A l’instar des autres capitales régionales où les autorités administratives ont donné leur onction pour une marche pacifique, Kolda, Ziguinchor, Oussouye, Bignona, Sédhiou et Goudomp ont manifesté hier ; comme les y avaient invité les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi.
Dans toutes les capitales régionales (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) les militants de Pastef sont sortis en masse pour manifester contre ce qu’ils appellent «instrumentalisation de la justice, non à la 3ème candidature du Président Macky Sall, la libération des détenus politique…». Organisées à la veille de la convocation de Ousmane Sonko au tribunal de Dakar pour répondre à l’accusation du ministre Mame Mbaye Niang dans l’affaire des 29 milliards du Prodac, ces marches ont été également l’occasion de lancer partout le même message.
A Ziguinchor où Ousmane Sonko est le maire, le point de départ était le terrain Diabir. Le préfet les a fait passer par le rond-point Esso et la Grande mosquée de Santhiaba. La marche s’est bien passée sous la vigilance des forces de l'ordre qui ont encadré la manifestation. Lors de leur procession, les «patriotes» de la capitale sud du pays ont dénoncé «les injustices» envers leur leader Ousmane Sonko. Selon eux, tous ces dossiers en justice ont pour seul but «d’empêcher la candidature du maire de Ziguinchor à la Présidentielle 2024». Ainsi, ils ont averti le pouvoir «sur une quelconque disqualification d'Ousmane Sonko».
A Kolda, les «patriotes» sont aussi massivement sortis pour montrer leur affection et leur détermination à accompagner leur leader dans son projet pour le Sénégal. Ils ont tranquillement manifesté jusqu’à la place Alpha Molo Baldé, le point de chute. Dans la capitale du Fouladou, ce sont les slogans qui sont scandés : «Sonko président», «Sonko notre espoir», «Macky out», «non à une troisième candidature», «ne touche pas à Sonko». Les différents orateurs qui se sont succédé ont beaucoup insisté dans leur discours sur la candidature d'Ousmane Sonko. «Qu'il vente ou qu'il neige, Ousmane Sonko est notre candidat à la présidentielle de 2024» ont soutenu la plupart des orateurs. Le dossier de l’hôpital régional s’est invité à la marche. Les Koldois continuent à réclamer le départ du directeur, Djibril Yan Sané. De même, les jeunes ont été invités à aller s’inscrire sur les listes électorales.
Sédhiou, la capitale du Pakao n’a pas été en reste ; Ils sont massivement sortis pour la même cause. Les responsables ont fustigé le harcèlement moral, policier et judiciaire dont est victime Ousmane Sonko, dénonçant la bunkérisation du domicile de leur leader. «La restriction des libertés publiques et la répression aveugle contre les responsables de l’opposition, depuis l’avènement de Macky Sall, ayant couté la vie à 22 jeunes Sénégalais. Les compétitions électorales sous l’ère Macky Sall sont devenues une sélection sur la base du bon vouloir du susnommé. Une sélection qui s’opère avec la complicité d’une justice couchée et aux ordres de l'Exécutif. L’ouverture de poursuites judiciaires contre les dignitaires du régime du Président Macky Sall épinglés par des rapports des corps de contrôle et la clarification des 7 milliards que le président aurait remis à Marine Le Pen», exigent les manifestants de Sédhiou.
Bignona : des femmes dénouent leur pagne devant les forces de sécurité
Par contre, à Bignona, la base affective du leader de Pastef a déposé une demande de marche pour ce mercredi. Une marche accordée par le préfet qui n’a pas compris cette manifestation inopinée de partisans de Pastef, hier. Une manifestation qui n’avait pas fait l’objet de demande. Et à l’occasion, des femmes ont dénoué leur pagne devant les forces de sécurité pour manifester elles aussi leur courroux…
Baye Modou SARR









