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Confidences d'un ancien ministre du pétrole: Thierno Sall raconte "l'orage" dans le bureau de Macky et l'excès de zèle de Boune Dionne



Confidences d'un ancien ministre du pétrole: Thierno Sall raconte "l'orage" dans le bureau de Macky et l'excès de zèle de Boune Dionne

 
 
Thierno Alassane Sall a sorti un livre qui risque de faire des vagues, notamment du côté du pouvoir. Dans l’ouvrage intitulé «Le Protocole de l’Élysée : les confidences d’un ancien ministre du pétrole», il est revenu largement sur la fameuse rencontre su 24 avril 2017 avec le Président et le Pm, à partir de laquelle la rupture a été consommée avec le chef de l’Etat, car refusant de signer l’accord entre Timis et Kosmos, le jugeant très défavorable au Sénégal et proposant le retrait pur et simple des licences de Timis qui n’avait rien tenu de ses engagements et allait tirer des sommes faramineuses de la cession de ses parts des blocs de Cayar Offshore et Saint-Louis Offshore. De la surprise du Président, aux échanges et mots pas toujours cordiaux entre eux, à sa démission, en passant par l’arrivée en gendarme de l’ancien Premier ministre trop zélé, dit-il, qui voulait qu’il signe sans broncher…l’ancien ministre du Pétrole dit tout.
 
 
 
 
 
Dans un brûlot à paraître prochainement, l’ancien ministre de l’Énergie revient largement sur la concession par Timis de 30% de ses parts sur les blocs Cayar Offshore Profond et Saint-Louis Offshore Profond à Kosmos. D’emblée, il note que le 20 avril 2012, Timis Corp. a envoyé au ministre de l’Énergie une demande d’approbation d’une cession, à laquelle il a joint «l’intégralité de l’accord de transaction». Ainsi, Thierno Alassane Sall a pu «connaître une partie des arrangements» qui, révèle-t-il, «comportaient des clauses cachées, ycompris au ministre habilité à les valider». En effet, informe Thierno Alassane Sall, en échange des 30% des droits, Timis recevrait (de Kosmos) une contrepartie financière déclinée en trois composantes. Il s’agit de «250 millions de dollars, payable 5 jours ouvrables au plus tardaprès l’approbation de la cession par le ministre de l’Énergie,  50 millions de dollars pour tout puits d’exploration foré avec succès dansun des deux blocs Cayar Offshore Profond ou Saint-Louis Offshore Profond, à concurrence de deux puits maximum et des royalties objetd’un accord séparé». Cet accord distinct sur les royalties que doit toucher Timis n’est pas parvenu au ministre, selon M Sall. 
 
Le «taux final» des royalties à percevoir par Timis est «un secret bien gardé»
 
Pire, l’ancien ministre note qu’au début des négociations, laproposition de Kosmos relative aux royalties était de 0,4% d’équivalentbaril de la production journalière de gaz sur une durée de productionprévue de 45 ans. Mais qu’après de nombreux marchandages, «lesroyalties avaient enflé jusqu’à 1%». Toutefois, Thierno Alassane Sall reste convaincu que ce taux, «communiqué à l’occasion des rencontres officielles», n’est pas celui définitivement retenu. «Le taux final est un secret bien gardé», martèle-t-il.
 
«J’avais gardé une circonspection étudiée, attendant le momentd’agir du peu que je pouvais, pour jeter une lumière crue sur cette funeste entreprise»
 
Foncièrement contre la signature de l’accord entre Timis et Kosmos, l’ancien ministre de l’Energie note que l’occasion de dire ses vérités au Président s’est présentée, enfin, le lundi 24 avril. «Le moment queje guettais depuis longtemps était enfin arrivé». Et expliquant sa posture, il déclare : «contrairement à mon passage au ministère des Infrastructures, je ne nourrissais plus aucune illusion sur la faculté dechanger le cours des évènements. J’avais gardé une circonspectionétudiée, attendant le moment d’agir du peu que je pouvais, non pourprévenir la spoliation de biens de la République, mais pour jeter unelumière crue sur cette funeste entreprise», dit-il. Et d’ajouter que «faceau jeu monstrueux de ceux qui entendaient sucer un des peuples les plus pauvres sur Terre, je dis que oui, j’ai épié ce moment». Et pour cause, l’ancien ministre d’ajouter  : «la pieuvre, dont les innombrables tentaculesavaient brisé les résistances, étouffé les décrets non numérotés et les rapports d’Ige, manipulé les sociétés étrangères pour tordre un peu plusles mains de BP et Kosmos, croyait être parvenue à ses fins. Sansdoute. Mais j’avais mon mot à dire».
Lors de ce tête à tête avec Macky Sall, après la réunion du Conseil national de sécurité, Thierno Alassane Sall note que malgré le contexte, (il venait de perdre son père et le président, sa famille, le Premier ministre avaient montré beaucoup de compassion et de solidarité à son égard, se déplaçant personnellement chez lui), il ne comptait pas rater le coche. D’ailleurs, précise-t-il, en allant au bureau du Président, il avait avec lui sa lettre de démission déjà rédigée. «C’était ma première rencontre avec le Président depuis cet évènement douloureux. Assurément, je n’aurais pas choisi un tel moment pouraborder le sujet déchirant qui me portait à son bureau ce soir-là.Toutefois, je n’éprouvais ni gêne ni regret», assure-t-il. 
 
 
«Je lui dis que je ne pourrais approuver la transaction entre TimisCorporation et BP (…). Je proposais de reprendre les droits deTimis»
 
Donc pour lui, «l’heure de vérité était arrivée» avec ce face à face avec le chef de l’Etat. «Je lui dis en peu de mots que je ne pourrais approuverla transaction entre Timis Corporation et BP, car j’avais acquis lacertitude, après ma lettre du 22 novembre 2016, que Timis Corporationn’avait apporté aucune contribution si infime fût-elle. Je proposais dereprendre les droits de Timis», dit-il. La réponse du Président a été sans appel, et les mots tellement forts qu’il ne veut pas la rapporter en détail. «C’est peu de dire que le Président était surpris de mes propos. Lerespect à la République m’empêche, aujourd’hui encore, en dépit de saresponsabilité dans les torts irréparables causés au Peuple, de livrer ledétail de notre entretien», révèle l’ancien ministre. Qui souligne qu’en ce moment précis, tout montrait que «le Président Sall redoutaitfortement l’effet de (son) départ sur une affaire où son nom et celui de son frère (Aliou Sall) revenaient souvent». Pour lui, ce serait uneconfirmation que le ministre de l’Énergie avait des raisons sérieuses dedouter. Et à quelques mois des élections législatives, de sombresperspectives se dessinaient soudain.
 
«Le Premier ministre, qui devait être un facilitateur, envenimal’atmosphère par son zèle excessif, ne comprenant pas les enjeux»
 
A ce stade de leur entretien, soutient Thierno Alassane Sall, le chef de l’Etat a fait venir le Premier ministre d’alors. En attendant que ce dernier arrive, note-t-il, le chef de l’Etat s’est employé à le «sonder surles raisons profondes» qui justifiaient sa position. «J’avais beau exposer les éléments que j’avais patiemment collectés par mesinvestigations personnelles, il semblait persuadé que je lui cachaisquelque chose», soutient TAS. Qui note que «le plus remarquable est qu’en aucun moment», le Président n’a «remis en cause» sesarguments, se contentant d’une sorte de «retraite interne», dansl’attente de l’arrivée du Premier ministre Dionne. Qui, à en croire Thierno Alassane Sall, va envenimer la situation par son attitude. «Le Premier ministre, qui devait être un facilitateur, envenima l’atmosphèrepar son zèle excessif, ne comprenant pas les enjeux». En effet, raconte TAS, Mohamad Boune Abdallah Dionne s’est posé durant toute la rencontre en un «Premier des ministres venu prêter main forte au‘’meilleur Président de l’histoire du Sénégal’’ qui l’avait fait quérir auxfins de ramener à la raison une brebis égarée». 
 
Mohamed Dionne : «Tu dois faire ce que le Président t’ordonne de faire ! ( …).  Je suis un double bouton. J’exécute à la lettre ce que le Président me dit de faire»
 
Et le chef des ministres avait bien joué son rôle selon TAS. «Tu doisfaire ce que le Président t’ordonne de faire !», répétait-il au ministre de l’Énergie comme tout argument. Ce dernier de souligner qu’excédé, il avait fini, inspiré par un bouton qui servait à quérir l’huissier et que lePrésident manipulait de temps à autre, par rétorquer avec force au Pm :  «Je ne suis pas un bouton moi». Mais, souligne-t-il, par ignorance de l’allusion ou par désir de plaire encore plus à son Président, Dionne dira pire : «jesuis un double bouton. J’exécute à la lettre ce que le Président me ditde faire». A ce niveau de la rencontre, l’ancien ministre souligne que lePrésident avait «fini par réaliser que les attaques de son Premier ministre éloignaient les perspectives d’un arrangement». A la différence de sonPremier ministre qui, dit-il, «avait une compréhension limitée des rapports humains, fondée sur l’obéissance aveugle à l’autorité», MackySall avait emprunté le chemin de croix de l’opposition dans un paysafricain et «savait reconnaître les personnes dont la foi pouvait survivreau calvaire». Mais malgré qu’il ait repris la discussion en main, «letemps passa, les positions n’évoluèrent pas» et le clash devenait irrémédiable. «Les deux têtes de l’Exécutif persistaient à penser que les permis ne souffraient de nul vice de nature à les remettre en cause ; demon côté, je campais sur ma position. On n’avait plus grand-chose à se dire», raconte-t-il. 
 
«Mon instinct me dictait de ne pas remettre ma lettre de démission à une heure aussi tardive, pour d’évidentes bonnes raisons…»
 
Thierno Alassane Sall ajoute qu’il a fait plusieurs fois mine de prendre congé, et avait prévu de remettre sa lettre de démission en partant. Mais à chaque fois, dit-il, le Président le retenait. «Il faut qu’on règle ce problème aujourd’hui !», lui disait Macky Sall. «Mes plans étaientquelque peu contrariés, je m’attendais à un accord rapide sur nosdifférends et à l’inévitable conséquence de mon départ. Je souhaitaismettre un minimum de formes, eu égard à la sollicitude que le Présidentm’avait manifesté à plusieurs reprises, qui m’avait valu de revenir augouvernement», explique-t-il. Non sans ajouter qu’alors qu’il avait prévu de quitter le palais à 21h, il faisait presque minuit et il est certain que «le Président avait noté l’enveloppe beige», contenant sa lettre de démission, qu’il avait «ostensiblement retirée du classeur» posé sur sesgenoux. «Mon instinct me dictait de ne pas remettre ma lettre de démission à une heure aussi tardive, pour d’évidentes bonnes raisons.Je proposais au Président de nous revoir le lendemain. Son calendrierétait chargé, me dit-il. On convint de finaliser en marge du Conseil desministres, le mercredi». 
 
«Des mots profonds avaient été échangés, particulièrement avantl’arrivée de Dionne, qui dressaient dorénavant un mur de défiance»
 
Et pour l’ancien patron du département de l’Énergie devenu opposant, «la porte du non-retour venait d’être franchie». Car, précise-t-il, «lorsqu’un ministre pose un problème de confiance de cette nature à un Président, la rupture est définitivement actée». Surtout que, pour lui,« des mots profonds avaient été échangés, particulièrement avantl’arrivée de Dionne, qui dressaient dorénavant un mur de défiance». Alors que l’officialisation de la rupture restait une question de jours, peut-être immédiatement après la réunion du Conseil des ministres dumercredi, soit 48h après la rencontre, TAS soutient qu’il tenait, «paréthique propre», à remettre sa démission au chef de l’Etat. Et pour cause. «Il (Macky Sall) avait énoncé une règle, lors d’une réunion duConseil des ministres, que j’approuvais : un ministre qui souhaite quitterle gouvernement ne peut pas faire déposer une lettre au bureau ducourrier, informer la presse puis fermer son téléphone portable», dit-il. Et de conclure : «Je savais par ailleurs qu’un limogeage étaitimprobable dans les circonstances de l’heure, autrement j’aurais étéremercié depuis le voyage de Paris».
 
Mbaye THIANDOUM
 


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