Suite au carnaval organisé au King Fahd, les organisateurs de la soirée brésilienne ont adressé leurs excuses aux Sénégalais. Ils ont, en effet, fait savoir que leur intention n’était pas de heurter la sensibilité et les convictions. Ils implorent ainsi le pardon des Sénégalais et de toutes les personnes qui ont visionné la vidéo de cette soirée.
«Nous présentons nos sincères excuses à toute personne heurtée ou blessée, dans ses convictions religieuses ou morales par cette partie de spectacle», s'incline la société Mat'event.
Face à la vague d'indignation, notamment celle de Jamra, la société promotrice Mat'event, dans une note, est revenue sur les objectifs de ces genres d'activités. «Depuis 2015, Mat'event regroupe différentes personnalités de tous les horizons politiques, économiques, artistiques pour un moment d'échanges et de partage. Lors de ces soirées, une partie des fonds récoltés est versée à des œuvres et associations caritatives afin de venir en aide aux couches vulnérables», informe-t-on.
Pour les promoteurs de l’événement, les artistes invités, Bambaly, Wally, Monica et l'animateur de la soirée, Boubacar Diallo, ne sont aucunement associés aux prestations des danseuses brésiliennes. «Nous n'avions aucune intention de nuire ou de pervertir les valeurs fondamentales de la société sénégalaise. Nous ferons tout dans le futur pour respecter la sensibilité de chacun», font-ils savoir, dans un communiqué adressé au vice-président de l'Ong Jamra, Mame Matar Guèye, qui prévoyait de porter cette affaire devant la justice.
Khadidjatou D. GAYE
ALIOU SOW SUR LA SOIRÉE BRÉSILIENNE
«De telles dérives comportementales sont totalement en déphasage avec nos réalités sociétales»
Dans un communiqué, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a réagi à la soirée «chic et glamour» organisée samedi au King Fahd. Pour lui, cet événement n’honore pas la société sénégalaise.
La soirée brésilienne continue de défrayer la chronique. A travers un communiqué, leministre de la Culture et du Patrimoine historique parle d’images dégradantes et contraires à nos mœurs.«De telles dérives comportementales sont totalement en déphasage avec nos réalités sociétales, une situation, heurtant profondément nos valeurs culturelles», a déploré le ministre de la Culture.
AliouSow n’a pas manqué de prévenir les acteurs culturels et promoteurs d'événements que «l'ouverture et la disponibilité du ministère à les accompagner et à soutenir leurs activités ne sauraient être une autorisation pour la promotion de contenus contraires aux valeurs et croyances. Dorénavant, tout bénéficiaire d'un appui financier et logistique du ministère, pour une activité culturelle, et tout promoteur d'un événement, dans un des lieux de diffusion relevant de la tutelle ou de la responsabilité du ministère, devra, au préalable, s'engager, par écrit, à ne pas exhiber ou promouvoir des images et attitudes contraires à nos valeurs, à nos mœurs et à nos réalités culturelles», ajoute-t-il.
Enfin, le ministrede la Culture rappelle que le «non-respect d'une telle démarche entraînera la restitution des appuis reçus, sans préjudice des suites qui pourraient être apportées à cette situation en conformité avec les lois et règlements en vigueur».
Khadidjatou D. GAYE










