestant que le président de Rewmi, Idrissa Seck, est désormais le chef de la coalition et qu’ils se mettaient derrière lui, n’a pas été du goût de tout le monde. Particulièrement du côté du Grand Parti, où le président Malick Gakou ne cache pas ses ambitions présidentielles, surtout que les cadres de son parti ont réuni aux ¾ la caution à verser pour leur candidat. Des tiraillements se font donc jour au sein de Mankoo Taxawu Senegaal, à propos de la candidature à la candidature. Ce, alors que Khalifa Sall n’est pas encore condamné et déchu de ses droits. D’aucuns ont dit que Bamba Fall est allé trop vite en besogne et n’avait pas à affirmer cette allégeance à Idrissa Seck, mais il est aussi reconnu que dans cette coalition, le président du Conseil départemental de Thiès est le plus outillé pour s’affirmer comme le leader devant croiser le fer demain avec Macky Sall.
Mutualiser les forces au mieux
En tout cas, l’opposition devrait s’entourer de prudence et agir avec tact avant de s’engager dans la désignation de candidats pour la présidentielle de 2019. Et si le principe d’avoir plusieurs candidats ne fait pas l’objet de mésentente, c’est au sein des coalitions et autres cadres déjà en place qu’il faudra s’entendre sur le nombre de candidats à promouvoir. Mais, comme c’est le candidat le mieux placé de l’opposition qui ira au deuxième tour, le cas échéant, il y a bien sûr intérêt à mutualiser les forces au mieux pour maximaliser les chances. Ainsi, au sein d’une coalition comme Mankoo, l’intérêt ne serait pas d’avoir plusieurs candidatures et le débat déjà en cours devrait vite être ramené à une concertation froide entre leaders pour des choix opportuns et payants.
Mansour Kane