« Mes chers compatriotes, mes amis Monique et Malick,
L'arène publique est aujourd'hui dominée par deux phénomènes dangereux : la simplification outrancière des débats et la tyrannie de l'émotion sur les réseaux sociaux. Face à mes critiques des méthodes de la « reddition des comptes », certains s’interrogent sur ma prudence, craignant que ma position ne soit caricaturée en un simple plaidoyer pour l'impunité, ou qu’elle ne me rende vulnérable face à la puissance du moment.
Leur inquiétude est légitime, mais ma réponse est catégorique : le choix de la confrontation est un impératif moral et politique, non un calcul partisan.
La Politique n’est pas le Calcul
Je suis dans le combat politique depuis l’âge de 14 ans. C'est un engagement de plus de 45 ans qui m'a coûté cher, mais qui m'a tout donné en termes de dignité. J'ai fait face à tous les régimes, j'ai combattu tous les hommes politiques qui ont versé dans la compromission ou la forfaiture.
Mon parcours est là pour témoigner que l'on peut servir la République à de hautes fonctions sans jamais trahir ses principes : Conseiller municipal, départemental, régional, deux fois Député, Vice-Président de l'Assemblée Nationale, Conseiller spécial, Ministre Conseiller, et Maire de ville.
Pourtant, malgré ces responsabilités successives, je peux affirmer sans risque d'être démenti :
Je marche fièrement dans les rues de Thiès et du Sénégal, les poches vides, mais avec l'honneur et la dignité de l’homme honnête, capable de regarder le peuple droit dans les yeux.
Pourquoi le Silence est une Trahison
Aujourd'hui, si je me dresse contre les dérives du nouveau pouvoir, ce n'est pas par opposition stérile, mais parce qu'il symbolise dangereusement tout ce que j'ai combattu durant ces quatre décennies : l'instrumentalisation de la justice, la confusion entre le politique et le judiciaire, et le mépris des garanties de l'État de droit.
Ceux qui me conseillent d'attendre le « bon moment » ou de mesurer ma critique pour des raisons tactiques oublient l'essence du politique :
Si je devais me taire ou ruser au moment où la justice est instrumentalisée (emprisonnement avant la preuve, traque sélective, mépris de l'état de santé des détenus), alors toutes les interpellations, les arrestations, et les sacrifices de mon passé n'auraient eu aucun sens.
Le silence ou l'attentisme face à l'injustice n'est pas une stratégie ; c'est une capitulation morale.
Le vrai danger n'est pas d'être mal compris par la foule, mais de me trahir moi-même.
Le Mérite de Mener le Combat
Le débat que je porte n’est pas celui de la libération des « voleurs » ; il est celui de la préservation de l'État de droit. La protection des deniers publics est un impératif, mais elle ne doit jamais justifier de piétiner la présomption d'innocence ni de mettre en péril la vie d'un citoyen, quel qu'il soit, pour une simple visée politique. Les cas extrêmes que j'ai cités ne sont que les symptômes de cette dérive dangereuse qui menace de faire basculer le pays dans une crise de confiance irréversible.
Mon rôle n’est pas de chercher le like facile, mais de défendre les fondements inaliénables de la République.
Je n'ai pas l'intention de laisser tomber le combat de toute une vie. Je le dis clairement à tous : le mérite de mener ce combat pour la justice et la dignité vaut, à mes yeux, autant que celui de l’emporter.
Face au monstre, il n'y a pas de meilleur moment que celui où l'honneur nous appelle. Et aujourd'hui, l'honneur appelle à faire face. »
Talla SYLLA
L'arène publique est aujourd'hui dominée par deux phénomènes dangereux : la simplification outrancière des débats et la tyrannie de l'émotion sur les réseaux sociaux. Face à mes critiques des méthodes de la « reddition des comptes », certains s’interrogent sur ma prudence, craignant que ma position ne soit caricaturée en un simple plaidoyer pour l'impunité, ou qu’elle ne me rende vulnérable face à la puissance du moment.
Leur inquiétude est légitime, mais ma réponse est catégorique : le choix de la confrontation est un impératif moral et politique, non un calcul partisan.
La Politique n’est pas le Calcul
Je suis dans le combat politique depuis l’âge de 14 ans. C'est un engagement de plus de 45 ans qui m'a coûté cher, mais qui m'a tout donné en termes de dignité. J'ai fait face à tous les régimes, j'ai combattu tous les hommes politiques qui ont versé dans la compromission ou la forfaiture.
Mon parcours est là pour témoigner que l'on peut servir la République à de hautes fonctions sans jamais trahir ses principes : Conseiller municipal, départemental, régional, deux fois Député, Vice-Président de l'Assemblée Nationale, Conseiller spécial, Ministre Conseiller, et Maire de ville.
Pourtant, malgré ces responsabilités successives, je peux affirmer sans risque d'être démenti :
Je marche fièrement dans les rues de Thiès et du Sénégal, les poches vides, mais avec l'honneur et la dignité de l’homme honnête, capable de regarder le peuple droit dans les yeux.
Pourquoi le Silence est une Trahison
Aujourd'hui, si je me dresse contre les dérives du nouveau pouvoir, ce n'est pas par opposition stérile, mais parce qu'il symbolise dangereusement tout ce que j'ai combattu durant ces quatre décennies : l'instrumentalisation de la justice, la confusion entre le politique et le judiciaire, et le mépris des garanties de l'État de droit.
Ceux qui me conseillent d'attendre le « bon moment » ou de mesurer ma critique pour des raisons tactiques oublient l'essence du politique :
Si je devais me taire ou ruser au moment où la justice est instrumentalisée (emprisonnement avant la preuve, traque sélective, mépris de l'état de santé des détenus), alors toutes les interpellations, les arrestations, et les sacrifices de mon passé n'auraient eu aucun sens.
Le silence ou l'attentisme face à l'injustice n'est pas une stratégie ; c'est une capitulation morale.
Le vrai danger n'est pas d'être mal compris par la foule, mais de me trahir moi-même.
Le Mérite de Mener le Combat
Le débat que je porte n’est pas celui de la libération des « voleurs » ; il est celui de la préservation de l'État de droit. La protection des deniers publics est un impératif, mais elle ne doit jamais justifier de piétiner la présomption d'innocence ni de mettre en péril la vie d'un citoyen, quel qu'il soit, pour une simple visée politique. Les cas extrêmes que j'ai cités ne sont que les symptômes de cette dérive dangereuse qui menace de faire basculer le pays dans une crise de confiance irréversible.
Mon rôle n’est pas de chercher le like facile, mais de défendre les fondements inaliénables de la République.
Je n'ai pas l'intention de laisser tomber le combat de toute une vie. Je le dis clairement à tous : le mérite de mener ce combat pour la justice et la dignité vaut, à mes yeux, autant que celui de l’emporter.
Face au monstre, il n'y a pas de meilleur moment que celui où l'honneur nous appelle. Et aujourd'hui, l'honneur appelle à faire face. »
Talla SYLLA












