Près d’une dizaine de jours après la levée effective de son immunité parlementaire, Farba Ngom continue de drainer des mouvements de soutien contre ce qui est qualifié d’acharnement. Sa famille politique et le Fouta ont donné, mais la diaspora n’est pas en reste. Les Sénégalais établis en Côte d’Ivoire et l’Espagne ont battu le macadam ce week-end et ceux de la France vont suivre avec l’annonce d’un grand rassemblement ce samedi 8 février.
Bien qu’aucune action judiciaire n’ait été déclenchée à ce jour contre Farba Ngom depuis la levée de son immunité parlementaire, le 24 janvier dernier, les soutiens au député-maire de Agnam continuent de se manifester. Des Sénégalais de la diaspora ont décidé de porter le combat de protéger Farba Ngom contre le nouveau régime. Des rassemblements sont organisés dans ce sens. Ce week-end, c’était au tour des Sénégalais vivant en Côte d’Ivoire de dénoncer vigoureusement la procédure enclenchée contre Farba Ngom. Ces derniers disent regretter que le gouvernement, au lieu de se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie des populations, s’acharne sur des figures de l’ancien régime dont Farba Ngom pour l’accuser sans preuves. Ce qui constitue une injustice flagrante selon eux. Ils estiment surtout que la justice ne doit pas être un outil de règlement de compte. Pour eux l’avenir du Sénégal ne doit pas se construire sur l’injustice et la persécution.
Un autre de manifester son inquiétude par rapport à la tournure des choses depuis l’accession au pouvoir du duo Sonko/Diomaye. «Beaucoup d’entre nous l’ont connu à travers ses réalisations au Fouta. Il s’est imposé à chaque élection ce qui lui a d’ailleurs valu des menaces ouvertes du Premier ministre lors de son passage au Fouta lors de la campagne électorale des dernières élections législatives », affirme ce partisan de Farba avant de poursuivre «sa posture et son courage dérangent le nouveau régime. Depuis près de neuf (9) mois, il fait face à des menaces, une campagne de déstabilisation et de calomnie».
Ces soutiens de Farba Ngom font noter que jusqu’à présent ni lui ni ses avocats ne savent ce qu’on lui reproche. Pour eux, tout porte à croire qu’il s’agit d’une volonté manifeste de l’éliminer politiquement. «Nous refusons de voir le Sénégal replonger dans des violences et tragédies politiques des années 2021 et 2024. Nous disons non à l’acharnement contre l’honorable Farba Ngom élu à quatre reprises par le peuple pour le représenter à l’Assemblée nationale. Le priver de son poste de huitième vice-président n’était pas suffisant, ils veulent l’éliminer politiquement et ça a commencé avec la levée de son immunité parlementaire», déclarent-ils en interpellant les guides religieux et l’opinion internationale. Ces derniers sont catégoriques : «oui à la reddition des comptes, mais non au règlement de compte».
Ndèye Khady D. FALL













