Face à l’embargo de la Cedeao, la junte au pouvoir à Bamako ne se laisse pas faire et œil pour œil, dent pour dent : plus de bétail malien envoyé vers les pays voisins. Et le bras de fer risque de durer. Raison pour laquelle le Mali cherche partenaires ailleurs et même très loin. La Russie de Poutine, engagée dans un corps à corps avec la France et L’UE dans les pays de son pré-carré en Europe de l’Est, ne crache pas sur toute possibilité de marquer des points en Afrique, particulièrement dans la zone instable du Sahel. Et il est remarquable de constater que quand les nouvelles forces vives maliennes du M5 criaient «France Dégage», le drapeau russe était brandi par des manifestants de la place de l’indépendance à Bamako. Et il faut rappeler qu’à sa sortie de la Fédération avec le Sunugaal, en 1960, le Mali de Modibo Keita s’était tourné vers Moscou et l’Urss et avait reçu un appui conséquent des tovaritchs. Récemment, en juin 2019, un accord militaire a été signé entre les deux pays et certains des officiers putschistes viennent de formation en Russie. Et quand Trump le Yankee suspend sa coopération militaire avec le Mali, les cartes pourraient être redistribuées.
Waa Ji
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