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7EME EDITION GRANDE RENTREE CITOYENNE: confidences des cracks



 
Plus de 2000 jeunes, étudiants et lycéens, se sont donné rendez-vous à l’occasion de la 7ème édition de la Grande Rentrée Citoyenne qu’Amy Sarr Fall, Directrice d’Intelligences magazine, a initiée depuis 2012 en vue de les encourager à persévérer sur la voie de l’excellence et de la citoyenneté. Plusieurs personnalités qui ont réussi dans leur domaine de compétence ont été conviées à cette rencontre afin de revenir sur leur riche parcours. Il s'agit de Mamadou Mbengue, Directeur général de Free, Commandante Seynabou Diouf, Pr Daouda Ndiaye...
 
 
La septième édition de la Grande Rentrée Citoyenne a vécu. Une mobilisation à hauteur des ambitions affichées par l’équipe d’Intelligences magazine puisque 2000 jeunes ont répondu présent à leur invitation. Des lycéens et des étudiants sont en effet venus massivement assister à cette grande rencontre dont l’objectif était de sensibiliser les jeunes sur l’impératif de s’engager en tant que «citoyens acteurs  et non pas des citoyens spectateurs», pour reprendre l’expression de Amy Sarr Fall, initiatrice de la Grande Rentrée Citoyenne. Une façon aussi pour elle de rappeler à ces jeunes que les personnalités qu’ils admirent aujourd’hui ont à un moment de leur vie été confrontées aux difficultés.
 
 
 
Amy Sarr Fall aux élèves et aux étudiants : «soyez persévérants, ne vous limitez pas, croyez en vos rêves et surtout n’ayez pas peur de l’échec»
 
 
 
Le discours d’ouverture de la directrice d’Intelligences magazine, Amy Sarr Fall, a comme d’habitude retenu le souffle de l’assemblée, à qui elle demande d’écouter davantage leurs parents et à persévérer dans l’effort et le don de soi. «Soyez résilients ; soyez persévérants ; ne vous limitez pas ; ne cédez pas au découragement ; croyez en vos rêves et surtout n’ayez pas peur de l’échec. Il existe toujours une opportunité de se relever, de s’améliorer et de se corriger. Mais pour pouvoir y parvenir, il faut le faire dans la vérité et la sincérité. Où que vous soyez, refusez d’écouter les marchands d’illusion qui tenteront de vous pousser à l’abandon scolaire, au nom de l’excuse fallacieuse des conditions de vie difficiles et la promesse de lendemain de vie meilleure, car tout se passera ici, dans votre patrie. Pour ceux qui tenteront de fuir ces réalités, de notre Sénégal, de notre Afrique, il y a une chose inestimable et inoubliable, c’est votre identité africaine. Vous êtes l’élite de ce continent et la renaissance africaine. Ce grand rêve des pères de l’indépendance, ne sera une réalité que si chacun d’entre nous se dira : il ne faut pas être des citoyens spectateurs, mais des citoyens acteurs»
Revenant sur le thème de cette année, Amy Sarr Fall d’affirmer qu’avec les opportunités qui s’offrent au Sénégal, la jeunesse doit avoir son mot à dire et qu’elle doit montrer un grand engagement. «Le thème de cette année illustre avec force notre foi en la jeunesse sénégalaise et africaine. Nous demeurons persuadés que l’ère de l’Afrique, que tous les économistes annoncent, passera par l’engagement et l’implication de la jeunesse. Pour y parvenir, nous avons besoin d’une jeunesse formée, instruite mais aussi créative. Une jeunesse confiante en ses possibilités et qui mènera le combat de la révolution économique africaine à venir. Pour que cela se concrétise, il faut garder espoir en la vertu du travail, cultiver le goût de l’effort, s’armer de patience et demeurer endurant face à vicissitudes inhérentes à toute existence humaine. Nous avons besoin que vous soyez innovants, nous avons besoin que vous soyez agiles, nous avons besoin que vous soyez curieux. C’est tout ce potentiel que nous cherchons à éveiller en vous».
L’émigration clandestine s’est invitée au discours de l’initiatrice de la Grande Rentrée Citoyenne. Et pour elle, ces jeunes avaient juste une envie de réussir et d’améliorer leurs conditions de vie. «Tout dernièrement, une tragédie est venue frapper nos consciences. C’est les filles et les fils  du Sénégal, partis à la quête de l’Eldorado au large des côtes italiennes. Ils rêvaient d’un destin meilleur pour eux-mêmes et pour leurs proches. Loin de blâmer ces jeunes femmes et hommes, nous devons percevoir leur sacrifice comme un geste ultime de détresse qu’une partie de la société n’a pas su entendre et nous promettons de ne rater aucune occasion de parler à la jeunesse».
 
 
Khadidiatou Diakhaté
 
 
 
 
D’éminentes personnalités ont raconté leurs parcours aux nombreux jeunes présents lors de l’évènement.
 
OULIMATA SARR, DIRECTRICE REGIONALE ONU FEMMES 
«C’est Onu Femmes qui est venu à moi, grâce à ma détermination et mon engagement»
 
Après des études menées à HEC Montréal puis à l’université Bedfordshire, Oulimata Sarr a débuté sa carrière chez Ernst & Young en audit, au Sénégal. Elle a ensuite passé 10 ans à la Société  financière internationale, avant de rejoindre les Nations-Unies. Elle y devient conseillère régionale sur l’autonomisation économique des femmes, pour Onu femmes, couvrant l’Afrique de l’Ouest et du Centre, puis Directrice adjointe Onu femmes  toujours en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est au cours de l’année 2019 qu’elle a été promue Directrice régionale d’Onu femme en Afrique de l’Ouest et du Centre. «C’est Onu femmes qui est venu à moi. C’est grâce à mes publications, mon engagement et ma détermination dans la lutte pour l’amélioration des conditions des vies des femmes que j’ai été contactée. Parce que sans le cacher, je suis une féministe».
 
IBRAHIMA NOUR EDDINE DIAGNE, ADMINISTRATEUR DE GAINDE 2000
«Je voulais devenir garde rouge quand j’étais enfant, pour juste garder le Palais»
 
Aujourd’hui Directeur général de Gaïndé 2000, Ibrahima Nour Diagne est largement revenu sur son parcours qui est loin d’être parfait. «Je n’ai jamais été premier de classe, je n’ai jamais été dernier de classe. Je n’ai jamais été le plus fort, je n’ai jamais été le plus faible. Ma première ambition lorsque j’avais 6 ans, c’était d’être garde rouge. Sur le chemin de l’école, je passais devant le palais, et à cet âge, je ne voulais pas y habiter, mais je voulais le garder. C’est là où est née ma passion pour le Sénégal. En évoluant avec le phénomène du football durant les années 80, je croyais que je pouvais succéder à Jules François Bocandé. Heureusement que mes parents ont été assez lucides pour me dire que ce n’était pas la meilleure solution. Alors, j’ai continué mes études. Après un bac+2, j’étais pressé de rentrer au pays et commencé à travailler. Je suis revenu à Dakar. J’ai écrit une lettre à toutes les entreprises pour demander un emploi, je n’ai reçu aucune réponse. Et cela a été un premier choc, parce que ce quand on fait les études, on pense que dès qu’on termine, on trouve un travail. Je suis retourné améliorer mon CV. Cette fois ci, je me suis dit que ce sera la bonne. J’ai écrit partout et cette fois, j’ai eu deux réponses. Mais c’était juste des accusés de réception. Et puis j’ai croisé une dame qui me dit : ‘’je n’ai pas d’argent, mais j’ai un projet’’. C’était une aventure. Pendant deux ans, je me suis investi dans la réalisation d’une ambition de mon pays. Mais après ça, j’ai quitté. De 1995 à 2001, j’ai été directeur du business de E-Business de la fondation Trade Point Sénégal». Il a cofondé, en 2017, un think tank dénommé «African Performance Institute» spécialisé dans l’essor numérique en Afrique.
 
COMMANDANTE SEYNABOU DIOUF
«J’ai été radiée de la police pendant 7 ans, sans même savoir ce qui se passait. Et je suis restée 7 ans dans la galère»
 
Elle était sans doute la star de la cérémonie. Accueillie sous les applaudissements chaleureux des élèves et étudiants, Seynabou Diouf est revenue sur son riche parcours qui l’a menée aujourd’hui à être commandante. «Au début, je voulais être médecin. J’ai eu mon Bac série D avec la mention. Mon père était au ministère de l’Économie et des Finances et quand j’ai eu mon Bac, il lui restait 2 ans avant de prendre sa retraite. Et c’est à partir de là-bas, que j’ai opéré un choix de vie, parce que je devais soutenir celui qui m’a soutenu. Et c’est là que j’ai eu des informations par rapport au concours de police. J’ai été radiée de la police pendant 7 ans, sans même savoir ce qui se passait. Quand j’ai fini ma formation de policière gardienne de la paix, j’ai déposé pour un concours d’officier parce que j’avais le diplôme. Je suis sortie de l’école, on m’a affectée au commissariat central. Il y avait une grève et avec la fougue de jeunesse, on ne savait même pas ce qui se passait, on est parti avec la foule et le lendemain, nous avons été tous radiés. Et comme je n’avais pas d’oncle ministre ou député, je n’ai pas été reprise. Et je suis restée 7 ans dans la galère. J’ai la soixantaine avec une expérience de près de 30 ans de service à la police. J’ai été gardienne de la paix et j’ai été seule de ma promotion. La première fois que je suis sortie pour aller en mission, c’était en 2005, au Darfour. Il nous arrivait des moments où on ne pouvait pas sortir seuls. Les chiens avaient tellement mangé de cadavre qu’ils ne craignaient plus la personne humaine. Quand on devait sortir de nos voitures, il fallait faire appel à des militaires, pour qu’ils fassent des tirs en l’air et dispersent les chiens. Et cela a duré 15 mois. J’avais laissé trois enfants avec ma mère et mes sœurs. Les conditions étaient tout sauf faciles. Nous dormions sous des tentes, qui pouvaient être composées de près de trente couchettes. Il nous arrivait de nous réveiller au milieu de la nuit pour se demander ce qu’on faisait là, parce que les tirs se rapprochaient. Mais au petit matin, je me disais que je n’ai pas droit à l’erreur, parce qu’à l’école de police, si une femme tombe, toutes les autres tombent.
A l’école de police, ils avaient oublié avoir recruté une femme. Les hommes ont commencé le 14 octobre 1985 et moi le lendemain 15 octobre. Et depuis ce jour, je me suis dit que c’était à moi de donner un exemple, de faire tout ce que je peux pour me faire remarquer dans l’excellence dans le corps de la police. Quand je regarde ma fille, je me souviens des périodes où j’avais l’occasion d’appeler à la maison, je leur disais : sans nouvelle, bonne nouvelle ; ici on est bien protégé. Alors que ce n’était pas le cas. De 2010 à 2013, on a perdu des collègues. Aujourd’hui, je suis responsable du réseau des femmes de la police de la Monusco qui relie les policières dans les activités de formation, d’accompagnement et de développement professionnels et d’appui mutuel».
 
MAMADOU MBENGUE, DIRECTEUR GENERAL DE FREE
«Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’étranger parce que je n’avais pas de quoi acheter le billet»
 
La campagne de communication de son nouvel opérateur l’a hissé parmi ceux qui ont marqué l’année 2019. Si aujourd’hui, il a réussi, sa vie n’a pas été toujours rose. «Je suis né à Dakar et j’ai grandi dans un quartier populaire, les Hlm. Mon père avait 3 épouses et j’étais l’aîné de cette famille. Mon père était un chauffeur. En classe de Cm2, j’ai eu la chance de faire partie des 3 élèves qui avaient réussi le Cfee. J’ai fait après le lycée Lamine Guèye.  Pour aller à l’école, je prenais soit un car rapide, soit je marchais si je n’avais pas le transport. Après l’obtention de mon Bac, je n’ai pas eu la chance d’aller à l’étranger. J’avais beaucoup de préinscriptions mais je n’avais pas de quoi payer le billet. Je suis allé à l’Ucad où j’ai eu ma maitrise en sciences économiques et avant même de terminer, j’ai perdu mon père. Et là, je me suis dit qu’il fallait me relever, il fallait montrer à mes jeunes frères qu’il fallait se battre pour réussir. J’ai eu la chance après de rejoindre le groupe Orange pendant plusieurs années avant d’aller chez free où je suis aujourd’hui le Directeur général».
 


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