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PREMIÈRE SORTIE DU LEADER DE PASTEF DEPUIS L’ANNONCE DE LA NON-CANDIDATURE DU PRÉSIDENT : Ousmane Sonko tend la main à Macky Sall, prédit sa victoire dès le premier tour et menace contre toute tentative visant à l’écarter




 
 
Prenant la parole pour la première fois depuis le message à la nation du Président Macky Sall, lors duquel il a annoncé sa non-candidature à la présidentielle de 2024, Ousmane Sonko a estimé qu'en renonçant à briguer un troisième mandat, Macky Sall n'a fait qu'abdiquer face à la pression populaire et internationale. Donnant presque des gages au Président Sall et sa famille, le leader de l’opposition dit à qui veut l’entendre qu’il n’y aurait pas d’élection au Sénégal si, par des combines judiciaires, le Président Macky Sall voulait empêcher sa candidature. Le président de Pastef, qui assure être «totalement éligible», se dit convaincu de pouvoir être élu président du Sénégal en 2024, «dès le premier tour».
 
 
 
Au Sénégal, après l’annonce historique du président de la République, c’est l’heure des grandes proclamations chez les candidats déclarés à la présidentielle du 25 février 2024. Sur France24, le maire de Ziguinchor a eu une autre lecture. «Beaucoup de gens ont félicité le président sortant pour avoir respecté la constitution de son pays. C’est triste pour l’Afrique. Et certains même parlent de l’exception sénégalaise, là où la Mauritanie, le Cap-Vert, le Ghana, le Niger, le Nigeria… ont tendance à donner l’exemple avec des alternances démocratiques où les présidents sortants ne se représentent pas et respectent leurs constitutions. Il y a donc aucune exception sénégalaise en réalité», a répondu Ousmane Sonko.
Avant d’enchainer : «ensuite, nous considérons qu’il n’y a rien à féliciter ou à remercier, qu’il n’y a rien d’exceptionnel, puisque le retard observé à faire cette annonce a occasionné énormément de dégâts pour le Sénégal. Selon Sonko, le Président Macky Sall n’a pas abdiqué parce qu’il serait un démocrate, ‘’il a abdiqué parce qu’il y a eu d’abord la pression de son peuple, que les complots qu’il a ourdis contre ma personne ont échoué parce que le peuple sénégalais s’est dressé pour dire non. Mais ensuite il y’a eu la pression internationale. Il a toujours eu cette intention de poser cette troisième candidature. Il l’a toujours eue jusqu’à la dernière minute».
 
 
Dictature…
 
A la question de Marc Perelman : «vous l’avez taxé de dictateur, mais un dictateur ça ne décide pas de quitter le pouvoir ?», Ousmane Sonko d’indiquer que quand il parle de dictature, c’est par rapport à tous «les actes qui ont été posés et qui continuent d’être posés». «Quand un président de la République recrute des milices privées et leur permet d’ouvrir le feu sur des manifestants désarmés, comment voulez-vous qu’on l’appelle cela ?  Quand un président de la République instrumentalise la justice pour s’attaquer à son opposition, à la presse, aux lanceurs d’alerte, à tous ceux qui ont une opinion dissidente et emprisonne à tours de bras ; aujourd’hui, on a presque 700 prisonniers politiques dans les geôles de Macky Sall ; comment vous voulez qu’on l’appelle ? Pour un pays comme le Sénégal qui a connu et grandi dans la démocratie et la liberté, ce qui s’est passé ces 10 dernières années est scandaleux et catastrophique, jamais le Sénégal n’a connu ce niveau de violence d’Etat. Et c’est pourquoi je parle de dictature», précise-t-il.
 
«Aucun contact officiel ou officieux entre moi et le Président Macky Sall»
 
 
Avant d’être relancé en lui demandant s’il y avait en ce moment des discussions entre lui et le président ou entre lui et le pouvoir pour essayer de trouver une solution qui permette d’avoir une présidentielle inclusive, sa réponse est sans équivoque. «Au moment où je vous parle, il n’y a aucun contact officiel ou officieux entre moi et le Président Macky Sall».
L’intervieweur de le relancer : «vous êtes prêt à discuter avec Macky Sall pour pouvoir trouver un chemin vers la présidentielle ?» Et lui de répondre : «Pour ce qui concerne ma candidature, je voudrais dire que rien n’a été décidé pour le moment. La question qu’on doit se poser c’est si les Sénégalais s’étaient soulevés contre la troisième candidature ? Non. Ils s’étaient soulevés contre la persécution d’un opposant qui s’appelle Ousmane Sonko. Ce que les Sénégalais exigent aujourd’hui, c’est des élections libres, transparentes, inclusives et qu’ils puissent tranquillement choisir leur président de la République. Ce n’est pas à Macky Sall de choisir le prochain président. Et ce n’est pas à lui, quelle que soit la nature des relations qu’il a avec Ousmane Sonko…».
 
 
«Il n’y aura pas d’élection ou ça sera dans un chaos indescriptible s’il veut empêcher ma candidature»


 
 
Une déclaration qui pousse le journaliste à lui demander si en parlant ainsi il tendait la main au Président Macky Sall. A cette question, le leader de Pastef d’assurer : «nous sommes des patriotes et tout ce qui peut apaiser ce pays, nous sommes prêts à faire les sacrifices. (…) Si le Président Macky Sall pense qu’il peut utiliser les 7 mois qui restent de son mandat pour continuer à essayer de persécuter Ousmane Sonko, il se trompe. Nous résisterons comme nous l’avons toujours fait. Et c’est pourquoi je dis que l’annonce de sa non-candidature n’a absolument rien réglé dans ce pays. Ce que les Sénégalais veulent, c’est une élection présidentielle inclusive et transparente pour permettre au peuple sénégalais de choisir. Nous n’avons pas à négocier cela. Le Président Macky Sall a dit à certains qu’il empêchera vaille que vaille ma candidature», révèle-t-il. Et de menacer à qui veut le croire : «mais je puis vous assurer qu’il n’y aurait pas d’élection dans ce pays ou alors ça sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le Président Macky Sall voulait empêcher ma candidature».
 
 
 
«Vainqueur au premier tour»
 
Au président Macky Sall, il dit : « Nous lui souhaitons de terminer son mandat en beauté et de pouvoir partir lui et sa famille, c’est tout le mal que nous lui souhaitons». Sonko d’assurer : «ma conviction c’est que si on va aux élections, une heure de temps après la fermeture des bureaux de vote je serai déclaré vainqueur au premier tour», conclut le président du Pastef, disant à propos de la menace d’arrestation qui pèse sur lui, qu’il est ‘’pressé’’. «Qu’il ait le courage d’aller jusqu’au bout de leur logique», menace-t-il.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
Avec France24
 
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