L’affaire de l’enfant nommé Babacar Mbagnick Ndour, âgé de 5 ans, retrouvé mort dans un véhicule de marque Mazda 2 en stationnement dans un terrain vague de la Cité Sonatel, à Yeumbeul Comico (voir édition du samedi dernier), continue de charrier des commentaires et autres supputations. Mais, à l’examen visuel du corps sans vie du môme, des faits troublants inquiètent la famille.
Les conditions de découverte du corps sans vie du petit Babacar Mbagnick Ndour, âgé de 5 ans, donnent des idées noires aux habitants de Darou Salam 6/Marché Fatou Doumbia ; un quartier situé à la périphérie de la Cité Sonatel dans la commune de Yeumbeul Comico.
Toutes les portières verrouillées sauf celle au loquet intérieur défectueux
Jeudi dernier, un habitant du quartier débarque nuitamment à bord du véhicule en question et se gare sur un terrain vague, qui sert aussi bien de parking de fortune pour les automobilistes que de terrain de football pour les jeunes de la localité. Le mécanicien monte alors les vitres et ferme à clef les trois portières de la voiture, excepté la quatrième portière-arrière droite de passager qui est défectueuse. Car, elle s’ouvre de l’extérieur, mais se coince de l’intérieur à cause du défaut de mécanisme.
Le chauffeur constate le corps inerte de l’enfant et alerte le voisinage
Le lendemain, vers 18h, le mécano, ne travaillant pas les vendredis, quitte chez lui et se dirige vers son véhicule en stationnement pour aller effectuer quelques courses. Mais, arrivé devant la voiture, il hurle de stupeur lorsqu’il voit un enfant inerte sur le siège passager avant de la caisse. Il roule des yeux hagards, se garde de toucher à la carrosserie de la bagnole et recule brusquement. Il promène le regard autour de lui, tombe sur un voisin de quartier et l’alerte par le signe de la main. Celui-ci arrive sur les lieux et constate de visu l’horreur.
La disparition du petit Babacar constatée à l’heure du repas de midi
Tous les deux hommes, prennent peur, s’éloignent en vitesse de la voiture et ameutent le voisinage. Notamment, les membres de la famille de l’enfant. Car, celui-ci état porté disparu, et activement recherché par ses proches pour les besoins du repas de midi. La nouvelle fait le tour de la localité. Une foule immense se masse devant la voiture. Alertés par le mécano, les flics du commissariat d’arrondissement de Yeumbeul Comico se rendent sur les lieux et sacrifient au rituel des constatations d’usage des faits. Tandis que les sapeurs-pompiers procèdent à l’enlèvement du corps sans vie du bambin.
Le garçon était confié à sa grand-mère par ses parents
A l’analyse des premières constatations, tout laisse croire à une partie de jeu du petit garçon dans le véhicule aux vitres non teintées, et qui s’est retrouvé brusquement prisonnier à l‘intérieur. Ceci, sous une chaleur de plomb. D’où la thèse du décès consécutif à une suffocation liée à une absence d’oxygène de l’enfant ; un drame qui serait survenu pourtant à une cinquantaine de mètres de la maison de la grand-mère du défunt, qui est le second enfant de ses parents. Lesquels confient chaque jour le gamin et son aîné à leur grand-mère avant d’aller ensuite vaquer à leurs occupations professionnelles.
Des traces de brûlures sur le dos et des blessures sur le ventre de l’enfant
Deux faits laissent cependant perplexes et dubitatifs les habitants du quartier. Qui battent carrément en brèche la très probable thèse de la mort du marmot par suffocation, à la suite d’un défaut d’oxygène dans le véhicule en question. Il s’agit, selon eux, des «traces de brûlures au niveau du dos» et des «blessures sur le ventre» du petit, qui a été retrouvé mort, torse nu et couché à plat ventre sur le siège passager avant de la voiture. Le défunt était habillé de son vivant d’un tee-shirt (maillot type sportif) lorsqu’il quittait le domicile de sa grand-mère.
D’autres versions anéantissent les soupçons de meurtre déguisé. Et expliquent les traces de brûlures sur le dos et des blessures sur le ventre par la fragilité de l’organisme et de la sensibilité de la peau de l’enfant. Qui serait pris dans une mortelle spirale d’asphyxie et de chaleur d’étuve dans le véhicule Mazda garé sous un chaud soleil. Il serait ensuite pris de panique et se serait débarrassé de son habit de type maillot sportif, avant de tenter par tous les moyens de s’extirper de la voiture en question. D’où les indices de brûlures et de blessures.
Le véhicule immobilisé pour nécessité d’enquête, des auditions à la police
Les auditions tous azimuts se poursuivent. Le véhicule a été immobilisé au commissariat pour les besoins de l’enquête préliminaire de police. Qui guette les conclusions du rapport du médecin-légiste.
Vieux Père NDIAYE
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