A quelques semaines de l’annonce de la liste des 23 Sénégalais qui iront au Mondial en Russie, tous les potentiels sélectionnables savent qu'ils n'ont pas de temps à perdre pour convaincre Aliou Cissé. Surtout dans le secteur offensif où les places seront chères et Opa Nguette, épargné par ses soucis physiques, se dit optimiste. L’attaquant sénégalais du Fc Metz souligne qu’il va tout donner pour être du voyage en terre russe.
Les Echos : Pensez-vous que votre club, le FC Metz peut assurer le maintien à quatre journées de la fin ?
Opa Nguette : Nous sommes derniers du classement de la Ligue 1, mais nous croyons toujours au maintien du club. Il y a quelques journées, on avait presque 12 points de retard sur l’avant-dernier (Lille), maintenant, nous sommes à 3 points de Lille que nous allons affronter la semaine prochaine. Du coup, on y croit toujours. Cela ne sera pas facile, mais il reste quatre journées et il faudra gagner tous nos matchs pour espérer rester dans l’élite.
Un match qu’il faudra donc gagner contre Lille…
Absolument ! C’est un match qui va décider de notre sort. Ça sera une rencontre importante voire même la plus importante de la saison, donc il faudra tout faire pour la gagner pour espérer se maintenir et ne pas passer par les barrages.
Vous ne jouez pratiquement plus depuis votre retour de blessure. C’est quoi le problème ?
Il faut le reconnaitre, je ne joue pas trop actuellement avec mon club. Une blessure à la cheville depuis décembre m’avait contraint à l’arrêt, mais depuis quelques semaines, je suis bien revenu. Physiquement, tout se passe bien. Le reste, c’est du ressort du coach qui a le dernier mot pour faire jouer un tel ou un tel. Nous avions d’ailleurs eu une petite discussion durant ma période de blessure. Et il m’avait dit qu’il comptait sur moi et qu’il fallait que j’en fasse beaucoup plus, des trucs basiques. Depuis lors, je suis revenu, mais cela se passe mal, je l’avoue. Je ne joue pas. Parfois, j’évolue avec l’équipe réserve, comme la semaine dernière où j’étais décisif et le coach m’a par la suite réintégré dans le groupe, mais cela n’a pas amélioré mon cas. Cela ne se passe pas bien du moment que je ne joue pas. Je ne baisse pas les bras. Je bosse dur pour renouer avec la compétition, mais c’est compliqué. Je prends mon mal en patience. Si on fait appel à moi, je répondrais présent. Je suis prêt à jouer et je ne sais pas si j’en aurai l’occasion pour le reste de la saison, mais je suis d’attaque.
Mais la concurrence en attaque avec Nolan Roux, Rivière et Ibrahima Niane est rude…
Ça va. Tout se passe bien. Nous sommes tous solidaires car l’objectif est de maintenir le club, malgré la concurrence qui existe. Nous jouons le maintien, il faut donc s’unir pour espérer atteindre notre objectif. Et c’est ce que nous faisons.
Comment jugez-vous la première saison d’Ibrahima Niane avec Metz ?
Il réalise une bonne saison. Il n’est pas souvent titulaire, mais dès qu’on fait appel à lui, il répond présent. Vu notre situation, c’est un peu compliqué de s’exprimer de la meilleure des façons. Mais il a du talent et il a encore de l’avenir devant lui.
Votre faible temps de jeu en club vous a presque coûté votre place en équipe nationale. Quels commentaire en faites-vous ?
Je suis forcément animé par un sentiment de déception. Je suis déçu dans le sens où ma situation en club me pénalise forcément avec la sélection nationale, car je ne joue pas trop. Ma longue blessure a été aussi un handicap pour être resté longtemps sans compétition. C’était compliqué de revenir, mais pour le moment, je suis en forme et j’espère être dans la liste des 23 joueurs pour la Russie. Et on va tout donner pour aller en Russie.
Est-ce que vous aviez eu un échange avec Aliou Cissé sur votre absence ?
Oui ! A deux ou trois semaines avant la publication de la liste, j’ai eu le coach, par le biais de son staff (le docteur abdourahmane Fedior et son adjoint Regis Bogaert) pour s’enquérir de mon état de santé. Ils ont pris mes nouvelles concernant ma blessure, si ça allait bien pour moi. Je leur ai dit que c’était compliqué en ce moment vu l’état de ma blessure et que j’espérai revenir le plus vite possible. Et j’ai vécu ces deux rencontres amicales comme tout Sénégalais en soutenant l’équipe. Même si je suis un joueur sélectionnable, j’étais un tout petit peu déçu, car je sais que j’aurai pu être dans le groupe, mais le coach a fait son choix.
Donc, vous méritiez d’être dans le groupe pour ces matchs amicaux ?
Bien sûr, car comme je le dis, je suis un joueur sélectionnable. Et si, je peux être retenu et que je ne le suis pas, je suis forcément déçu. Cela prouve que je dois encore travailler. C’est un rêve de disputer la Coupe du monde comme tout joueur de football. Ce n’est pas donné à tout le monde, on espère faire partie des 23 et on y croit fort. Les places valent cher car la concurrence est forcément rude, mais j’espère y être. Peur ? Non. La concurrence existe partout, il faut s’accrocher et aller de l’avant. Depuis ma première sélection, j’ai enchainé avec les convocations, même si je ne jouais pas régulièrement. Les derniers matchs que j’ai réalisés à domicile, c’était de bons matchs. Je ne sais pas si ma prochaine sélection sera méritée ou pas, mais je donnerai tout pour le pays, pour rendre fier la patrie.
Comment trouvez-vous la poule du Sénégal ?
C’est un groupe très homogène. Chaque équipe, provenant de continent diffèrent, a son style de jeu. Il y a moyen de faire quelque chose, même si cela va être compliqué, car c’est la Coupe du monde. Il ne faudra sous-estimer personne, car il y a de la place pour faire quelque chose. Je vais attendre avec impatience la prochaine publication de la liste, car je suis un joueur sélectionnable. Pourquoi pas. J’espère faire partie de la liste et on bosse dur pour y arriver».
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