Les avocats de Aïda Diallo ne se sont pas fait prier pour saisir la justice. Comme ils l’avaient promis, MesKhoureichy Bâ et Bamba Cissé ont déposé une plainte, hier, sur la table du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mbour. Dans leur plainte contre X, ils ont visé les crimes d’association de malfaiteurs, de tentative d’assassinat, de tentative de vol commis la nuit en réunion avec violences et voies de fait, d’usage d’arme, de véhicules et de violences.
MesKhoureichy Bâ et Bamba Cissé ont déposé hier sur la table du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mbour une plainte d’ordre et pour le compte de leur cliente Aïda Diallo. Il s’agit d’une plainte contre X dans laquelle figurent également les noms des autres veuves du défunt Cheikh BéthioThioune, notamment BatorThiamet DéthiéPène dite Adja Saliou. Il y figure également le nom de Samba Camara dit SerigneSaliou ainsi que Amina Cissé Fall qui habitent tous à Médinatoul Salam etqui estiment que depuis la mort du guide des Thiantacounes, ils ne vivent plus en sécurité. Les avocats, convaincus que les faits sont criminels, ont visé dans leur plainte tout un arsenal d’infractions qui, si elles sont retenues, feraient condamner les auteurs de ces faits à la réclusion criminelle à perpétuité. La plainte vise, en effet, les crimes d’association de malfaiteurs, tentative d’assassinat, tentative de vol commis la nuit en réunion avec violences et voies de fait, usage d’arme, de véhicules et de violences.
Les deux tentatives avortées d’assassinat
Dans leur plainte, les deux avocats sont revenus sur les deux tentatives avortées d’assassinat. La première a eu lieu dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier. Une quinzaine d’individus armés ont escaladé le mur de la Résidence Cofel pour se fondre sur les jeunes vigiles en faction, les ligoter et les bâillonner avant de leur intimer l’ordre de leur indiquer le lieu où se trouve Sokhna Aïda Diallo. Ces derniers, malgré les tortures, ont refusé de céder à leur volonté. Suffisant pour les robes noires de soutenir que c’est à leur cliente que les malfaiteurs voulaient s’en prendre. Il a fallu l’intervention d’un jeune qui a alerté le voisinage pour faire avorter cette mission commando. Et en se retirant, les individus ont jeté et détruit des téléphones portables qu’ils avaient saisis sur les occupants de la maison.
La deuxième tentativea eu lieu le lendemain, en plein Mawlid ; trois individus très tôt identifiés ont été arrêtés avant même le commencement d’exécution de leur projet. Conduits à la gendarmerie, ils ont été finalement relâchés. L’une des personnes ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales, entre autres motifs. Pour les avocats de Aïda Diallo, «il existe des motifs solides de croire que les assaillants qui se sont présentés le 17 octobre avaient mûri le projet criminel d’attenter à la vie de la dame Sokhna Aïda Diallo».
Tous les éléments, selon eux, concourent à prouver qu’il ne s’agit pas de simple cambriolage. «Un cambriolage tenté par une association de malfaiteurs dans les conditions décrites et dans ces circonstances de temps, la nuit, avec les moyens employés, la logistique déployée, le monde mobilisé, avec violences, usage d’armes, de véhicules, par escalade, pourrait apparaître illusoire», soulignent les avocats à l’attention du procureur.
Alassane DRAME