Le mouvement Y’en a marre refait surface pour se faire entendre. En conférence de presse, le rappeur Thiat et ses camarades déchirent la loi interprétative de la loi d’amnistie proposée par le député de Pastef Amadou Bâ. Leur exigence n’est autre que l’abrogation de la loi d’amnistie.
Après plusieurs mois de mutisme, le mouvement Y’en a marre prend la parole. Les révolutionnaires de ce mouvement sont foncièrement contre la proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie proposée par le député de Pastef et qui sera votée en plénière le 2 avril. En conférence de presse, les camarades du rappeur Thiat ont regretté la volte-face du régime sur sa promesse unilatérale d’abrogation de la loi d’amnistie qui efface tous les crimes perpétrés entre mars 2021 et avril 2024. Ils regrettent la nouvelle posture du régime. «Nous exigeons l’abrogation pure et simple de cette loi. Vous avez battu campagne contre cette loi. Si vous ne l’abrogez pas, vous êtes sur autre chose et vous aurez le peuple en face de vous et Y’en a marre en premier. On n’est pas amnésique», précise Thiat. Le y’en a marriste dénonce un jeu politique du président de la République. «Nous nous sommes réveillés un jour, un député du Pastef, Amadou Bâ, se permet de présenter une proposition de loi interprétative. Une loi que Pastef, son parti, avait rejeté en bloc et ses députés en son temps ont voté contre. Et aujourd’hui, il se permet de l’interpréter. C’est une farce, il faut arrêter. On ne va pas accepter que les politiques continuent de nous prendre pour des demeurés. On ne va pas accepter que les politiques continuent à manipuler notre justice à leur guise», prévient-il.
«Cette loi est pire que le ¼ bloquant de Wade»
Face à cette situation, Thiat invite le Président Diomaye Faye à prendre ses responsabilités pour une cohérence de démarches et d’approches. «Nous mettons le président de la République face à ses responsabilités. Nous l’invitons à exhorter son gouvernement et ses députés à surseoir à ce projet mesquin qui est en déphasage avec le triptyque : Jub Jubal, Jubanti. Pastef ne devrait pas accepter de s’enliser dans ses pratiques, car cette loi est pire que le ¼ bloquant du président Me Abdoulaye Wade. J’invite les forces vives de la nation à se tenir prêtes, car nous sommes prêts à tout contre cette loi», conclut le rappeur qui invite les Sénégalais à se retrousser les manches pour lutter contre cette interprétation qui relève de l’incohérence, selon leur lecture des faits.
Baye Modou SARR












