Adja M.N. fait partie des victimes du gang de proxénètes doublés de commerçants. L’étudiante en Lettres modernes a été jetée en pâture sur Tik-tok par les pratiquants de business du sexe qui utilisaient des photos de belles femmes sur lesquelles ils inscrivaient des numéros de téléphone portable de leurs partenaires prostituées pour appâter les clients.
De fausses annonces au contenu salace sur des filles de joie, accompagnées de photos de belles femmes, dont une étudiante en Lettres modernes du nom d’Adja M.N, circulent sur les réseaux sociaux, notamment, sur Tik-tok.
Elle voit ses photos en support d’annonce salace avec des numéros sur Tik-tok
Alertée de la publication de ses photos sur Tik-tok, Adja, étudiante en Lettres modernes, s’affole, fouille séance tenante le réseau social en question et tombe des nues lorsqu’elle découvre avec stupéfaction les images sur lesquelles sont inscrites des numéros de téléphone dont elle déclare ignorer les propriétaires. Elle vérifie davantage le canal et se rend compte que ses photos ont été publiées sur Tik-tok par son ami nommé Cheikhouna. Elle file alors droit à la Division spéciale de cybersécurité et dépose une lettre-plainte.
Une fille de joie revendique la propriété des deux numéros de téléphone
Les flics instruisent l’affaire et ouvrent une enquête préliminaire. De fil en aiguille, ils identifient les propriétaires des numéros de téléphone postés sur les photos de la plaignante et les convoquent d’urgence à la Division spéciale de cybersécurité pour les besoins de l’enquête. Il s’agit des nommées Amy Mb. Et Sophie S. Qui sont toutes les deux prostituées.
Interrogée, Amy tombe le masque et revendique la propriété des puces téléphoniques. Elle déclare toutefois ignorer le ou les auteur(s) de la publication des images de la plaignante avec ses numéros de téléphone et affirme avoir l’habitude de collaborer avec Cheikhouna K. et Abdoulaye D qui se chargent de gérer ses annonces sur les réseaux sociaux, notamment, sur Tik-tok.
Les principaux annonceurs des belles de nuit interpellés
Face aux enquêteurs, Sophie S. assume son statut de prostituée et déclare travailler avec d’autres annonceurs différents de ceux de sa collègue du nom d’Amy Mb. Même si elle reconnaît évoluer dans le même secteur d’activité professionnelle. Voulant coincer le cerveau Cheikhouna K, les agents se servent de la fille Amy Mb. Cette dernière offre sa coopération, câble le commerçant et lui donne rendez-vous devant un hôtel huppé de Dakar. Celui-ci, croyant à un juteux business au sexe, se pointe le jour du rendez-vous à l’endroit convenu et guette l’apparition de la belle de nuit. Mais, à la place de cette dernière, il sera accueilli par un discret commando de police, qui lui passe la paire de menottes et le jette dans le fourgon.
Cheikhouna assume son statut d’annonceur pour le compte d’Amy Mb.
Cuisiné à son tour, Cheikhouna K. avoue tout et affirme avoir effectué des annonces pour le compte de la prostituée Amy Mb sur les réseaux sociaux, notamment, Tik-tok et Facebook. Il dégage cependant en touche les accusations de publications des photos de l’étudiante sur Tik-tok. Il sera conforté dans sa position par les résultats de l’exploitation de son téléphone portable.
Abdoulaye trouve les annonces juteuses et dit flouter les visages
Abdoulaye D. sera interpellé à son tour en même temps qu’un autre présumé proxénète nommé Khalifa I.G. Tous les deux ont été appréhendés devant la boutique d’Abdoulaye qui reconnaît les faits incriminés et indique évoluer souvent dans les annonces pour le compte de prostituées. Et pour ce faire, il télécharge juste des photos de belles femmes inconnues sur les réseaux sociaux ou sites pornographiques et y associe des numéros de téléphones de prostituées avant de les publier à l’intention des clients. Sans oublier un message d’invitation à des séances de rapports sexuels moyennant des sommes d’argent. Il précise toutefois avoir l’habitude de flouter ou bander le visage des femmes dans le but d’éviter qu’elles soient reconnues.
Khalifa nie mais se fait trahir par les données de son téléphone
Quant au nommé Khalifa, il clame urbi-orbi son innocence dans l’affaire en question. Même s’il revendique son statut d’annonceur comme son pote Abdoulaye pour le compte de prostituées. Il a été cependant confondu par les données qui ont été tirées de l’exploitation de son téléphone portable. Tout ce monde a été présenté devant le parquet de Dakar pour association de malfaiteurs, incitation à la débauche, proxénétisme et/ou complicité.
Vieux Père NDIAYE
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