Pendant cette coupe d’Afrique des nations (Can) au Cameroun, Aliou Cissé a presque utilisé l’ensemble de son effectif. Des cages à l’attaque en passant par la défense et le milieu des changements se sont opérés à chaque match. L’occasion a été donnée au défenseur sénégalais Papa Abou Cissé d'honorer ses premières minutes en Coupe d’Afrique. Le joueur de l’Olympiakos, dans cet entretien qu’il nous a accordé, est revenu sur l’épopée du Cameroun en dressant ses objectifs pour cette année aussi bien en sélection qu’en club.
Les Echos : Félicitations. Comment avez-vous vécu les débuts difficiles du Sénégal à cette Can ?
Pape Abou Cissé : Merci beaucoup. Félicitations à vous aussi et au peuple sénégalais. Pour en revenir à la compétition, tout le monde sait dans quelles conditions on s’est engagé dans cette Coupe d’Afrique sans préparation. En plus, il y a eu les cas de Covid et les blessés. A Bafoussam, on avait des difficultés liées aux conditions climatiques. On a su gérer même si cela n’a pas été facile. On a gagné notre premier match, on a fait match nul ainsi de suite. Mais ce qui a fait l’affaire, c’est qu’on a été costaud et fort mentalement. Et tout s’est bien passé Alhamadoulilah.
Pour quelqu’un qui n’avait jamais joué de match de coupe d’Afrique auparavant, vous avez pu jouer des matchs pleins en l'absence de Koulibaly. Comment avez-vous vécu cette occasion qui vous a été offerte ?
C'est une immense fierté de jouer la coupe d'Afrique. De jouer pour le Sénégal déjà parce que je suis né et j'ai grandi au Sénégal. Donc voilà c'est une grande fierté et un honneur. Aujourd'hui je représente mon pays. On s'est battu ensemble. Ça montre qu'on est une famille. Si quelqu'un manque, un autre peut compenser. Tout le monde a vu que Kouli (Kalidou Koulibaly) est revenu, il a fait une bonne Coupe d'Afrique. Ça me fait bien de jouer pour mon pays.
Et puis, il y a eu cette force du Sénégal au second tour. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tanière pour que vous ayiez ce courage et cette force hormis le retour des Covidés et blessés ?
Depuis 4 ans, ce sont les mêmes têtes qui reviennent en sélection. On se connaît tous. On connaît nos caractères. On a aussi un coach qui est derrière avec son staff qui ne s'arrête jamais de nous pousser à fond. Comme je l’ai tout à l’heure, on a été costaud depuis le début de la Can même avec les conditions difficiles et tout. C'est comme ça. On est une équipe, une équipe qui était présente mentalement. Ce qui nous a fait beaucoup de bien. On s’est soutenu dans la plus grande unité et ça a payé.
Comment avez-vous vécu ce premier sacre du Sénégal dont vous êtes un des artisans?
Ce fut exceptionnel. C’est fou comme je suis vraiment heureux pour nous mais surtout pour tout le peuple sénégalais qui mérite cette coupe. Il y a aussi ma famille et mes amis qui ont cru en moi et à cette équipe. Je pense que c'est une chose qu’on ne pourra jamais oublier. C'est vraiment immense de faire partie de cette équipe, faire partie des joueurs qui sont allés se battre pour ce magnifique pays. Espérons que ça ne s'arrête pas là et qu'on aura d'autres CAN et pourquoi pas des trophées plus grands par exemple la coupe du monde. Aller plus loin en fait.
Personnellement, quel bilan faites-vous de votre Coupe d’Afrique ?
Personnellement je suis satisfait. Ça fait 4 ou 5 ans que je suis dans cette équipe. Le coach me connaît bien et m’a donné la chance de pouvoir m’exprimer. J'essaie, à chaque fois, d'apporter mon plus dans tous les sens. C’est aussi le cas pour les nouveaux et les anciens joueurs. Que je joue ou que je ne joue pas, le plus important c'est que le Sénégal gagne. Honnêtement je suis content de cette Can-là. J'ai aussi participé un petit peu à la demi-finale et j'en suis satisfait. C’est un plaisir de participer à cette compétition qu'on n’oubliera jamais. Ce fut une expérience extraordinaire. Mais encore une fois, pour moi le plus important c’est l’équipe, le collectif et ce bonheur qu’on a donné à notre peuple.
Il y a aussi les barrages de la coupe du monde en mars. Le Sénégal fera encore une fois face à l’Égypte. A quels genres de matchs peut-on s'attendre pour la double confrontation contre l'Égypte en mars?
Oui, l'Égypte c'est une grande équipe. On a déjà joué contre eux en finale. Pour les barrages, ce ne sera pas le même contexte. Les prochains matchs seront sûrement plus difficiles parce qu'on parle d'une qualification à la coupe du monde. La double confrontation ne sera pas facile. Il faut essayer de gratter le maximum de points. Pourquoi pas gagner chez eux et à domicile les attendre fort et les battre chez nous afin de se qualifier. Ça ne sera pas facile, c'est comme ça. C'est pour décrocher le ticket de la coupe du monde. On est prêt. On doit oublier cette CAN un tout petit peu et se concentrer sur les prochaines échéances.
Quels sont vos projets ou objectifs pour cette année avec votre club l’Olympiakos mais aussi avec la sélection sénégalaise ?
J’espère changer de club en fin d'année. Comme vous l'avez vu, il y a eu beaucoup d'offres. Mais pour le moment, je suis à Olympiakos et content d'être ici. Aussi, personnellement, j'aimerais atteindre la qualification à la coupe du monde. C'est un objectif à atteindre. Même quand on était à la CAN on pensait déjà à la Coupe du monde. J'espère qu'on va se qualifier pour que le peuple sénégalais soit encore plus content et fier de nous.
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
