L’ancien capitaine des Lions du basket du Sénégal s’oppose à la Fédération sénégalaise de basket-ball qui a suspendu Baba Tandian pour les 10 prochaines années de toutes activités liées au basket. Mamadou Vieux Ndoye soutient que la guerre ne fait que commencer.
Les Échos : Quelle analyse faites-vous de la décision de la Fsbb de suspendre Tandian 10 ans ?
Vieux Ndoye : Cette décision ne me surprend pas, d’autant plus que c’est une Fédération qui est allergique aux critiques et aux contradictions. Il faut que les Sénégalais sachent que cette Fédération tient le basket-ball sénégalais en otage. Quand on nous parle d’atteinte à la crédibilité et à l’honneur de la Fsbb, j’en rigole. Voyez-vous, le fait qu’un délégué fédéral fasse une exhibition sexuelle sur le net, dans quel registre doit-il être rangé ? Bizarrement, le gars continue à voyager avec nos équipes nationales et à vivre du basket. Me Babacar Ndiaye a été traité de corrupteur à une émission de télé à laquelle je participais, par un président de club qui n’a pas été sanctionné.
Pensez-vous que le motif de la Fédération est valable ?
Me Ndiaye a fait une sortie dernièrement en ne reconnaissant pas l’AG du Saint-Louis Basket, ni le bureau, encore moins le président nouvellement élu, Baba Tandian. Alors pourquoi convoquer Tandian en commission de discipline ? Ce qu’il y a de plus grave, c’est le fait de demander au secrétaire général adjoint de signer à la place du secrétaire général sans P.O (Par Ordre) et envoyer à Tandian des mails pour lui demander le compte-rendu de la gestion des fonds durant sa présidence.
Si le président de la Fédération ne reconnait pas Baba Tandian comme président du Slbc, pourquoi le sanctionnerait-il en tant que tel ?
Les réponses sont très claires. Primo, la Fédération n’a aucune prérogative pour fouiller la gestion d’un ancien président. Parce qu’une passation de service a été faite, il n’y a que le ministère des Sports qui peut demander qu’on fasse l’audit de la gestion de Tandian. Je me demande où est-ce que Me Ndiaye a appris le droit. Secundo, le Pv de l’AG de Slbc n’est pas encore parvenu à la Fédération, laquelle AG, je rappelle, a été supervisée par un inspecteur des sports, le représentant légal de l’Etat. Ce Pv est nécessaire pour valider définitivement l’élection de Tandian à la tête du Slbc, pour lui délivrer aussi sa licence de président. Alors, comment peut-on sanctionner quelqu’un qu’on ne reconnaît pas en tant que président et qui n’a pas encore de document officiel provenant de la Fédération ? Il faut aussi savoir que la Fédération ne supervise aucune assemblée générale. Au lieu de s’engager dans la lutte contre le coronavirus, ils divertissent les Sénégalais. C’est juste Tandian qui dérange.
Pensez-vous qu’il y a des dessous dans ce dossier ?
Me Ndiaye a porté plainte contre Tandian, mais il est sûr qu’il n’aura pas gain de cause. Et là avec sa bande, ils trouvent un autre moyen pour éliminer Tandian, parce qu’il représente un danger. Slbc est un fleuron du basket sénégalais. Avec la force que Tandian peut avoir, il fait peur. Pourtant, le ministre Matar Ba avait demandé à Tandian de cesser les querelles, même moi il m’a convoqué à son bureau. On lui a donné notre parole d’arrêter malheureusement la Fédération vient de déterrer la hache de guerre. Maintenant, c’est à la guerre comme à la guerre. Les déballages vont continuer et après, on verra ce que ça va donner.
Que pensez-vous pouvoir faire pour résoudre ce problème définitivement ?
Là, c’est un problème de responsabilité. On ne peut pas laisser à ses prédateurs le soin de faire du n’importe quoi de notre basket national. Si on ne parle pas ou qu’on ne dénonce pas, c’est la porte ouverte à toutes les dérives. Me Ndiaye est juste un peureux, il se cache derrière les gens pour régler ses comptes. La preuve, il utilise le secrétaire général adjoint pour les correspondances. Même quand on l’appelle pour un débat, il ne vient jamais. Il préfère être seul sur un plateau et dire ce que bon lui semble. Ma dernière question, c’est pourquoi Me Ndiaye n’a pas convoqué Tandian depuis son premier mandat ? Il y a des choses inavouées.
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