A Togola et son ami surnommé « Boowa » (Papa en bambara) ont transformé en objets sexuels leurs compatriotes maliennes A. Keïta, 22 ans, mariée, et Khardiatou G, 20 ans, célibataire. Ils les ont appâtées par des offres d’emploi et les ont enfermées dans leur chambre avant de les violer durant toute une nuit.
Deux Maliennes dont une dame mariée ont subi les assauts répétés de deux prédateurs sexuels, qui sont également leurs compatriotes. Ces deniers vivent ensemble depuis des années dans une chambre en location, sise au quartier Guinaw-rail de la banlieue dakaroise.
Ils font connaissance avec les deux filles au cours d’une soirée malienne
Récemment, Khardiatou G. et sa copine mariée A. Keïta assistent à une soirée dansante malienne au cours de laquelle elles font la connaissance de deux compatriotes. L’un s’appelle A. Togola. Tandis que le second se nomme « Boowa », qui signifie Papa en bambara. Ceux-ci se montrent d’un commerce facile, sympathisent avec les filles durant tout la manifestation festive et échangent des numéros de téléphones portables. Les deux copines déclarent être fraîchement venues au Sénégal et leur expriment leur désir de chercher un emploi.
Togola et son pote « Boowa » promettent un job à leurs deux compatriotes
Togola et son ami «Boowa» décident alors de s’impliquer dans la recherche d’emploi pour leurs deux compatriotes maliennes. Qui sautent au plafond à l’idée de décrocher un bon boulot aux fins de faire fortune et se plient en quatre pour tresser des lauriers de remerciements à ceux qu’elles considèrent déjà comme leurs futurs bons Samaritains. Mais, c’est mal jauger les desseins inavoués des deux jeunes hommes. Qui jouent le jeu et concoctent un plan satanique contre les filles.
Les offres d’emploi tournent au miroir aux alouettes
Ainsi, lundi passé, vers 11h, Togola et son pote appellent au téléphone les filles et leur demandent de passer chez eux. Et celles-ci ne se doutent de rien, sautent dans le premier véhicule et se rendent toutes affaires cessantes au quartier Guinaw-rail. Les deux hommes leur réservent un accueil digne de leur rang et leur offrent l’hospitalité. Mais, à la place des offres d’emploi convenues, ils engagent une discussion à bâtons rompus et demandent à leurs hôtes de patienter, le temps de contacter leur ami qui serait censé trouver du travail aux filles. Ce qui du reste n’est qu’un miroir aux alouettes, mais aussi une manière de jouer avec le temps.
Elles décident de rentrer, Togola et son ami leur disent de passer la nuit
Vers 23h, les filles décident de rentrer à Khar Yalla. Togola et son ami les en dissuadent et invoquent l’insécurité ambiante à pareille heure dans le quartier, où les malfaiteurs dictent leur loi aux passants. Ils leur proposent ensuite de passer la nuit avec eux dans la chambre avant de rentrer au petit matin à la maison. Celles-ci déclinent l’offre et étayent leur attitude par plusieurs raisons. Togola et son voisin manœuvrent et tentent vaille que vaille de convaincre leurs compatriotes. Qui campent sur leur position.
Les garçons sévissent, Khardiatou retrace sa défloration et éclate en sanglots
Les deux amis disjonctent, haussent le ton et se montrent brusquement désagréables. Ils débitent des énormités contre les filles, les séquestrent et menacent de sévir. Ils les basculent avec violence dans le lit, les déshabillent et les violent durant toute la nuit. «Ils m’ont déflorée. J’avais toutes les peines du monde pour marcher et rentrer à la maison. J’ai hurlé de toutes mes forces dans la chambre, puis imploré sans cesse la pitié de mon violeur. Mais, celui-ci refusait catégoriquement de me relâcher», confie la célibataire Khardiatou G, qui fond en larmes devant nos sources.
Togola cueilli en plein sommeil le jour de leur déménagement, « Boowa » disparaît
De retour à la maison, Khardiatou et A. Keïta changent leurs habits, retournent le lendemain à Guinaw-rail et déposent une lettre-plainte contre leurs présumés violeurs. Le chef de service instruit l’affaire et lâche ses éléments de la brigade de recherche. Qui exploitent les indications des supposées victimes de viol, se rendent séance tenante au domicile des mis en cause. Ils localisent la chambre et tapent avec fracas à la porte. Sans succès. Ils défoncent la porte et tombent sur le nommé A. Togola, qui dormait à poings fermés. Tandis que son acolyte «Boowa» s’est réveillé au petit matin avant de prendre la fuite.
Il avoue la séquestration et le viol et déclare que les victimes sont leurs amantes
Conduit au commissariat, Togola reconnaît la séquestration suivie de viol de leurs deux compatriotes maliennes, mais déclare que celles-ci sont leur petites-amies. «Cela fait 15 jours que nous sortons en amoureux. On s’est connu au cours d’une soirée dansante malienne. On a sympathisé et commencé à sortir ensemble. On les a certes séquestrées puis contraintes à coucher avec nous, mais elles sont des petites-amies», tente de se défendre Togola, sans convaincre les enquêteurs. Il a été présenté devant le parquetier de Pikine pour séquestration et viol répété. Son acolyte «Boowa» est recherché. Ils devaient déménager le lendemain des faits.
Vieux Père NDIAYE
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