Trois mois après la création de son mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, Barthélemy Dias est sorti de son silence avec fracas. À l’occasion du lancement officiel des cartes de membre de sa nouvelle formation politique, l’ancien maire de Dakar n’a pas mâché ses mots, ciblant directement son successeur à la tête de la capitale sénégalaise, Abass Fall, fraîchement installé dans le fauteuil municipal.
Dans une déclaration en wolof qui a électrisé l’assistance, Dias a lancé sans ambages ses piques. « Ces détourneurs de caisses et faiseurs de coups bas, Dieu nous jugera ! » Un message à peine voilé, perçu comme une charge directe contre les nouvelles autorités municipales, qu’il accuse de malversations et de manigances politiques. Sans jamais nommer explicitement Abass Fall, le ton accusateur de Barthélemy Dias ne laissait que peu de place au doute. Il dénonce un système gangrené par des pratiques douteuses. « La politique ne peut pas être un refuge pour l’impunité. Ceux qui pensent pouvoir tromper le peuple en se cachant derrière un mandat doivent savoir que l’heure des comptes viendra, ici ou dans l’au-delà », lance-t-il.
Cap sur 2027 et 2029. C’est l’objectif que Barthélemy Dias s’est fixé. Mais l’ancien édile de Dakar ne s’est pas contenté de régler ses comptes. Il a également présenté la feuille de route de son mouvement. Objectif, « structuration nationale et internationale d’ici 2026, en vue de participer activement aux prochaines batailles électorales. Ce lancement prépare la tenue d’un congrès ordinaire en 2026, avant la fin du premier trimestre », a-t-il déclaré. « Contrairement aux pratiques classiques, je veux que la base choisisse ses responsables. Ce mouvement appartient au peuple, pas à une élite politique déconnectée. »
Dans son discours, Barthélemy Dias a aussi évoqué une ambition clairement affichée pour l’échéance présidentielle de 2029. « Nous voulons apporter des solutions aux difficultés des Sénégalais et travailler pour le pays », a-t-il martelé, saluant au passage l’engagement des militants venus des quatre coins du pays.
Un retour sur la scène politique sous haute tension
Depuis son départ de la mairie, Barthélemy Dias s’était fait discret. Ce retour sur le devant de la scène politique se veut donc stratégique, mais aussi symbolique. Le ton est donné, l’ex-maire n’a rien perdu de son franc-parler ni de sa combativité. En tout état de cause, Barthélemy Dias avec sa fougue politique, la suite s’annonce musclée.
BMS












