Afrikajom Center a réagi à la crise politique et constitutionnelle. Selon le président Alioune Tine, cette crise, qualifiée de plus longue, de plus grave et de plus complexe de l'histoire politique du pays, "a laissé des cicatrices profondes, avec des violences politiques, des défiances institutionnelles et des menaces de chaos". Ainsi, Afrikajom Center appelle à une action immédiate pour mettre un terme aux cycles de violences.
Alioune Tine et ses camarades ont montré leur préoccupation face à la situation actuelle. Pour Africajom, la crise a déjà engendré un lourd tribut humain, avec plus d'une soixantaine de morts et des milliers de personnes arrêtées et détenues dans des conditions préoccupantes. «Les trois derniers jours ont été particulièrement tragiques, marqués par la perte d'Alpha Yoro Tounkara, étudiant à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, Modou Guèye, marchand ambulant à Colobane, et Landing Camara à Ziguinchor, tous décédés lors des manifestations contre l'annulation de l'élection présidentielle du 25 février 2024.»
Face à cette situation jugée critique, Alioune Tine a formulé des recommandations pour instaurer un climat de paix et remédier aux graves atteintes aux droits humains. L’organisation qui condamne fermement les violences policières, soulignant l'usage excessif et disproportionné de la force, appelle au respect des principes démocratiques. «Une exigence forte est adressée aux autorités publiques pour le respect des normes de l'État de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux, y compris la liberté de manifestation, d'expression, d'information et de presse».
En outre, Africajom Center exige la libération immédiate de tous les détenus politiques et la restitution de la licence de Walf Tv. Cependant, Alioune Tine demande à toutes les parties prenantes «de s'entendre sur des mesures fortes visant à apaiser la situation, à sortir le pays de l'impasse politique et à créer les conditions nécessaires pour une résolution rapide, apaisée, concertée et consensuelle de la crise actuelle.»
Enfin, Africajom appelle à une action immédiate pour mettre un terme aux cycles de violences, pacifier l'espace public et œuvrer activement à un retour à une vie constitutionnelle et politique normale.
Khadidjatou D. GAYE