Qu’on le dise ou non, pendant que les joueurs de l’équipe nationale A de football du Sénégal s’offrent une cinquantaine de millions chacun, les autres athlètes des autres disciplines sportives agonisent par manque de moyens. Des problèmes de billet, des problèmes d’équipement et même des forfaits à des compétitions internationales faute de moyens financiers.
Le sport est souvent considéré comme un facteur d’épanouissement individuel et de cohésion sociale. Encore faut-il qu’il n’y ait pas de dérogation spéciale ou de favoritisme. Le football est le sport populaire par excellence. Oui, mais, cela tient à des considérations sociologiques et non aux sports eux-mêmes. A priori, le rugby n’est pas censé être plus porteur d’identité que la basket, par exemple. Le fait que tel ou tel sport soit plus porteur d’identité est lié à l’histoire d’une société, d’où des situations paradoxales comme celle du football. Le football est le premier sport dans le monde. Il est celui qui compte le plus de licenciés, qui rassemble le plus grand nombre de spectateurs, qui génère le plus d’argent ; et pourtant, la première puissance du monde, les États-Unis, ne le pratique pas, ou quasiment pas. S’il y a la belle vie chez les vice-champions d’Afrique, qui empochent près de 50 millions chacun, dans ce même football, au Sénégal, les clubs sont souvent confrontés à des problèmes financiers, entre autres, des salaires impayés et des difficultés de transport. Et ce qui fait le débat cette semaine, c’est le désistement du club ayant remporté la Coupe du Sénégal en Coupe de la Confédération africaine. Si certains évoquent la thèse du manque de temps de préparation de l’équipe de Rufisque, le Teungueth FC manquera sans nulle doute cette compétition pour une raison financière. Indigne d’un pays qui se dit «une nation de football». Ce n’est pas une première, puisque l’Us Gorée est aussi passée par là, il y a quelques années. Incompréhensible que sous l’ère de la professionnalisation du football sénégalais, à la 11e saison exactement, une équipe représentative du pays en compétition africaine puisse déclarer forfait. Teungueth FC, n’ayant pas une centaine de millions à consacrer à cette compétition, a préféré déclaré forfait. Ce ne sera pas sans conséquence, ils paieront la somme de 1.750.000 F Cfa comme amende à la Caf, beaucoup moins couteux. Si l’on sait que le fondement d’une nation de football se construit à la base, c’est-à-dire dans le championnat local, le Sénégal n’est pas au bout de ses peines pour le football international.
Pendant ce temps les autres disciplines agonisent
Un peu plus loin, chez les footballeurs du sable, plusieurs fois champions d’Afrique et quart de finalistes au Mondial de Beach Soccer, l’espoir d’un traitement spécial est vain. A la télé, à la radio, dans toute la presse, ils ont réclamé partout une audience auprès du président de la République, sans suite. Récemment, les Lions du Beach Soccer sont revenus à Dakar des Jeux africains de la plage avec leur trophée de champion, sans tambour ni trompette. Donne-t-on priorité aux perdants en laissant en rade les vainqueurs ? Les autres disciplines aussi souffrent de la même maladie. Plusieurs sportifs sénégalais ne s’identifient par au respect des sportifs. A commencer par l’équipe nationale masculine de basket qui, à un mois de la Coupe du monde, est toujours sans coach. Ce dernier n’est toujours pas édifié sur un éventuel renouvellement de son contrat. Rentrés aux pays avec des médailles d’or, certains athlètes sont presque ignorés. D’autres, performants aussi en se qualifiant à des joutes mondiales, voient leurs rêves brisés faute d’avoir simplement une prise en charge. Hier seulement, 20 athlètes sénégalais devant participer aux Championnats d’Afrique senior de la Zone 2 et au Tournoi junior de la Cedeao ont vu leur départ retardé faute de kits de voyage. Finalement, ils vont rejoindre le Niger aujourd’hui, jour de démarrage des compétitions. Dans toute cette ségrégation aussi, il y a la main des sponsors. Oui, le football apporte plus de visibilité, oui, c’est le sport le plus suivi au Sénégal, mais ailleurs, les autres disciplines ont leurs mondes et sont beaucoup plus considérés et respectés. Autant de frustrations, autant de manque de respect, autant de manque de considération font que le sport sénégalais vit dans l’ère de ségrégation.
Le sport est souvent considéré comme un facteur d’épanouissement individuel et de cohésion sociale. Encore faut-il qu’il n’y ait pas de dérogation spéciale ou de favoritisme. Le football est le sport populaire par excellence. Oui, mais, cela tient à des considérations sociologiques et non aux sports eux-mêmes. A priori, le rugby n’est pas censé être plus porteur d’identité que la basket, par exemple. Le fait que tel ou tel sport soit plus porteur d’identité est lié à l’histoire d’une société, d’où des situations paradoxales comme celle du football. Le football est le premier sport dans le monde. Il est celui qui compte le plus de licenciés, qui rassemble le plus grand nombre de spectateurs, qui génère le plus d’argent ; et pourtant, la première puissance du monde, les États-Unis, ne le pratique pas, ou quasiment pas. S’il y a la belle vie chez les vice-champions d’Afrique, qui empochent près de 50 millions chacun, dans ce même football, au Sénégal, les clubs sont souvent confrontés à des problèmes financiers, entre autres, des salaires impayés et des difficultés de transport. Et ce qui fait le débat cette semaine, c’est le désistement du club ayant remporté la Coupe du Sénégal en Coupe de la Confédération africaine. Si certains évoquent la thèse du manque de temps de préparation de l’équipe de Rufisque, le Teungueth FC manquera sans nulle doute cette compétition pour une raison financière. Indigne d’un pays qui se dit «une nation de football». Ce n’est pas une première, puisque l’Us Gorée est aussi passée par là, il y a quelques années. Incompréhensible que sous l’ère de la professionnalisation du football sénégalais, à la 11e saison exactement, une équipe représentative du pays en compétition africaine puisse déclarer forfait. Teungueth FC, n’ayant pas une centaine de millions à consacrer à cette compétition, a préféré déclaré forfait. Ce ne sera pas sans conséquence, ils paieront la somme de 1.750.000 F Cfa comme amende à la Caf, beaucoup moins couteux. Si l’on sait que le fondement d’une nation de football se construit à la base, c’est-à-dire dans le championnat local, le Sénégal n’est pas au bout de ses peines pour le football international.
Pendant ce temps les autres disciplines agonisent
Un peu plus loin, chez les footballeurs du sable, plusieurs fois champions d’Afrique et quart de finalistes au Mondial de Beach Soccer, l’espoir d’un traitement spécial est vain. A la télé, à la radio, dans toute la presse, ils ont réclamé partout une audience auprès du président de la République, sans suite. Récemment, les Lions du Beach Soccer sont revenus à Dakar des Jeux africains de la plage avec leur trophée de champion, sans tambour ni trompette. Donne-t-on priorité aux perdants en laissant en rade les vainqueurs ? Les autres disciplines aussi souffrent de la même maladie. Plusieurs sportifs sénégalais ne s’identifient par au respect des sportifs. A commencer par l’équipe nationale masculine de basket qui, à un mois de la Coupe du monde, est toujours sans coach. Ce dernier n’est toujours pas édifié sur un éventuel renouvellement de son contrat. Rentrés aux pays avec des médailles d’or, certains athlètes sont presque ignorés. D’autres, performants aussi en se qualifiant à des joutes mondiales, voient leurs rêves brisés faute d’avoir simplement une prise en charge. Hier seulement, 20 athlètes sénégalais devant participer aux Championnats d’Afrique senior de la Zone 2 et au Tournoi junior de la Cedeao ont vu leur départ retardé faute de kits de voyage. Finalement, ils vont rejoindre le Niger aujourd’hui, jour de démarrage des compétitions. Dans toute cette ségrégation aussi, il y a la main des sponsors. Oui, le football apporte plus de visibilité, oui, c’est le sport le plus suivi au Sénégal, mais ailleurs, les autres disciplines ont leurs mondes et sont beaucoup plus considérés et respectés. Autant de frustrations, autant de manque de respect, autant de manque de considération font que le sport sénégalais vit dans l’ère de ségrégation.