Le député Abdou Mbow a pris part à la réunion des parlementaires africains et asiatiques sur la population et le développement, tenu à Dar Es Salam. Seul député sénégalais invité, il a invité ses collègues à considérer deux points majeurs pour la réussite des objectifs assignés : avoir de politiques sociales adaptées et de politiques économiques adéquates.
Prenant part à la première session intitulée : «Exploiter le dividende démographique : perspectives et défis» de la réunion des parlementaires africains et asiatiques sur la population et le développement, ouverte à Dar Es Salam, la capitale tanzanienne, les 24 et 25 février 2025, le député́ Abdou Mbow a fait savoir d’emblée que pour qu’un pays puisse tirer un meilleur parti du dividende démographique, encore faut-il qu’il connaisse l’effectif réel de sa population. Evoquant le thème : «Le rôle des parlementaires dans l’exploitation des données démographiques pour favoriser un développement social et économique inclusif», Abdou Mbow recommande : «mettre en place des stratégies efficaces capables de réduire sensiblement les taux de mortalité et de morbidité, en offrant une couverture sanitaire universelle aux populations ; Promouvoir une urbanisation durable dans un cadre de vie inclusif, sûr et résilient ; mettre en œuvre des mesures et actions ciblées d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, devenues une forte exigence, au regard des effets néfastes sur l’activité économique et les conditions de vie des populations ; accorder une priorité à l’insertion professionnelle et à l’emploi des jeunes».
Mbow estime que, pour cela, deux points majeurs doivent être pris en compte : «d’une part, des politiques sociales adaptées et, d’autre part, des politiques économiques adéquates». Abdou Mbow d’insister sur l’éducation, la formation, la santé et l’urbanisation. «Pour tenir compte des spécificités de nos pays, il importe d‘assurer à tous une éducation de base de qualité ; densifier la formation professionnelle ; développer la formation à distance ; renforcer les capacités des enseignants et améliorer la qualité du pilotage du système éducatif ; renforcer l’efficacité et l’efficience du système éducatif». Pour le domaine de la santé, il propose la mise en place «des stratégies efficaces capables de réduire sensiblement les taux de mortalité et de morbidité, en offrant une couverture sanitaire universelle aux populations. S’agissant du financement de la santé, il faudrait que chaque pays puisse adopter une Stratégie nationale de financement de la santé pour l'amélioration de l’offre de service de qualité ; des ressources humaines ; et de la souveraineté pharmaceutique». Sur le plan urbain, il note que l'exode rural a pris des proportions inquiétantes. Il propose que «des efforts doivent être déployés en vue de l’atteinte de l’ODD 11 qui recommande aux Etats de «faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables à l’horizon 2030».
Sur les politiques économiques adéquates, le député sénégalais a proposé la création d’un environnement économique compétitif; la mise en place d’un cadre de gouvernance performant. Ce qui requiert selon lui l'assainissement du cadre macroéconomique et des finances publiques ; l’instauration des règles de gestion vertueuse des ressources publiques.
Baye Modou SARR













