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MODIFICATION CONSTITUTIONNELLE : La Crei supprimée à l’unanimité



MODIFICATION CONSTITUTIONNELLE : La Crei supprimée à l’unanimité

 
 
Les députés ont magnifié à l’unanimité la suppression de la Crei qui a été remplacée par le Pôle judiciaire financier. Cependant, les députés de l’opposition, notamment du Pds, ont déploré cette juridiction d’exception réactivée sous le régime du Président Sall pour casser un opposant. Ainsi, le député Ndiaga Niang a demandé, outre le rétablissement des droits civiques et politiques de Karim Wade, de lui rendre son honneur et sa dignité.
 
En séance plénière extraordinaire, hier, les députés ont adopté le projet de loi n°11-2023 modifiant la loi 65-61 du 12 juillet 1965 portant Code de procédure pénale. En effet, cette loi supprime la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour la remplacer par le Pôle judiciaire financier (Pjf) avec des attributs dont le double degré de juridiction dont la Crei était dépourvue. Durant les débats, les députés du Pds ont magnifié cette réforme qui, à les en croire, réhabilite, en plus de lui donner raison, leur candidat. «La Crei a été rendue tristement célèbre à partir de 2012 quand notre frère Karim Wade y a été astreint. Nous n’avons jamais été contre la reddition des comptes, mais nous sommes opposés à être jugés par une juridiction d’exception, au niveau duquel il y avait l’absence d’un double degré de juridiction. C’est le combat que nous avions», explique le président du groupe parlementaire libéral Lamine Thiam, qui se réjouit de constater que cette juridiction, qui a porté tant de torts au Pds, va être réformée. «Permettez-moi de verser des larmes à l’enterrement de première classe de la Crei, mais des larmes de joie ; parce que notre candidat (Karim Wade) est la victime qui a le plus souffert de cette juridiction», ajoute Saliou Dieng, député du Pds.
 
«La Crei a fait beaucoup de mal»
 
Pour sa part, Ndiaga Niang a déploré le mal causé par cette juridiction d’exception. «La Crei a fait beaucoup de mal. Il faut corriger les imperfections et les carences de cette juridiction. Corriger les indispositions sociales, les blessures sociales sur les familles. Il ne suffit pas de rétablir les droits civiques et politiques de Karim Wade, il faut lui rendre sa dignité. Il faut corriger les effets pernicieux causés par la Crei», explique le député du Pds qui estime que le candidat du Pds. Serigne Abo Mbacké explique que la Crei a été ressuscitée pour servir de vengeance aux vainqueurs. «La seule personne traquée, arrêtée, emprisonnée puis déportée, c’est Karim Wade. Où est la liste des 25 personnes citées par la Crei et interdites de sortie du territoire nationale ? Moi-même, j’ai été une victime collatérale de la Crei. Le jour de la condamnation de Karim Wade, on m’a arrêté et j’ai passé dix mois en prison», fait remarquer le député libéral qui précise que son leader mérite tous les honneurs.
 
Bara Gaye aussi victime collatérale de la Crei, par erreur
 
Le député Modou Bara Gaye révèle aussi qu’il a été victime de la Crei. «Le 3 octobre 2014, on m’a interrogé pendant 6 heures à la Sureté urbaine pour enrichissement illicite sur une banale erreur d’état civil. Nous qui avons subi les affres de cette loi scélérate, notre cœur saigne contrairement à ceux qui jubilent. Mon cœur saigne, j’ai mal. Tout ça pour ça ! », déplore le député-maire de Yeumbeul Sud. A l’en croire, la Crei n’a jamais été efficace encore moins efficiente pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite ; c’était juste un instrument pour casser de l’opposant, donc nous ne pouvons que nous féliciter si on l’enlève de notre architecture judiciaire. Bara Gaye appelle aussi à faire le bilan de la Crei avec toutes ces commissions rogatoires à travers le monde ainsi que les avoirs recouvrés.
En tout cas, Mame Diarra Fam est d’avis que la Crei, cette juridiction d’exception du régime de Macky Sall, a été enterrée sans couronne, ni fleurs. Pape Djibril Fall pointe du doigt l’absence de volonté politique pour lutter contre les crimes financiers et déplore, dans la foulée, l’humiliation qui, dit-il, est devenue une pathologie dans les relations politiques. Il a également déploré le sort donné à la liste des 25 personnes visées par la Crei. A l’en croire, c’est révolu le moment où le Président mettait son coude sur certains dossiers. « Arrêtons de se servir de la justice pour humilier les gens», invite le serviteur en chef.  
 
Guy Marius Sagna : «on ne doit pas accepter de nous mettre les uns contre les autres…»
 
«C’est inédit ce qui nous rassemble ici. Et, c’est le ministre de la Justice qu’on envoie pour entériner la mort de la Crei ; la grande criminalité qu’on a longtemps combattue, en dépit de la Cour des comptes, de l’Ige, l’Ofnac, etc. Mais, force est de constater que la criminalité financière prend de l’ampleur et c’est difficile à gérer. Après 12 ans, votre travail en matière de lutte contre la corruption est une faillite au point de créer une autre structure», note Cheikh Aliou Bèye de Yewwi qui précise que les scandales et la mal gouvernance du présent régime ne resteront pas impunis. De l’avis de Guy Marius Sagna, ce qu’a subi Karim Wade n’est rien d’autre que le banditisme d’Etat et le terrorisme d’Etat de Macky. Ce même banditisme d’Etat dont Khalifa Sall était victime et aujourd’hui, le leader de Pastef. Poursuivant, il a appelé les députés de l’opposition à s’unir. «On ne doit pas accepter de nous mettre les uns contre les autres, car ce n’est pas le Pastef qui a emprisonné Karim Wade ou Khalifa Sall, c’est une vengeance politique», invite l’activiste. Revenant sur la criminalité économique, il accuse le Président Sall d’être le parrain de la criminalité financière.
 
TAS solde ses comptes avec le ministre de la Justice
 
Le président de la République des valeurs, Thierno Alassane Sall, n’a pas cautionné les mots du ministre de la Justice faisant observer que ceux qui n’ont pas participé au dialogue ne sont pas dans la République. «Ce n’est parce qu’on n’a pas participé au dialogue dont les conclusions ont été déjà arrêtées par des acteurs dans des dialogues antérieurs entre des rencontres sur des terrains neutres que nous ne sommes pas dans la République. Nous sommes dans la République. Nous ne devrions pas participer à un dialogue dont les résultats étaient connus d’avance. La République, c’est de s’abstenir de recevoir au palais de la République Djibril Ngom qui s’est enfui avec les listes, il devait être au palais de justice», dit-il.
 
 
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