Conduits hier devant le Pool judiciaire financier, Aliou Sall et son épouse ont fait l’objet d’un retour de Parquet. Le couple Sall était cependant disposé à cautionner 240 millions de francs pour éviter la prison. Mais, cela n’a pas pu se faire puisque le juge devait recueillir l’avis du Procureur qui a eu du retard. Finalement, c’est lundi que l’argent sera déposé au niveau de la Caisse de dépôt et de consignation. En attendant, le couple Sall passe le week-end au violon.
Aliou Sall et sa femme semblent s’éloigner de la prison. Hier, ayant été conduits devant le juge d’instruction du Pool judiciaire financier, le couple Sall a proposé de cautionner le montant de 240 millions de nos francs. Et, manifestement, le magistrat instructeur était disposé à rendre une ordonnance de consignation afin de leur permettre de déposer le chèque au niveau de la Caisse de dépôt et de consignation pour pouvoir regagner leur domicile. Seulement, il lui fallait d’abord l’avis du Procureur financier, et ce dernier n’était pas sur les lieux. L’avis du Procureur étant nécessaire, il fallait donc patienter, le temps qu’il arrive. Malheureusement, pour l’ancien maire de Guédiawaye et son épouse, il est arrivé tard, puisque la Cdc avait déjà fermé ses portes. Par conséquent, le couple a fait l’objet d’un retour de Parquet. Lundi prochain après avoir déposé les sous au niveau de la Cdc, ils pourront surement humer l’air de la liberté.
Cette affaire de blanchiment de capitaux qui porte sur 240 millions de francs interpelle des privés, notamment Léopold Ngom et Seyni Thiam. Si le premier cité a été déjà entendu par la Division des investigations criminelles (Dic), l’autre homme d’affaires, en l’occurrence Seyni Thiam, a été entendu hier, en qualité de témoin, toujours par les enquêteurs de la Dic. Il s’est expliqué sur l’argent remis dans les caisses de la Société immobilière appartenant à 99% à Aliou Sall.
Rappelons que Aliou Sall et son épouse ont été interpellés à la suite de transactions effectuées sur le compte de leur société immobilière. La Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) soupçonne des irrégularités dans ces transactions. Cependant, pour Aliou Sall, il n’y a rien de frauduleux ; il s’agit d’affaire entre des privés ; précisément des prêts qui le lie aux autres partenaires.
Alassane DRAME
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