Le Sénégal, dans le groupe du Qatar, des Pays-Bas et de l'Équateur lors du Mondial (20 novembre-18 décembre), disputera son prochain match de préparation contre l'Iran, à Vienne, demain 27 septembre, avec une équipe entièrement changée, a précisé Aliou Cissé. Après la victoire contre la Bolivie en amical, ce samedi, le sélectionneur des Lions s’est exprimé sur le cas de certains de ses joueurs en manque cruel de temps de jeu en club.
Objectif du Sénégal équipe africaine la plus armée pour aller le plus loin possible pour le Mondial
«D’abord très heureux pour cette victoire. C’est toujours important de gagner. Gagner renforce la confiance, surtout avant la Coupe du monde. Nous sommes en train de nous préparer. Maintenant, si les observateurs et spécialistes pensent que de toutes ces équipes africaines nous sommes les plus outillés, ça nous fait plaisir, mais ça ne change pas notre humilité. On va se préparer avec beaucoup d’humilité. Mais nos ambitions restent les mêmes. On va prendre les matchs, les uns après les autres.A la dernière Coupe du monde, on a été éliminé au bout de trois matchs. L’objectif, c’est de sortir et à partir de là, ce sera des matchs à élimination directe. On a du vécu, on a de l’expérience et on aura notre mot à dire. On va d’abord s'attaquer à ces matchs de groupe avec beaucoup de sérénité. Notre philosophie, c’est de prendre match après match. Bolivie c’est fini, on va s’attaquer, en Autriche, au match contre l’Iran. Ça sera aussi une autre manche pour nous. On avance petit à petit, mais sûrement et surtout avec nos certitudes.»
Le Sénégal en demi-finale de la Coupe du monde
«Décidément, la pression ne cessera jamais (rire). Je vais dire que s’il y a cette pression, c’est que le travail est très bien fait et qu’aujourd’hui on s’est donné les moyens d’avoir ces ambitions. Il nous a fallu 10 ans pour constituer une équipe capable d’avoir de grandes ambitions à la Coupe du monde.»
Un apport en plus de la part du coach
«Je pourrais apporter mon expérience en tant qu’ancien footballeur. A la Coupe du monde, l’expérience est importante. L’erreur que nous avons commise en 2018, on ne la commettra pas cette fois-ci. On n’a pas le droit de les commettre. Mais souvent quand je parle d’expérience, on pense que c’est seulement sur le terrain ou sur le plan sportif, mais il y a plus l’expérience de l’organisation. Tout le monde sait qu’une Coupe du monde demande une grosse organisation.»
L’Iran un cran en dessus de la Bolivie
«Oui, on peut l’imaginer. Contre la Bolivie, on a eu une assez bonne première période. J'ai trouvé beaucoup de solidité dans notre animation, aussi bien défensive qu’offensive. Plus de certitudes et beaucoup plus de relations extérieures et intérieures du jeu. Dans les transitions, on a eu 2 ou 3 attaques. Et si on pouvait les jouer mieux que ça, on aurait pu avoir encore plus de buts. Donc nous devons nous améliorer en efficacité offensive par rapport au ratio d’occasions qu’on se crée dans un match. Les matchs quand ils sont difficiles, il faut être capable de les tuer.Mon regret, c’est de ne pas avoir marqué plus de buts. Je ne vais pas faire la fine bouche. Dans l’ensemble, c’était un bon match. L’Iran, c’est un autre gabarit. Ils sont qualifiés à la Coupe du monde et viennent de battre l’Uruguay. Ils sont en confiance. Dans ces périodes, ce sont ce genre de matchs que nous cherchons.
Sur la composition de l’équipe, on a changé. On a essayé pas mal de choses depuis un bon bout de temps. Par exemple, on a mis Moustapha Name à droite. Il était important de voir des garçons comme Pape Matar Sarr, Pape Guèye parce que leur comportement a été satisfaisant. Des garçons comme Ballo Touré ont été quand même costauds. Pathé Ciss a fait un gros boulot au milieu. Il a été présent et a été l’équilibre de l'équipe. La satisfaction, c’est l'équipe. Le Sénégal est performant quand il joue en équipe. J’ai eu le sentiment que les joueurs voulaient jouer en équipe, attaquer ensemble et défendre ensemble. C’est dans cette direction qu’on arrivera à atteindre nos objectifs.»
Pape Matar Sarr, Bamba Dieng et Alfred Gomis qui ne jouent pas en club
«Pour l’instant, ce n’est pas un véritable problème. Avant ce regroupement, on connaissait la situation de certains de nos joueurs en club. Certains ont été transférés assez tardivement. D’autres ne jouent pas beaucoup. Sans compter certaines blessures. C’est compliqué. On a essayé d’autres choses aujourd’hui parce qu’on était en déséquilibre sur les côtés. Je ne suis pas là pour leur faire subir une double sentence, c’est-à-dire de ne pas les faire jouer comme en club. Le Sénégal n’y gagne rien. C’est important de leur donner du temps de jeu en sélection. Il y aura une autre équipe contre l’Iran. Ça nous permettra de donner du temps de jeu à tout le monde, même si c’est difficile.»
Équation des attaquants
«On en a des attaquants. Bamba Dieng, Boulaye Dia, Iliman Ndiaye et aussi Sadio Mané sont des attaquants. Dans le football, le plus difficile, c’est de marquer des buts.»
Sérénité dans la tanière, maitrise de ballon, fond de jeu
«Il n’y a pas de secret. Quand le Sénégal joue sur une pelouse digne de ce nom, on est capable d’aligner des passes. Je suis un entraîneur pragmatique, je m'adapte à une situation par rapport au terrain, par rapport aux adversaires et à partir de là on essaie de décliner notre plan de jeu. A chaque fois qu’on est sur les bons terrains, on voit une fluidité de jeu, une maîtrise des ballons et on se retrouve un peu plus. Je n’ai jamais été inquiet sur notre fond de jeu.»
Composition de la prochaine liste avec le retour des blessés et la présence des nouveaux
«(Rire) En réalité, personne n’a jamais douté du réservoir du football sénégalais et de la qualité de nos joueurs. C’est un problème de riche et je préfère l’avoir que de ne pas l’avoir. L’objectif pour nous, c’est de mettre sur place une équipe équilibrée et homogène pour faire en sorte d’exister à la Coupe du monde. Quand on choisit, on élimine et je sais qu’au moment de donner la liste, je ferai des malheureux mais aussi des heureux. Le plus important, c’est que le Sénégal soit prêt et puisse dignement représenter le continent africain.»
Performance de Sadio Mané dans cette période difficile avec Bayern
«Sadio fait partie des plus grands joueurs de ce continent, de ce monde. Dans la vie de tous les jours d’un homme, il y a des hauts et des bas. Je n’ai jamais été inquiet. Je sais qu’il retrouvera son meilleur niveau dans les semaines, mois ou années à venir. Je n’ai aucun souci à me faire pour lui. C’est vrai que chez nous on lui donne beaucoup plus de liberté. L'équipe tourne autour de lui. Lui aussi travaille pour l'équipe. Il fait partie de nos meilleurs joueurs, nous voulons le protéger. Quand il est là, il est heureux et nous l’encourageons à continuer.»
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