La publication de la liste officielle des médias sénégalais par le ministère de la Communication a suscité une vive polémique. À la surprise générale, le site d’information Dakaractu n’y figure pas, alors qu’il a rempli toutes les exigences requises. Face à cette exclusion jugée injuste, la rédaction annonce la fermeture de ses bureaux au Sénégal et son installation provisoire à l’étranger.
L’absence de Dakaractu de la liste officielle des médias sénégalais publiée par le ministère de la Communication a provoqué une onde de choc dans le paysage médiatique sénégalais. Une exclusion incompréhensible et contestée alors que la boîte à Serigne Diagne affirme avoir rempli toutes les exigences requises ; le site d’information en ligne se dit victime d’une mise à l’écart injustifiée. Et pourtant, toutes les pièces demandées avaient été fournies, et les informations nécessaires figuraient bien sur la plateforme de recensement jusqu’à la veille de la publication officielle.
Le site dénonce une suppression de ses données à la dernière minute, une manœuvre qu’il considère comme une tentative de marginalisation. «La veille de la publication, mercredi, les noms et prénoms des journalistes de Dakaractu figuraient clairement sur la plateforme, tout comme leurs contrats enregistrés par les services de l'État. Pourtant, contre toute attente, ces informations ont été effacées avant la publication officielle», affirme le journal en ligne dans un texte publié hier. «Nous ne demandons aucune faveur, mais nous exigeons le rétablissement de nos droits», martèle la direction du média, qui affirme qu’aucune pression ne l’empêchera d’exercer son métier dans le respect de la loi.
Un redéploiement à l’étranger
Face à ce qu’il considère comme une entrave à son activité, Dakaractu a pris la décision radicale de fermer ses bureaux au Sénégal et de poursuivre ses opérations depuis l’étranger. Le site justifie ce choix par la nécessité d’évoluer dans un environnement où la liberté de la presse et la liberté d’entreprendre sont garanties. Malgré cette tempête, Dakaractu assure qu’il continuera à informer le public, où qu’il se trouve. Le média attend désormais des explications sur son exclusion et espère un rétablissement rapide de sa situation. «Dakaractu survivra à cette tempête. Nous ne demandons aucune faveur ni ne quémandons une quelconque reconnaissance. Cependant, nous exigeons le rétablissement de nos droits. Personne ne pourra nous empêcher d'exercer notre passion de manière légale», avertit le site.
Sidy Djimby NDAO












