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MIGRANTS SENEGALAIS ET AUTRES TUES EN GAMBIE EN 2005 Human Rights Watch et Trial International réclament des poursuites contre Yaya Jammeh



MIGRANTS SENEGALAIS ET AUTRES TUES EN GAMBIE EN 2005  Human Rights Watch et Trial International réclament des poursuites contre Yaya Jammeh
 
L'exécution sommaire en 2005 d'environ 59 migrants ouest-africains, dont au moins deux Sénégalais, par le régime de Yaya Jammeh, devrait être suivie de la responsabilité pénale. C’est l’avis de Human Rights Watch et Trial International, exprimé hier par leur avocat Reed Brody. Qui appelle les pays dont les ressortissants sont concernés à appuyer cette démarche.
 
 
    Du 24 février au 11 mars 2021, des témoins ont déclaré à la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) de la Gambie que des migrants à destination de l'Europe et en provenance du Congo, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Libéria, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, plus leur contact gambien, ont été détenus par les hauts lieutenants de Jammeh dans les services de sécurité avant d'être assassinés par les «Junglers», une unité paramilitaire dépendant directement de l’ex-président Jammeh. «Des témoins bien placés ont impliqué Yahya Jammeh dans le meurtre de citoyens de neuf pays d'Afrique de l'Ouest», a déclaré Reed Brody, avocat principal à Human Rights Watch. Et d’ajouter  que «tous ces pays devraient soutenir une enquête criminelle et, si cela est justifié, la poursuite de Jammeh et d'autres qui portent la plus grande responsabilité du massacre des migrants et d'autres crimes graves commis par son gouvernement». Et pour Emeline Escafit de Trial International, «maintenant que les informations recueillies ont été corroborées, il est d’autant plus important que Jammeh soit appelé à faire face à ses responsabilités» et «le moment est venu de rendre justice aux victimes et à leurs familles».
 
 
Une première liste avec 2 Sénégalais et une quarantaine de victimes  massacrés dans la partie sénégalaise de la frontière
 
    C’est le 22 juillet 2005 que le groupe de migrants avait été appréhendé sur une plage près de Barra, en face de Banjul. Pris pour des mercenaires, ils ont été conduits à l’Etat major de la marine où ils ont été torturés avant d’être ventilés dans d’autres endroits de détention et de torture. Jusque-là, le nombre exact de migrants tués est inconnu. Mais lors de son témoignage, Gibril Ngorr Secka, directeur des opérations à la NIA, a présenté à la commission une liste de 51 migrants que la police a recensés à un poste. Cette liste, la première officielle fournie, comprend 39 Ghanéens, 3 Sierra Leone, 2 Ivoiriens, 2 Sénégalais, 2 Togolais, 1 Libérien, 1 Nigérian et 1 Congolais. Une liste qui ne prend pas en compte d’autres migrants précédemment identifiés, ainsi qu'environ huit autres Nigérians soupçonnés d'avoir été arrêtés et tués.Selon trois anciens «Junglers » qui ont témoigné en juillet 2019 devant la commission, avec 12 autres de leurs camarades, ils ont conduit dans des véhicules 40 à 45 personnes, de l’autre côté  de Kanilai, village natal de Jammeh, en terre sénégalaise pour les y exécuter. 
    Un témoignage corroboré par celui du Ghanéen Martin Kyere, seul survivant connu de ces meurtres à la frontière sénégalaise. En effet, il avait réussi à s’enfuir en sautant du camion qui les transportait avant de disparaitre dans la forêt. Avant ce massacre dans la forêt de Casamance, à la frontière, d’autres migrants ont été sauvagement tués et enterrés ou jetés à l’air libre dans les environs de Banjul. «Les corps exposés du premier groupe de huit migrants ont été retrouvés le lendemain matin, 23 juillet 2005, près de Ghana Town, juste à l'extérieur de Banjul. Pa Amady Jallow, alors coordonnateur de la gestion de la criminalité, a déclaré que les corps présentaient des signes de mauvais traitements, le crâne brisé, le sang et la cervelle suintant. Jallow a déclaré que lorsqu'il a rapporté cette information au chef de la police, Sonko, il n'était pas intéressé et a raccroché trois fois le téléphone avant que l'adjoint de Sonko informe Jallow qu'il était immédiatement transféré aux fonctions de trafic», note Brody. Omar Jallow a également déclaré avoir été informé des années plus tard par un autre policier que neuf Nigérians supplémentaires avaient été enterrés dans une fosse commune près de l'endroit où Jallow avait vu les corps exposés. La commission a déclaré qu'elle avait l'intention d'effectuer des recherches sur ce site.
       
    Un policier mouille la mission d’enquête Onu/Cedeao : «nous les avons emmenés dans des bars, leur avons donné de l'alcool et des femmes»
       
    Alors que le Ghana à toujours réclamé des comptes par rapport à la disparition de ses ressortissants, c’est l’actuel président de la République, ministre des Affaires étrangères à l’époque, qui pilotait le dossier. Mais son homologue gambien lui avait toujours fait croire que cette histoire n’existait pas et que le seul témoin vivant qui a relaté les faits faisait des accusations gratuites. La dissimulation est passée à la vitesse supérieure avec l’arrivée de la mission d'enquête de 2008 des Nations-Unies et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Toutes les personnes qui étaient au courant des faits ont été sommées de ne piper mot là-dessus, «pour ne pas mettre en péril ou ternir l'image du pays». Mieux, le régime de Jammeh aurait agi de façon peu orthodoxe avec la mission d’enquête. En effet, un policier de Barra, Babucarr Bah, a déclaré que Yankuba Sonko lui avait dit : «assurez-vous de ne rien dire» aux enquêteurs et que sur les instructions de Sonko, «nous les avons emmenés dans des bars, leur avons donné de l'alcool et des femmes». Sonko a nié cette allégation dans son propre témoignage. Bah a également déclaré que vers décembre 2005, Ousman Sonko, l'ancien chef de la police, lui avait dit de falsifier le journal de garde du 22 juillet 2005 du poste de police de Barra où les migrants avaient été initialement arrêtés.
    L’avocat de l’organisation de défense des droits de l’homme note queles récents témoignages jettent un doute supplémentaire sur le rapport Onu/Cedeao qui aurait conclu que le gouvernement gambien n'était pas «directement ou indirectement complice» des décès et des disparitions forcées. Il a blâmé les éléments «voyous» des services de sécurité gambiens «agissant de leur propre chef» pour le massacre. Et ce qui est curieux, ce rapport Onu/Cedeao n'a cependant jamais été rendu public, malgré les demandes répétées des victimes et de cinq experts des droits de l'homme de l'Onu.
    Mbaye THIANDOUM
 
 
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