Depuis l’éclatement du conflit entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko, les commentaires et analyses vont bon train. Si certains redoutent fortement la séparation entre Diomaye et Sonko, d’autres, comme la coalition Djone, sont plus radicaux. Ces derniers dépeignent Sonko comme le principal problème et demandent au chef de L’Etat de prendre ses responsabilités.
En réunion le 12 novembre dernier, la coalition Djone a exprimé de profondes inquiétudes quant à la situation politique et économique du pays. «Les querelles intestines au sein de la mouvance présidentielle, longtemps contenues, ont éclaté au grand jour», déclarent Mouhamed Moustapha Diagne et Cie. A les en croire, ces querelles traduisent des divergences irréconciliables sur la vision, les priorités et les orientations du régime. «Pendant que le président de la République semble vouloir privilégier la réconciliation nationale et le développement, son Premier ministre, Ousmane Sonko, s’enferme dans une logique de confrontation fondée sur une judiciarisation excessive du mandat, assimilable à un règlement de comptes politique», note la coalition Djone.
«La seule allégeance du Président doit aller au peuple sénégalais»
D’après ces derniers, le différend autour de la restructuration de la coalition Diomaye Président n’est qu’une nouvelle manifestation de ces luttes internes et laisse présager une crise institutionnelle et politique majeure. «La coalition Djone appelle le Président à assumer pleinement ses responsabilités pour préserver la dignité de sa fonction et rappeler que sa seule allégeance doit aller au peuple sénégalais, dépositaire du suffrage universel».
Poursuivant la coalition Djone fait noter : «Ousmane Sonko, par son tempérament conflictuel et son refus de la discipline administrative, a fini par indisposer non seulement l’opposition, la presse et les magistrats, mais aussi les partenaires internationaux, les bailleurs de fonds et même les alliés de son propre camp. Son discours radical a fragilisé la confiance, découragé l’investissement et contribué à la dégradation générale de l’économie».
Face à cette impasse, soulignent-ils, «le président de la République doit regarder la réalité en face : Ousmane Sonko, davantage préoccupé par son avenir politique en 2029 que par la réussite du mandat en cours, est devenu un obstacle au progrès économique et social du Sénégal». pour eux, «il est temps de lui trouver une porte de sortie honorable».
Nd. Kh. D. F













