Satisfait de la prestation des Lionnes, Moustapha Gaye s'est quand même plaint de la programmation des matchs de quart de finale, 24h après les huitièmes. D'autre part, le sélectionneur des Lionnes pense qu'il faudra aller puiser encore plus d'énergie pour faire face au Cameroun. Un match à défis multiples.
« Ce n’était pas évident parce qu’on était dans un contexte de perte de confiance »
« Je ne peux pas commencer sans féliciter les joueuses. Elles ont pris le match à leur compte. Elles ont décidé d’élever leur niveau de performance. Contre l’Egypte, ce n’était pas évident, parce qu’on était dans un contexte de perte de confiance, mais elles ont fait le match qu’il fallait, même si c’était assez compliqué. L’Egypte est une équipe très tactique dans le jeu intérieur, parce que Fatou Diagne, Oumou Khayri Sarr et les autres ont fait le match qu’on attendait d’elles ».
« La satisfaction, c’est que ça a été un jeu d’ensemble »
« Fatou a fait un superbe match comme les autres d’ailleurs, Oumou Khayri Sarr, Yacine Diop en deuxième mi-temps, Couna Ndao, Fatou Dieng… Pour relever le défi, il faut qu’on y aille à 12, pas jouer à 6 ou 7 joueuses. Pour gagner l’Afrobasket ou aller le plus loin possible, il faut que tout le monde mette la main à la pâte. C’est ce qui fait ma fierté aujourd’hui. Toutes les filles étaient concernées. Chacune d’elles a apporté ce qu’elle a pu. Fatou Diagne a été énorme et on n’attend que ça d’elle. Maintenant ce sont des performances qu’il faut relativiser et mettre dans un contexte général, parce que pour marquer 17 points, il faut être approvisionné. Elle a été très bien servie par ses partenaires. La satisfaction, c’est que ça a été un jeu d’ensemble. Tout le monde a participé ».
« On a besoin de profils qui répondent à un contexte précis ».
« Je disais aux filles, par exemple, quand Yacine est venue en deuxième mi-temps et Aya Traoré était sur le banc, une équipe, c’est un ensemble de joueurs. On n’a pas besoin de mettre des noms. On a besoin de profils qui répondent à un contexte précis. Que Yacine Diop soit sur le banc, ou qu’Aya Traoré le soit ou que Cierra Dillard le soit durant presque toute la deuxième mi-temps, c’est un peu ça ma façon de voir les choses. On ne peut pas être une bonne équipe si on se repose sur une ou deux joueuses. Il faut que tout le monde participe et qu’on ait confiance en toutes les joueuses. C’est un peu là où j’ai été très content. Fatou Pouye, Arame Niang, Couna Ndao, tout le monde a apporté ce qu’elle a pu ».
« Ça me pose vraiment un problème, dans un championnat qu’on dit continental, qu’on puisse se permettre de jouer deux matchs en moins de 24 heures »
« On pêche depuis le début sur le plan de la deuxième chance. Et mieux encore au niveau de l’impact physique dans la raquette. Je pense que c’est un problème d’ensemble. Il faut que chaque fille prenne conscience que ça doit être dur dans la raquette. Je ne sais pas encore comment on doit jouer demain. On prendra ce soir les vidéos, bien regarder. Et là où je ne suis pas d’accord, c’est comment on peut jouer deux matchs en moins de 24 heures. Ça me pose vraiment un problème, dans un championnat qu’on dit continental, qu’on puisse se permettre de jouer deux matchs en moins de 24 heures. Si ça a été établi avant, on se soumettra, mais c’est un peu gênant. Il faudra aller se reposer et être prêt à répondre demain (aujourd’hui). Le défi n’est pas seulement physique, il est conceptuel, stratégique. On va voir comment aborder le match de demain (aujourd’hui) ».
« Il faudra encore trouver de l’énergie pour être là »
« L’équipe s’est sensiblement améliorée en défense. Le problème, c’est qu’il faut le maintenir. Il faut essayer d’être performant et plus dur en défense à chaque match. On va essayer. Je pense que les filles se remettent un peu d’une épidémie de grippe qui les avait un peu terrassées. Aya a encore des séquelles. Fatou Dieng se porte mieux. On espère que demain sera un autre match. Il faudra encore trouver de l’énergie pour être là".