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JACQUES DIOUF A DÉMISSIONNÉ DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL POUR ÊTRE CONSEILLER DU CHEF DE L’ÉTAT GUINÉEN : L’exemple type de la manière dont Macky Sall utilise les compétences nationales



Nul n’est prophète en son pays. Cet adage qui prend tout son sens au Sénégal, le tambour-major Doudou Ndiaye Coumba Rose l’avait tellement assimilé qu’il avait demandé à ses concitoyens de l’honorer de son vivant et de ne pas attendre qu’il passe de vie à trépas pour lui rendre hommage. En est-il aussi ainsi de Jacques Diouf ? En tout cas, le grade de Commandeur dans l’Ordre national du Lion, à lui décerné à titre posthume, cache mal le désamour qui avait fini par s’installer entre la République et ce digne fils de la nation sénégalaise et africaine. Nommé conseiller spécial du président de la République du Sénégal au début de la seconde alternance, il a rendu le tablier avec armes et bagages pour «sous-utilisation». C’est finalement en République sœur de Guinée qu’il est allé «vendre» ses connaissances en conseillant le Président Alpha Condé à développer de l’agriculture de son pays. Voilà une preuve, parmi une centaine d’autres, de la manière dont ce pays, et particulièrement son président, traite ses hommes…
 
 
En rendant ses derniers services à une nation autre que son pays, la République de Guinée en l’occurrence, Jacques Diouf prouvait ainsi sa dimension panafricaniste, mais surtout universelle de combattant pour le bien-être de l’humain, par la promotion d’une agriculture nourricière et une lutte acharnée contre la malnutrition et la faim. Ce séjour auprès du Président Alpha Condé, qui du reste lui a rendu un hommage de loin plus appuyé que celui de ses compatriotes sénégalais, au premier rang desquels le chef de l’Etat, Macky Sall, s’explique surtout par le désir de l’ancien Directeur général de la Fao de pouvoir poursuivre cette mission dont il s’est senti investi toute sa vie.
 
UNE COMPETENCE SOUS-UTILISEE
 
Il faut simplement rappeler qu’à son accession à la magistrature suprême, le président de la République Macky Sall avait voulu s’entourer des meilleurs fils du Sénégal, afin de bénéficier de ce que le pays compte de mieux en termes de matière grise. Macky Sall, pour donner plus de profondeur à son brain-trust, avait multiplié les nominations prestigieuses, à l’image donc de Jacques Diouf, mais aussi Baba Diao Itoc, Mamadou Diagna Ndiaye, entre autres. Pour ses compétence avérées, Jacques Diouf était coopté le 13 avril 2012 comme conseiller spécial dans le dessein de participer à l’accélération du processus de développement du Sénégal.
Il est aujourd’hui difficile de dire que la greffe a tenu, puisque, moins de deux ans après cette nomination, Jacques Diouf a préféré jeter l’éponge pour des «raisons personnelles». Il aurait invoqué dans la lettre de démission adressée au Président Sall le besoin de jouir de sa retraite après avoir servi 18 ans durant la communauté internationale à la Fao, mais également le désir de s’occuper de sa fondation dont la gestion serait incompatible avec des activités publiques. une fondation qui va s’investir dans le domaine agricole et alimentaire au sein duquel l’ancien DG de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (Fao) dispose sans conteste d’un carnet d’adresses assez fourni. Officieusement, dans son entourage, l’on explique ce départ par le fait qu’il n’était pas correctement utilisé dans l’espace présidentiel, malgré la longue expérience à la tête de la Fao qui lui a permis d’avoir des entrées dans plusieurs pays. En tout cas, le départ de Jacques Diouf de la présidence de la République constituait une grosse perte pour le chef de l’Etat, mais aussi et surtout pour le pays.
 
 
«FUITE DE CERVEAU»
 
Cette défection, qui s’est muée en «fuite de cerveau», puisque Jacques Diouf est allé rendre d’éminents services au peuple de Guinée, à travers les actions initiées avec la bénédiction du Président Alpha Condé, pose en définitive le problème de l’utilisation des compétences au Sénégal. En effet, si le Président Sall avait fait montre d’une volonté de s’entourer de hauts cadres sénégalais au début de son premier mandat, il s’est avéré aujourd’hui que la plupart de ses «huiles» végètent dans les couloirs de la présidence. Les Diagna Ndiaye, Baba Diao Itoc et tant d’autres peinent à exprimer tout le potentiel qu’ils auraient pu mettre au service de leur pays. Aussi, s’ils ne font pas comme Jacques Diouf, c’est-à-dire jeter l’éponge, ils vont vaquer à d’autres occupations liées à leurs propres affaires.
 
 
Mansour KANE
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