Il y aura certainement un coup de balai dans la tanière lors des prochains regroupements. Face au Brésil, avec une performance exceptionnelle, les Lions ont réussi à s'imposer (2-4) ce mardi. Le sélectionneur des Lions a effectué des changements dans les rangs et ça a payé. En conférence de presse, revenant sur le contenu du succès sénégalais, Aliou Cissé a prédit une concurrence encore plus féroce dans la tanière, surtout au milieu de terrain.
«Quand les garçons jouent comme ça, on est difficile à manœuvrer»
«On est satisfait et très fier de cette grosse performance. Ça fait dix jours qu’on est ensemble à énormément travailler notre stratégie et nos phases de jeu. Je suis vraiment satisfait et très fier des garçons. C’est un match de fin de saison, mais vous avez vu la débauche d’énergie et la détermination pour gagner et faire plaisir au peuple sénégalais. Maintenant, il ne faut pas exagérer, le Brésil reste le Brésil. C’est un match amical, certes, mais on a montré de très bonnes choses, je dirais juste qu’on est sur le bon chemin. Quand les garçons jouent comme ça, quand ils sont concentrés et déterminés, on est difficile à manœuvrer. Ce fut quand même un match compliqué. La preuve : on a pris un but dès les dix premières minutes. On connaît le Brésil avec leur jeu de possession. Ils nous ont un petit peu fait tourner. Mais on est resté dans le match et on a gratté des ballons importants au milieu de terrain. Avec la percussion de nos trois attaquants, on a pu leur faire très mal. On a fait une grosse performance tactique ce soir et je suis très fier de mes joueurs».
«Ce qui est important, c’est la performance de l’équipe»
«Un match quand on le prépare, on regarde forcément l’adversaire. Dans ma philosophie, c’est très bien de regarder l’adversaire, mais nous aussi, nous avons beaucoup de choses à faire. Ma préparation, je la mets autour de mon équipe en première position. Les garçons ont été avertis de la façon dont le Brésil remonte le ballon et surtout comment il joue dans les phases offensives. Il nous a juste manqué un peu de présence sur les côtés pour couper ces centres qui viennent de l’extérieur pour arriver dans le box. J’en ai parlé à Kalidou et Niakhaté. Ils devraient être un peu plus à la réception de ces ballons. Ce qui est important, c’est la performance de l’équipe».
«Je ne regrette pas d’avoir convoqué l’équipe depuis le 7 juin»
«L’aspect physique était très important. Mes inquiétudes résidaient sur cet aspect-là. C’est un match de fin de saison. Nos garçons ont beaucoup souffert. Mais l’équipe du Brésil a aussi souffert durant ce match. La récupération reste l’une des difficultés qu’on a en sélection en fin de saison. On récupère souvent des joueurs qui ont 60 voire 70 matchs dans les jambes. Nous les récupérons avec un mental fragile, des problèmes athlétiques du fait qu’ils ont joué pratiquement toute la saison. Après il faut essayer de les booster pour apporter cette motivation nécessaire pour tout donner pour la nation. Je ne regrette pas d’avoir convoqué l’équipe depuis le 7 juin, ce qui nous a permis d’être prêts».
«Au milieu de terrain, il me tenait à cœur de voir d’autres garçons»
«Depuis la publication de la liste, j’avais dit que je voulais mettre dans mes plans deux compositions d'équipe. Kouyaté, je le connais, depuis 2012 je suis avec lui. Gana, je connais aussi ses qualités, il a 100 sélections et n’a pas grand-chose à prouver dans cette sélection. Ce sont des garçons avec qui je chemine depuis dix ans. Mais il me tenait à cœur de voir d’autres garçons comme Pathé Ciss, Pape Guèye qui a fait une très bonne saison, mais aussi des garçons comme Nampalys ou Krépin. Jackson a été intéressant contre le Bénin, il y a aussi Formose.
Il y a des garçons qui se sont montrés sur ces deux matchs là et c’est ce que j’avais dit. Ces rencontres doivent nous permettre de mettre en jeu d’autres stratégies, de voir d’autres joueurs et de donner du temps de jeu. Ces deux matchs sont une préparation pour la liste finale pour la Can. Mais il faut aussi dire qu’aujourd’hui, le groupe s’est étoffé et il y a des garçons qui ont marqué des points. La concurrence va être encore plus vaste, il y a des garçons qui ont marqué des points. Cette concurrence est importante et va nous permettre de progresser et d’atteindre nos objectifs.»
«Quand l’équipe fonctionne, les consignes respectées, pourquoi déstabiliser mon équipe en apportant des changements ?»
«Quand l’équipe que vous mettez sur pied fonctionne, marche et fait de très bonnes choses, les consignes sont respectées et que physiquement ils sont prêts, je ne vois pas pourquoi je vais déstabiliser mon équipe en apportant des changements. J’étais satisfait des garçons qui étaient sur le terrain. Ils étaient très présents sur la stratégie, les consignes et la tactique. J’ai préféré les laisser jouer et faire des changements un peu plus tard. On peut jouer un match de football aussi sans faire de changement. On n’est pas obligé de changer.»
«C’est très important de jouer ce genre de match, j’espère qu’on en aura d’autres»
«Ça fait un bon bout de temps que je le dis, la marge de progression de notre équipe doit se mesurer en jouant avec les plus grandes équipes du monde, nous jauger et voir notre valeur. Contre le Brésil, beaucoup de gens avaient dit que c’était un match à risque et ce n'est pas parce que c’est le cas qu’on ne doit pas prendre le risque de le jouer. Ce que les garçons ont fait est très intéressant. Ils ont hissé leur niveau pour surclasser cette équipe brésilienne. C’est très important de jouer ce genre de match, j’espère qu’on en aura d’autres. Mais cette fois-ci à Dakar, chez nous parce qu’on a besoin de recevoir le Brésil, l'Argentine ou d’autres équipes au Sénégal».
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