La police du district de Tiruvallur, dans l’État du Tamil Nadu, a arrêté un ressortissant sénégalais soupçonné d’être à la tête d’un important réseau de trafic de méthamphétamine. L’homme, âgé de 43 ans et résidant à Delhi, aurait coordonné la distribution de drogue dans plusieurs grandes villes indiennes.
L’enquête a débuté le 14 octobre, après l’arrestation de deux individus à Manavalanagar, trouvés en possession de 55 grammes de méthamphétamine. Les investigations menées par les services de police ont ensuite conduit à la découverte d’un réseau bien structuré, s’étendant sur plusieurs États : Delhi, Karnataka, Maharashtra et Tamil Nadu.
Selon les autorités, le ressortissant sénégalais aurait joué un rôle central dans l’organisation. Il aurait mis en place un système de communication crypté, utilisant des applications comme WhatsApp, ainsi que de fausses identités et des commerces fictifs pour couvrir ses activités. Les commandes étaient effectuées en ligne, et les clients recevaient un point GPS où la drogue était discrètement déposée.
Au total, treize personnes, dont plusieurs ressortissants étrangers, ont été interpellées. Les enquêteurs affirment que le réseau opérait depuis plusieurs mois, alimentant le marché de la drogue dans les métropoles de Chennai, Bengaluru et Mumbai.
Les autorités indiennes poursuivent leurs investigations pour identifier d’éventuelles ramifications internationales du réseau et déterminer si d’autres personnes, au Sénégal ou ailleurs, ont pu y participer.
Le ressortissant sénégalais arrêté a été placé en détention et devrait être présenté devant un tribunal dans les prochains jours.
Une communauté sénégalaise partagée entre réussite et dérives
L’affaire relance le débat sur la présence sénégalaise à l’étranger, notamment en Asie, où de plus en plus de ressortissants s’installent pour travailler ou commercer. Si la grande majorité mène une vie honnête et cherche à s’intégrer dans des conditions souvent difficiles, certains se retrouvent mêlés à des activités illégales, en particulier dans le trafic de drogue.
Ces dernières années, plusieurs cas d’arrestations de Sénégalais ont été signalés en Inde, au Brésil, ou encore dans certains pays du Golfe, pour des affaires liées aux stupéfiants ou à la falsification de documents. Des faits isolés, mais qui portent atteinte à l’image d’une communauté largement reconnue pour son dynamisme et sa solidarité.
Khadidjatou D.GAYE












