La charge verbale du Dg de la Cdc contre l’ancienne Première ministre provoque une réplique sans filtre. Le camp de Mimi Touré accuse Fadilou Keita de « mensonge politique », de « cursus douteux » et d’incapacité à conduire la Cdc dans une période pourtant cruciale pour l’économie.
La sortie virulente de Fadilou Keita, Directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (Cdc), accusant Aminata Touré de devoir « assumer ses responsabilités, de gré ou de force », n’aura pas mis longtemps à provoquer une réaction tout aussi ferme. La Coordination des cadres de Mimi 2024 a publié un communiqué au vitriol, dénonçant ce qu’elle qualifie de « dérive verbale » et d’attaque « gratuite et mensongère » contre l’ancienne Première ministre.
Pour les proches de Mme Touré, les propos du Dg de la Cdc relèvent d’une stratégie transparente, exister politiquement à travers l’invective. « Après plus de deux années de vérifications, Macky Sall a été incapable d’imputer le moindre détournement de deniers publics à Mme Aminata Touré », rappellent-ils, soulignant que cette dernière fut « la première personnalité politique à faire une déclaration publique de patrimoine en 2012 ».
La coordination ne mâche pas ses mots à l’encontre de M. Keita, décrit comme un « incompétent au cursus universitaire douteux » et un « calomniateur » en quête de visibilité.
Au-delà de la défense de leur leader, les cadres de Mimi 2024 interpellent directement le Dg de la Cdc sur ce qu’ils estiment être son incapacité à donner une direction stratégique à l’institution. Selon eux, « alors que la Caisse des dépôts et consignation doit être un mécanisme actif de soutien aux politiques publiques dans un contexte économique difficile, son Directeur général Fad9ilou Keïta est incapable de mettre en œuvre une vision, encore moins une stratégie ».
Ils ajoutent que les Sénégalais attendaient de lui un engagement concret pour faire de la Cdc « un levier efficace de contribution à l’économie nationale », et non une tribune pour « activisme politique stérile » ou pour « justifier un salaire de plusieurs millions ».
Pour la coordination, la raison de cette offensive est claire, l’activisme de M. Keita à Kaolack n’ayant « produit aucun effet politique », ce dernier chercherait un nouveau terrain de visibilité en s’attaquant à une figure reconnue et respectée. D’où cette volonté, disent-ils, « de se faire remarquer par des attaques calomnieuses » visant Aminata Touré.
La réplique de la coordination Mimi 2024 se termine sur un ton sans équivoque. Elle prévient Fadilou Keita que toute nouvelle tentative de « violence verbale » recevra une réponse immédiate. Le message est clair : Aminata Touré et ses soutiens ne comptent pas laisser prospérer ce qu’ils considèrent comme une campagne de dénigrement orchestrée depuis la tête d’une institution publique.
Baye Modou SARR













